Vers midi, je suis retourné à l'agence, et j'y ait retrouvé Touya, qui s'est précipité vers moi en me voyant. Il m'a évidemment bombardé de questions, et je l'ai rassuré comme je pouvais, même si je me rends bien compte que ses sourcils resteront froncés tout le midi.
Je lui attrape donc la main et l'emmène avec moi jusqu'à un restaurant de sushis que j'ai vu sur le route. Il sourit légèrement et me suit docilement dans les rues de notre ville, qu'il a du déjà parcourir des milliers de fois depuis qu'il a sa licence de héros.
Une fois au restaurant, on s'installe, on commande rapidement vu qu'on prends toujours les mêmes menus de sushis, puis Touya s'est mit à me fixer. Ses sourcils étant encore froncés, j'avance ma main vers son visage et pose un doigt à l'endroit plissé par son inquiétude, et il se détend alors, un air surpris sur le visage.Moi : détend toi Touya. Mon corps a déjà changé, rien ne plus arriver. Ce soir, quand tu rentreras du travail, tu auras le loisir de tester à quel point c'est vrai.
Touya : j'angoisse quand même, j'y peux rien...
Moi : pff, espèce de bébé...
Touya : nan, ça c'est ce que tu auras dans le ventre dans 2 semaines.
Moi : bah, techniquement, j'aurais un embryon fécondé dans le ventre dans 2 semaines. Le stade bébé, ça sera plutôt au bout de 3-4 mois.
Touya : pas faux. Ah, j'ai trop hâte...
Moi : moi aussi ! Faut qu'on réfléchisse aux prénoms nan ?
Touya : arrête, j'suis sûr t'as déjà décidé, je te laisse le choix.
Moi : haha, tu m'as eu. Si c'est une fille, j'aime bien Satori. Et pour un garçon, j'adore Hato.
Touya : j'adore aussi. C'est pratique, on a les mêmes goûts sur ce genre de choses. Tu aimerais qu'il ait quel alter ?
Moi : je sais pas...autant, j'aimerais qu'il n'en ai pas. Au moins, pas de questions existentielles à se poser, pas de pression sur un prétendu destin ou je ne sais quoi. Mais autant, s'il te trouve incroyable, et qu'il veut être comme toi, et qu'il n'a pas d'alter...
Touya : je comprends. De toute façon, il fera ce qu'il veut. On l'aimera toujours.
Moi : sérieux...notre enfant n'est même pas conçu et on l'aime déjà. On va être gaga...
Touya : c'est clair.Il sourit, ses sourcils enfin détendus, et les plats arrivent alors, donc on peut commencer à manger tranquillement.
Après manger, il me raccompagne jusque notre appartement, puis il repart travailler. Une fois seul, chez nous, je me rends la chambre de nos futurs enfants, m'adossant contre le mur, les mains sur mon ventre.
Bientôt j'aurais un bébé. Bientôt on aura un enfant, et il sera dans cette chambre, je vais évidemment y passer mes journées, et je vais évidemment demander à Touya un autre enfant dès que le premier aura fait ses nuits.Pdv Touya
Pourquoi je sens que ça va soit se passer atrocement, soit tellement bien se passer qu'il va m'en demander un autre dès que le premier sera né ?
Il aime trop les enfants, c'est abusé.
Pas que j'en veux pas, ou que ça me saoule, mais j'ai juste peur de foirer. J'ai tellement peur d'être trop peu présent, ou de ne pas être un bon père, ça m'angoisse atrocement.
En arrivant dans le hall de l'agence, je vois que tout le monde est déjà repartit en patrouille, alors je m'affale dans une des chaises présentes, les yeux fermés, soufflant bruyamment pour tenter de me calmer. J'angoisse trop, c'est affreux.
Seulement le bruit d'une porte coulissante me tire de ma séance de méditation, et je me redresse, me tournant vers mon père, qui sort de son bureau. Il semble surpris de me voir là, mais il ne dit rien s'approche doucement.Père : ça va Touya ?
Moi : je crois. Je veux dire...cette histoire de bébé m'angoisse...
Père : je sais. J'étais pareil quand Rey était enceinte de toi. Et j'ai continuer d'angoisser à chacune de ses grossesses. C'est notre fléau, à nous qui ne portons pas l'enfant. On angoisse, parce qu'on ne peut rien faire.
