Le lendemain, c'est avec des courbatures dans tout le corps que je me lève, vite suivit par Touya. On se prépare ensemble, puis nous quittons notre appartement pour nous rendre à son agence.
En marchant, je me rends alors compte de ce sentiment dont il me parlait hier. Les gens nous regardent, nous reconnaissent, et...nous jugent. J'attrape alors la main de mon mari, la serrant dans la mienne, la tête baissée.Touya : tu comprends maintenant ?
Moi : oui. C'est perturbant. Mais tant que je suis avec toi, je me sens plutôt bien.
Touya : c'est vrai, je me sens mieux qu'hier.Il me sourit, puis se penche pour m'embrasser sur la joue. Je souris à mon tour, et continue de marcher à ses côtés.
Une fois à l'agence, les collègues de Touya que l'ont croisent me félicitent et nous charrient un peu à cause de nos mains et nos airs d'idiots collés au visage.
On monte ensuite jusqu'à l'étage où se trouve le bureau de Mindy, et nous nous y rendons, toquant à la porte avant d'entrer.Mindy : oh, les garçons, bonjour !
Moi : bonjour Mindy !
Touya : salut. On te dérange pas ? Il est tôt.
Mindy : non, asseyez vous, allez-y.Elle nous sourit, et Touya ferme la porte derrière nous, puis nous nous asseyons sur les chaises face à elle.
On discute ensemble de notre projet, du fait que je serais celui qui portera le bébé, elle me parle des différents stades d'une grossesse, des symptômes que j'aurais aux différents trimestres, ainsi que des risques qui existent, et des changements de mon corps.Mindy : bon, tu as des questions Keigo ?
Moi : pas vraiment. Ah si...il faudra me faire une césarienne pour l'accouchement ?
Mindy : oui. Mais je ferais en sorte que tu n'ais pas de cicatrice, ne t'inquiète pas.
Moi : d'accord. Et, vous allez me...bidouiller...quand ?
Mindy : quand tu veux. Je peux ce matin si tu en as envie.
Moi : génial !
Touya : je vais vous laisser du coup. Je dois aller bosser. Je reviens te chercher à midi, on ira manger en ville si tu veux.
Moi : ça me va ! Travaille bien.
Touya : merci.Il m'embrasse la joue, puis salue Mindy avant de quitter la pièce.
La femme devant moi se lève alors et me dit de la suivre jusqu'à une partie de la pièce cachée par un rideau bleu ciel. Elle le pousse et je vois une sorte de table d'examen médical. Elle me dit de retirer mes chaussures, puis de m'allonger dessus.
Une fois allongé, je fixe le plafond, sentant un mélange d'angoisse, d'excitation et d'envie m'envahir.Mindy : ça va Keigo ? Tu as l'air stressé.
Moi : bah...un peu oui. Je veux dire...et si ça se passait mal ? Parce que, je suis un homme quoi, donc ça pourrait être bizarre, et l'enfant pourrait être bizarre aussi, alors ça m'angoisse. Et puis en même temps je suis trop excité parce que je veux vraiment un enfant, et surtout un enfant à nous, pas un qu'on aurait adopté ou fait porter par une femme. Je suis hyper heureux de pouvoir le faire moi-même.
Mindy : je comprends. Quand je suis tombé enceinte la première fois, j'ai ressenti la même chose. J'ai fait une FIV, et j'étais très heureuse que le fécondation ait réussit et qu'on ai pas a passer par une mère porteuse ou l'adoption, avec mon mari. Mais en même temps, j'avais peur de faire une fausse couche, et de devoir attendre au moins 6 mois avant de refaire une tentative. J'avais peur de ne pas avoir le temps.
Moi : et ça a marché ?
Mindy : oui, à merveille. Mon bébé allait très bien, il était magnifique, j'étais tellement heureuse. Et aujourd'hui encore tout est parfait avec lui, et je ne regrette ma décision et ma grossesse pour rien au monde. Alors Keigo, concentre-toi sur le bonheur que tu ressens à l'idée d'avoir ton enfant. Concentre-toi sur cette première grossesse, pour mettre toutes les chances de ton côté. D'accord ?
Moi : okay. Merci Mindy. On peut commencer du coup.
Mindy : parfait ! Dis-moi si tu as besoin de quoi que ce soit, si tu ressens quoi que ce soit qui ne va pas.J'hoche la tête, et ferme les yeux, lui faisant parfaitement confiance pour les changements futurs dans mon corps. Je l'entends aller fermer le rideau, puis je la sens relever mon haut et poser ses mains sur mon ventre.
J'ai encore un peu de mal quand d'autres personnes que Touya me touchent, surtout ma peau nue, mais je ne dis rien, elle est médecin après tout, et puis si elle ne fait pas ça, je ne pourrais pas porter d'enfant.
Je sens une douce chaleur provenir de ses mains, alors j'ouvre les yeux et regarde mon ventre, voyant ses mains enveloppées d'une lueur blanche. Je souris, sentant mon corps changer, imaginant déjà une vie grandir en moi.Mindy : ça va ? Tu n'as pas mal ?
Moi : non, tout va bien. Je suis content.
Mindy : parfait alors.Après quelques minutes, la lueur et la chaleur disparaissent, et elle se redresse, me laissant remettre mon t-shirt correctement. Je me redresse puis me lève, et la rejoins dans l'autre partie de la pièce. Elle me fait remplir quelques papiers pour l'assurance maladie et la responsabilité qui est la mienne en cas de problème.
Après ça, je la remercie grandement puis sors et quitte l'agence pour aller me balader en ville.
Heureusement pour moi, Touya est bien plus populaire que moi, donc quand notre mariage est passé à la télé, les gens n'ont regardé que lui. Donc personne ne me reconnait, et je passe une matinée tranquille, réfléchissant à de nombreuses choses concernant mon futur enfant.
Je crois que je sais déjà comment je voudrais l'appeler.
Et je m'imagine à quoi il pourrait ressemble. Peut-être qu'il aura les cheveux rouges, comme Touya. J'aimerais qu'il ait les yeux de Touya en tout cas. Ils sont tellement beau...
Par contre, je pense que s'il n'avait pas d'alter, ça pourrait être bien. Il n'aurait pas de stress à avoir. Pas besoin de vouloir rendre qui que ce soit fier de lui en devenant un héros. Il aurait juste à faire ce qu'il veut. Mais s'il veut être un héros, ça serait problématique c'est vrai. Arg, quel enfer...
Enfin, de toute façon, je l'aimerai dans tous les cas.
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"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)
FanfictionHawks joue le traitre, et Dabi veut se venger. Ces deux vérités les consument, ils le savent, mais ne disent rien. Ils gardent tout pour eux. Mais le jour où ils craquent, où ce qu'ils ont sur le coeur sort enfin aux yeux de l'autre, tout change.