Moi : papa...j'aimerais parfois que tu te dises que...même si j'aime les hommes, je suis toujours le même...
Père : je...euh...
Moi : je sais que c'est pas trop ta génération d'accepter ce genre de trucs...mais maman m'a accepté, Fuyumi et Natsuo aussi. Mais j'aimerais vraiment que toi aussi tu m'acceptes...c'est important pour moi.
Père : j'essayerais d'y penser Touya. Maintenant va dormir, tu as cours demain.
Moi : d'accord, merci...Je vais donc dans ma chambre et regarde mon téléphone, mon répertoire ouvert, et hésite à appeler Keigo. Ca me rend triste que mon père n'accepte pas qui je suis. Je sais que Keigo est gay et a du mal à se faire accepter, mais son père n'a rien dit à propos de ça, alors j'ignore s'il comprendra...
Ah, bah de toute façon il m'appelle. Je verrais bien si je lui en parle.Moi : salut Keigo !
Keigo : salut ! Ca va depuis ce midi ?
Moi : bah, pas trop...mon père me saoule.
Keigo : qu'est-ce qu'il a encore fait ?
Moi : bah...je passe pas mal de temps avec mon ami Tenko, et comme lui aussi est gay, il m'a dit que j'avais pas intérêt à sortir avec.
Keigo : oh le relou...
Moi : haha, putain, mais plus personne dit ça !
Keigo : moi si ! Bref, sérieux, pourquoi il veut pas ?
Moi : parce qu'il veut pas que ça se sache à Yuei. Il doit penser que personne ne m'aimera en tant que héros si je suis gay.
Keigo : bah, personne ne l'aime en tant que héros lui, et pourtant c'est le numéro deux.
Moi : en plus ! C'est n'importe quoi...j'aimerais tellement qu'il m'accepte comme je suis...
Keigo : mon père a eu du mal au début aussi. Je croyais qu'il était homophobe, et ça m'a beaucoup énervé, je ne suis plus allé le voir pendant longtemps. Mais comme il ne voulait pas qu'on soit fâché, il m'a avoué qu'en fait il s'en fichait, qu'il avait juste peur que les gens m'embêtent ou me fasse du mal, et que ça l'a rendu nerveux.
Moi : oh...p'tet que c'est pareil pour mon père...
Keigo : demande lui, ça te coutera rien. En tout cas, te prend pas trop la tête avec ça, comme dit Rumi, montre qui tu es, sois en fier, et les gens n'oseront pas s'en prendre à toi. C'est sa théorie, et elle fonctionne plutôt bien.
Moi : haha, j'avais remarqué, elle fait n'importe quoi mais personne lui dit rien
Keigo : ouais, elle est épuisante parfois. Sinon, repartons sur Tenko, tu vas sortir avec ?
Moi : je sais pas...je l'aime bien. C'est mon seul ami à Yuei, et il se sent mal par rapport à son alter, alors je veux déjà l'aider à être mieux, je verrais le reste après.
Keigo : ça vaut mieux en effet.
Moi : et toi, y a un gars que t'aimes bien dans ton lycée ?
Keigo : nan, y a que des cons dans mon lycée, et des homophobes.
Moi : donc personne en vue ?
Keigo : euh...si. Mais pas dans mon lycée.
Moi : qui ?
Keigo : c'est un secret !
Moi : allez ! Il était au collège avec toi ?
Keigo : non. Laisse tomber, je te dirais pas. Change de sujet, allez
Moi : ok, ok...sinon, ton père, il sort quand ?
Keigo : il a prit la prison à perpétuité, mais la justice permet théoriquement une libération à partir de 10 ans de détention. Sauf que dans la pratique, les prisonniers ne sont libérés en moyenne qu'après 31 ans.
Moi : ouch...
Keigo : il m'a dit qu'il porterait son dossier l'année prochaine.
Moi : j'espère que ça marchera...
Keigo : moi aussi. Quand il en sera à 10 ans de prisons, j'aurais 21 ans...j'aurais un diplôme peut-être...et un copain, et p'tet un boulot. J'aimerais tellement qu'il soit là quand j'aurais mon diplôme. Et qu'il soit dans une maison quand je lui dirais que je vais me marier. Qu'il gagne de l'argent, pour pouvoir offrir des cadeaux aux enfants que j'adopterais...
Moi : tu pleures ?
Keigo : je me retiens...