Moi : c'est pas faux...j'ai tellement peur que ça se passe mal ! Et imagine que le bébé soit un sans alter ! Ou pire, qu'il ait un alter ridicule, ou catégorisé vilain ! Les autres vont se moquer de lui...et imagine, il a un problème ! Genre, physique, ou mental...
Père : je sais bien, j'ai pensé les mêmes choses à chaque fois. Mais tu sais, il a beaucoup de chances qu'il ai ton alter, ou celui de Keigo. Ca ira, tu verras.
Moi : j'espère...mais peut-être que ça sera moi le problème ! J'ai trop peur de tout foirer. Keigo, c'est évident qu'il sera un bon père, il a ça dans le sang. Mais moi...
Père : tu y arriveras très bien, il n'y a pas de raisons du contraire, Et puis, au pire, inspire toi de ta mère. Elle vous a éduqué à merveille.
Moi : c'est vrai. Je lui demanderais des conseils. Merci papa. Je me sens un peu mieux...
Père : parfait alors. Tu n'as plus qu'à finir ta journée, puis tu pourras rentrer voir Keigo. Et si tu veux rigoler, demande lui à quel point lui, il est angoissé. Ca va vous aider d'en parler.J'hoche la tête, puis me lève de la chaise, m'étire avant d'enflammer mon costume en bleu, signe que je suis au top de ma forme. Mon père sourit, puis me pousse gentillement vers la sortie, levant son pouce en l'air pour me dire que tout ira bien. Je sors donc de l'agence dans le but d'aller patrouiller, saluant les passants dans la rue, arrêtant les vilains et aidant quiconque a besoin de mes services.
Le soir venu, je laisse ma place à deux de mes collègues, puis fonce à l'agence me changer et récupérer mes affaires. Tout ceux que je croise savent que je veux rentrer au plus vite et se moquent gentillement de moi, mais je me contente de rire et continue de m'activer.
Une fois prêt, je fonce à une boutique de fleurs, achète une rose rouge, notre couleur préférée à Keigo et moi, puis rentre chez nous.
Je monte les escaliers quatre à quatre, déverrouille la porte, et une fois cette dernière refermée, je lâche ma valise qui contient mon costume, et me met à chercher Keigo.
Je le trouve dans la chambre de nos futurs enfants, allongé sur le lit de droite, légèrement redressé, les mains sur son ventre plat.
Je souris, puis m'avance doucement vers lui, cachant la rose dans mon dos. Il me regarde alors, posant des yeux amoureux sur mon visage. Je lui souris, il me sourit en retour, puis baisse son regard vers ma taille, les sourcils froncés.Keigo : qu'est-ce que tu caches ?
Moi : un cadeau. Tient.Je lui montre la rose, tandis que je m'agenouille devant le lit. Il l'attrape délicatement, faisant attention à ne pas se piquer, puis la sens, avant de la poser sur la petite table à côté de lui et de se redresser.
Keigo : merci, elle est magnifique.
Moi : comme toi.
Keigo : pff...idiot. Tu es rentré vite. Qu'est-ce qu'il t'arrive encore ?
Moi : j'avais hâte de concevoir ce bébé avec toi. J'ai parlé à mon père, il m'a rassuré. Je me sens mieux.
Keigo : alors c'est parfait. Allons le faire ce bébé.Il sourit, tout comme moi, puis je me relève et attrape ses mains. Il se lève à son tour et me suit dans notre chambre, fermant la porte avec son pied, ne prenant pas la peine d'allumer la lumière. Je le pousse sur le lit, montant sur lui, et l'embrasse amoureusement, l'attrapant par la taille, et m'arrêtant un instant dans notre baiser pour poser une main sur son ventre, le sourire aux lèvres.
Ca suffit visiblement à l'enflammer, car il me renverse sur le dos et m'embrasse à pleine bouche, ses bras autour de ma nuque.Moi : ça va, j'ai compris, je me dépêche, haha !
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"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)
Hayran KurguHawks joue le traitre, et Dabi veut se venger. Ces deux vérités les consument, ils le savent, mais ne disent rien. Ils gardent tout pour eux. Mais le jour où ils craquent, où ce qu'ils ont sur le coeur sort enfin aux yeux de l'autre, tout change.