24. Réveil

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Pdv Touya

Ce matin là en me réveillant, je constate trois choses. Déjà, j'ai mal au crâne, merci l'alcool de la veille, et puis surtout, je vois ma main gauche, et cette alliance en or, qui me rappelle mon mariage. Et surtout, je vois cette chevelure blonde dans mon cou, et ce visage presque caché contre mon torse. Je souris, puis le secoue légèrement par l'épaule pour le réveiller. Il ouvre les yeux doucement, et redresse son visage vers moi. 

Moi : bonjour.
Keigo : salut...bien dormi ?
Moi : oui et toi ? J'ai mal au crâne, pas toi ?
Keigo : j'ai bien dormi aussi. Et moi, j'ai bu de l'eau hier, entre chaque verre, donc je suis peut-être allé aux toilettes toutes les heures, mais au moins je vais bien ce matin.
Moi : pff, c'est pas juste. Je vais me chercher un doliprane du coup. J'irais faire du café au passage, t'en veux ?
Keigo : je veux bien.

Je souris et l'embrasse tendrement, puis me lève, sentant son regard sur moi et mon corps nu, puis me dirige dans la salle de bain pour prendre un médicament. Puis je vais dans ma cuisine, prends un verre d'eau pour mon doliprane, et fais ensuite couler deux grandes tasses de café. Je retourne donc dans la chambre, et vois Keigo, assit sur le lit, en train de se frotter les yeux d'un air fatigué.
Je rigole, trouvant la scène adorable, puis m'approche pour lui donner sa tasse de café. Il baille, puis bois tranquillement sa tasse tandis que je m'assois à côté de lui.

Keigo : tu vas travailler jusqu'à quelle heure ?
Moi : 18h je pense. Ils m'ont dit que je pouvais écourter un peu ma journée pour m'occuper de toi.
Keigo : je vois. Et tu pars quand ?
Moi : dans 1 heure je pense. J'ai bien le droit d'arriver en retard le lendemain de mon mariage. 
Keigo : c'est vrai. 

Il me sourit et m'embrasse tendrement, puis finis son café tranquillement. Je le regarde longuement, puis finis par aller me préparer pour aller travailler. 
Une fois prêt, je reste avec Keigo quelques minutes, histoire de le regarder s'habiller quand même, puis je m'en vais vers mon agence. Sur le chemin, de nombreuses personnes me regardent, comme toujours. Mais là, c'est différent. Evidemment, les enfants ont toujours les mêmes réactions. Ils sont admiratifs, je fais des photos avec eux, je leur fais des autographes, bref, tout va bien. Mais les adultes, c'est différent. Comme toujours, certains m'ignorent, d'autres me regardent de loin. Mais cette fois, il y a une autre catégorie de personnes. Des adultes, qui me jugent. Je le vois bien, dans leur regard. On mariage a été tout ce qu'il y a de plus public hier, et évidemment certains, la plupart des gens même, ne le voient pas d'un bon oeil. Mais bon, je les ignore simplement, et marche droit vers mon agence.

En arrivant, tout mes collègues présents m'ont félicités et m'ont dit qu'ils avaient tout regardé à la télé. Moi, je les remercie, puis me rends à l'infirmerie de l'agence, sans m'arrêter. J'ai tellement hâte désormais d'avoir des enfants, et je sais que Keigo aussi en a besoin, alors je veux en faire le plus vite possible. 
Je débarque donc dans le bureau de Mindy, notre infirmière à l'alter plus qu'incroyable, et quand elle me voit, elle sait tout de suite ce qui m'amène.

Moi : salut !
Mindy : bonjour Touya. Alors ce mariage ? C'était fabuleux à la télé.
Moi : c'était super, juste les journalistes ont un peu gâché la fin de la cérémonie, mais ça va. Je...suppose que tu sais pourquoi je suis là. Keigo va faire un doctorat, donc il ne va pas travailler pendant au moins deux ans, donc...
Mindy : je vois. Tu voudrais que je le vois quand ?
Moi : si je te filais son numéro plutôt ? Appelle-le, il te dira quand il peut te voir. 
Mindy : ça marche. Ca va être super d'avoir un enfant. Tu veux une garçon ou une fille ?
Moi : ha, un garçon au début. Les filles, ça me stresse.
Mindy : ah bah merci.
Moi : nan, c'est pas contre les femmes, c'est juste...je me sens plus apte à élever un garçon qu'une fille. Les filles, je les comprends pas.
Mindy : je sais, t'inquiète pas. C'est normal de sentir que c'est plus facile d'élever un enfant du même sexe que nous. Moi, quand j'ai eu un garçon, j'ai eu peur au début, c'est sûr.
Moi : j'espère que ça ira...
Mindy : je...je pourrais influencer ça tu sais.
Moi : vraiment ?
Mindy : bien sûr. Je te l'ai dis, je contrôle le corps humain. Ca passe par les bébés aussi. C'est difficile, mais je pourrais essayer. 
Moi : bah...demandez à Keigo. C'est lui, normalement, qui le portera, donc c'est à lui de décider.
Mindy : bien sûr. 
Moi : bon, allez j'y vais, sinon mon père va me tuer. 
Mindy : oui, vas-y.

Je lui souris, puis lui donne le papier où j'ai écris plus tôt le numéro de Keigo, et sors de son bureau pour aller voir mon père. Il sourit en me voyant, et me fait signe d'approcher.

Papa : bien dormit ?
Moi : euh, franchement, je sais pas si j'ai envie de savoir de quoi tu veux me parler ? De mon sommeil ou de...ma lune de miel avec Keigo.
Papa : eh bien...les deux. C'est une nuit importante tu sais.
Moi : bah, c'était super. La meilleure fois de ma vie. J'ai très bien dormi après ça en plus. J'ai juste un peu mal au crâne, on a un peu trop bu hier soir.
Papa : parfait alors. Tu as pris un médicament ?
Moi : oui, il y a une heure environ. Ca va aller mieux bientôt.
Papa : bien. Sinon, tu as lu le journal ?
Moi : non, il y a quoi dedans ?
Papa : ton mariage fait la une. Et les avis des journalistes sont...mitigés. Certains disent que ton aplomb lors de ta sortie de la mairie était digne d'un héros, d'autres s'arrêtent au fait que la mariée était en fait un marié. 
Moi : je m'en doutais...les gens me regardaient bizarrement dans la rue. 
Papa : c'est normal. Ca va aller tes patrouilles tu penses ?
Moi : ouais, t'inquiètes. Aujourd'hui, rien ne peut m'atteindre. Tu sais, l'infirmière, elle peut contrôler le corps humain. Elle modifiera celui de Keigo, ou le mien, pour que l'un de nous puisse...bah...tu sais, porter un bébé.
Papa : ah, c'est bien ! Mais, je préférerais que ça soit Keigo, tu travailles toi.
Moi : je sais. Mais s'il ne veut pas, je ne peux pas le forcer.
Papa : c'est vrai. Tu me tiendras au courant.
Moi : ouais. Bon, sur ce, je vais patrouiller, j'ai envie de croiser Tenko dans son secteur, juste pour voir s'il a la gueule de bois !

Mon père rigole avec moi, puis je sors de son bureau, et me dirige vers la sortie. Une fois dehors, je sens une étrange sensation m'entourer, mais je n'y prête pas plus attention que ça, et commence ma patrouille. 
Rien ne peut m'atteindre désormais, et je dois faire mon travail. Je n'ai pas le temps de me demander quelle étrange sentiment peut m'affecter.



"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant