Après ce repas qui s'est plutôt bien passé, si on retire le fait que Riku n'a pas parlé et s'est contenté de fixé son père avec un air triste, on est tous partis se coucher.
Keigo n'a rien dit de plus sur notre fils qui pose problème, alors je n'ai pas insisté et l'ai simplement serré contre moi et attendu qu'il s'endorme pour me laisser aller également.Pdv Riku
Satori : c'est quoi ton problème sérieux ?
Et voilà, à peine la porte de notre chambre fermée que je me fais agressé par ma folle de soeur.
Hato : eh, laisse le, tu sais bien qu'il est pas bien en ce moment.
Satori : ouais, mais on le sait que parce que ça se voit ! Il ne nous dit rien ! Avant, on se disait tout. Il a même fait pleuré papa !
Moi : c'est bon, je me suis déjà excusé.
Hato : néanmoins elle a raison. Qu'est-ce qui ne va pas en ce moment ? Tu sais que tu peux nous parler on dira rien au parents si tu veux.
Moi : c'est ça. Satori est incapable de garder des trucs pour elle. Elle foncerait tout raconter à notre cher et héroïque père. C'est bon, moi, j'en ai marre qu'elle fasse sa fayotte et lui dise tout.
Satori : eh, je fais pas ma fayotte !
Hato : un peu quand même. Tu lui dis toujours tout.
Satori : cette fois je me retiendrais alors !
Moi : de toute façon laissez tomber, vous comprendriez pas. Je suis fatigué, je vais me coucher.Je pousse ma soeur sur le côté pour passer, et retire mon t-shirt avant d'aller me glisser dans mon lit, face au mur. Satori crie de rage avant d'aller de son côté de la chambre, tirant son rideau brutalement. J'entends Hato soupire, et s'approcher de moi. Il s'assoit sur le rebord de mon lit, et pose une main dans mes cheveux. Je me retourne donc, et vois son regard inquiet posé sur moi.
Hato : allez petit frère. Parle moi.
Moi : non...
Hato : pourquoi ? Tu n'as pas confiance en moi ? Je t'ai toujours aidé, tu le sais bien.
Moi : je sais, mais...j'ai trop peur...
Hato : bon...en tout cas, tu sais que tu peux me parler. Quand tu veux, okay ?
Moi : d'accord. Merci.
Hato : de rien.Il ébouriffe mes cheveux, ce qui me fait grogner, mais il rigole et monte sur son lit avant que j'arrive à la frapper. Mais je m'en fiche, et lui lance une plume qui l'atteint au bras. Il crie de douleur, et après un temps ou il ne dit rien, il se penche dans le vide, et avant que j'ai le temps de lui tirer la langue, il me lance son t-shirt en pleine figure.
Moi : dégueu, ça pue la mort ton truc !
Hato : je bosse moi monsieur !
Moi : bah prends une douche au moins !
Satori : c'est finit les conneries oui ?!!
Moi : désolé.
Hato : ouais on dort c'est bon.
Satori : merci bien !On rigole doucement, puis on se remet tout les deux correctement dans notre lit. Je ferme les yeux, et lentement mais sûrement je m'endors.
Le lendemain, je me réveille tôt, comme toujours, et sort discrètement de ma chambre, pour aller prendre un petit déjeuné tranquillement.
Mais ce matin, au lieu d'être seul, je tombe nez à nez avec mon père volatile, qui me regarde d'un air fatigué.Keigo : tu te lèves toujours aussi tôt ?
J'hoche la tête, puis vais prendre du lait dans le frigo et des biscuits dans un placard, avant de venir m'asseoir à table en face de mon père.
Keigo : tu veux bien me parler ?
Moi : euh...pour dire quoi ?
Keigo : je sais pas Riku...je sais pas...Il dit cela d'un ton las, et pose finalement sa tête sur la table.
Moi : c'est ma faute si tu n'as pas bien dormi ?