Moi : lâche toi, t'inquiète. Ca fait du bien de temps en temps, de pleurer.Après avoir dit ça, il ne me répond pas, et j'entends ses sanglots immédiatement. IL pleure longtemps, et ne se calme pas.
Moi : je veux tellement te serrer dans mes bras en ce moment...tu habites loin ?
Keigo : n-non...je...j'en peux plus Touya...
Moi : j'arrive, envoie moi ton adresse.Il renifle et accepte, puis raccroche, m'envoyant dans les secondes suivantes son adresse. Je sors discrètement de ma chambre, mes chaussures à la main, sachant que tout le monde est dans sa chambre désormais. J'arrive donc sans problèmes dans la rue, mets mes chaussures et cours vers l'adresse de Keigo. Je le vois alors assit devant chez lui, en train de pleurer à chaudes larmes. J'accélère, et m'agenouille devant lui, attrapant ses épaules.
Moi : hey, Keigo, je suis là.
Keigo : Touya...
Moi : viens là.Je le tire vers moi, et il se redresse pour se blottir contre moi, ses pleurs reprenant de plus belle. Sa respiration est sifflante et je sens son rythme cardiaque qui doit battre des records.
Moi : il faut que tu te calmes okay ? Respire, calle toi sur ma respiration. Inspire, expire, ça va aller.
J'inspire et expire bruyamment et lentement, attendant patiemment qu'il arrive à se caller sur mon rythme et à se calmer tranquillement.
Quand il y arrive enfin, ses larmes commencent à disparaître, et je peux le décoller de moi, plaçant mes mains sur ses joues mouillées.Moi : ça va mieux ?
Keigo : oui...merci...
Moi : depuis combien de temps tu retenais ça en toi Keigo ? Il faut que tu extériorises de temps en temps.
Keigo : je...je peux pas...y a qu'avec toi que je suis moi-même...avec les autres, j'ai peur...
Moi : peur de quoi ?
Keigo : d'être blessé...
Moi : ah, mais c'est normal, on finira toujours par souffrir à cause de quelqu'un, de même que parfois on fait souffrir quelqu'un, sans le faire exprès. Les sentiments sont à double tranchant, on y peut rien, il faut faire avec.
Keigo : mais ça fait trop mal, ça vaut pas le coup...
Moi : mais si. Comment tu vas faire quand tu seras amoureux ? Tu vas refouler tes sentiments en espérant ne pas être blessé ?
Keigo : je sais pas...je verrais à ce moment là.
Moi : bon, on en reparlera après. T'as pas froid habillé comme ça ?
Keigo : t'es pas mieux que moi. Viens, entre, mes parents adoptifs sont pas là ce soir, ils sont au restaurant.
Moi : okay. Tu peux te lever ?Il hoche la tête doucement, et j'essuie ses larmes avec mes pouces avant de le lâcher et de me lever. Il m'imite et se retourne pour ouvrir la porte de sa maison. Je le suis à l'intérieur, frottant mes bras nus. Lui enroule ses ailes autour de lui, se réchauffant instantanément.
Moi : c'est de la triche.
Keigo : te fous pas de moi, t'as un alter de flammes
Moi : pas le droit de l'utiliser.
Keigo : mouais...approche alors.Je lui obéis, et il ouvre ses ailes pour m'inclure dedans. Je me colle légèrement à lui, gardant mes mains loin de ses hanches que j'ai faillis attraper par réflexe.
Il sourit en voyant ça, et attrape mes mains pour les poser lui-même sur ses hanches. Je rougis, tandis que ses ailes nous réchauffent lentement mais sûrement.Keigo : c'est mieux comme ça ?
Moi : parfait. J'ai toujours aimé tes ailes...
Keigo : ah, pas moi. J'en avais honte à l'époque où mon père était un criminel et qu'il s'en sert pour faire le mal.
Moi : ouais, logique. Mais c'est mieux maintenant ?
Keigo : bah, elles sont là, et elles me dérangent pas. Et comme tu peux le constater en ce moment, elles sont même plutôt pratiques.
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"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)
FanfictionHawks joue le traitre, et Dabi veut se venger. Ces deux vérités les consument, ils le savent, mais ne disent rien. Ils gardent tout pour eux. Mais le jour où ils craquent, où ce qu'ils ont sur le coeur sort enfin aux yeux de l'autre, tout change.