Il relève la tête, et me regarde, les larmes yeux, avant d'attraper mes mains par dessus ma tasse de lait.
Keigo : non, je t'assure. C'est moi qui ait tendance à m'inquiéter trop. Peut-être que c'est juste que tu es très timide, et que je vois le mal partout...mais tu es mon fils, j'ai quand même l'impression de te connaître un minimum, et puis...tu me ressembles beaucoup. La dernière fois que je me suis mis à être muet comme toi, c'était parce que j'allais vraiment mal.
Moi : c'était quand ?
Keigo : j'avais 15 ans. Une bande de jeunes de ma classe m'avaient agressés parce que j'étais gay. Après ça, j'ai passé presque 3 mois sans dire plus de trois mots dans l'heure. Et je ne parlais qu'à ma famille, Touya, et Mirko, ma meilleure amie. En soit, que les personnes qui savaient ce qu'il s'était passé. Enfin, Touya ne savait pas, mais il était trop important pour moi pour que j'arrête de lui parler. J'avais trop besoin de lui.
Moi : je vais bien papa...c'est juste que...
Keigo : de quoi tu as peur ? Dis le moi j't'en prie.
Moi : je veux pas parler...parce que sinon je vais finir par...dire ce que je pense.
Keigo : et alors ? On veut savoir ce que tu penses nous. Tu n'es pas obligé de le dire aux autres, mais, nous, on est ta famille.
Moi : mais, et si tu es déçu ? Ou pire, si le grand héros de la famille est déçu ?! Et Hato, et Satori...ils ne comprendront pas...
Keigo : est-ce que ça a un rapport avec l'année prochaine ? Ce n'est pas grave si tu ne sais pas encore quoi faire.
Moi : mais si je sais ce que je veux faire !
Keigo : alors c'est quoi ?
Moi : je...oh mon dieu, j'ai...j'ai trop dit...je veux plus.
Keigo : hey, calme toi. Tu as le droit de t'exprimer. Ni moi, ni ton autre père on sera déçu par tes choix de vie. Okay ?
Moi : tu dis ça maintenant...
Keigo : et je le dirais toute ma vie. Je le dirais à qui veut l'entendre, je serais toujours fier de toi, peu importe ce que tu choisis de faire l'année prochaine, ou dans 10, ou même 100 ans. Tu es mon fils, mais tu n'as pas à vivre pour moi, ou pour qui que ce soit. C'est pour toi que tu dois vivre.
Moi : ...je sais pas...
Keigo : prends le temps de penser à tout ça. D'accord ? Aujourd'hui, vis ta vie comme d'habitude, et ce soir, on ira à la plage avec tout le monde, ça sera super.
Moi : je pensais pas que vous vous souviendriez que j'adore la plage...
Keigo : bien sûr que si. Je te l'ai dis, je te connais quand même. Même si tu essaie de cacher des choses, je finis toujours par le savoir. Je t'ai mis au monde tout de même.
Moi : ouais, c'est vrai...merci.
Keigo : merci pour quoi ?
Moi : de m'avoir mis au monde. Et élevé. Jusque là, c'est un sans fautes.
Keigo : haha, c'est gentil. J'ai longtemps eu peur de faire des erreur, vu que je n'ai pas eu de mère, et que j'ai grandis avec un père criminel, puis dans un orphelinat. Mais bon. Si même toi tu me dis que ça va, c'est que c'est pas si mal finalement.J'hoche la tête, et lui souris en serrant ses mains.
Il sourit également, puis me lâche, et pose sa tête sur une de ses mains, me regardant manger en silence.
Je sais bien qu'il est fier de moi. Mais j'ai trop peur de tous les décevoir...
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"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)
FanfictionHawks joue le traitre, et Dabi veut se venger. Ces deux vérités les consument, ils le savent, mais ne disent rien. Ils gardent tout pour eux. Mais le jour où ils craquent, où ce qu'ils ont sur le coeur sort enfin aux yeux de l'autre, tout change.