22. Mariage

162 19 0
                                    

Pdv Keigo

Plus tard dans la soirée, mon père a du rentrer, et malgré la joie que j'avais ressentit en le voyant, la tristesse qui m'assaille en le voyant partir avec Endeavor et les policiers me serre la gorge. Quand tout le monde est enfin partit, je ferme la porte doucement, et laisse mes larmes couler le long de mes joues. Touya arrive derrière moi et enserre ma taille, posant son menton sur mon épaule.

Touya : ça va aller ?
Moi : il me manque déjà.
Touya : je sais. Tu le reverras, je te le promets. Il essait de faire passer sa libération depuis 2 ans, ça devrait aller. Mon père a dit qu'il essaierait d'aider. Et je le ferais aussi, je commence à avoir pas mal de relations et de poids sur les politiques et les juges. Mon influence va l'aider. 
Moi : tu me le promets ?
Touya : ouais, c'est promis. Viens, allons dormir. Ca ira mieux demain.
Moi : Touya...même si je pleure, je suis vraiment heureux, ici, avec toi. Il ne manque que mon père pour que ça soit parfait. D'accord ?
Touya : d'accord. Si c'est la seule chose qui te manque, alors ça me manque aussi. Je n'ai besoin que de ton bonheur.
Moi : je sais. Allez, tu as raison, allons dormir. Demain, on s'occupe de notre mariage.
Touya : haha, d'accord. 

Je retrouve peu à peu le sourire, et il se décolle de moi, attrapant ma main, et me guidant à reculons jusqu'à notre chambre. Je ferme la porte derrière moi, sans prendre la peine d'allumer la lumière, puis le pousse sur le lit, montant sur son bassin, un sourire légèrement pervers étirant mes lèvres.

Touya : tu veux baptiser l'appart ?
Moi : oh que oui, dépêche toi d'enlever tout ça.
Touya : à vos ordre très cher.

Je rigole à sa blague et l'embrasse passionnément, lançant le début d'une longue nuit.

~ Quelques mois plus tard ~

Ah, je stresse...

Rumi : tu trembles comme une feuille Keigo.
Moi : c'est bon, pas la peine de me le rappeler ! Sérieux, je suis au bout de ma vie...
Rumi : être au bout de sa vie le jour de son mariage, c'est pas terrible t'avoueras. Au fait, qui t'accompagnes jusqu'à Touya ?
Moi : mon père. Endeavor et Touya on encore fait pression pour qu'il ait une exception. Et de toute façon, il se comporte très bien en prison, alors c'est facile.
Rumi : c'est bien qu'il soit là. 
Moi : ouais. La dernière fois, c'était à notre emménagement. Le voir en vrai, et en prison, c'est pas pareil.

Elle sourit, et à ce moment là quelqu'un entre. Je me tourne, et vois mon père, en smoking et nœud papillon, un sourire jusqu'aux oreilles sur le visage. Il vient m'enlacer, et même la présence des deux policiers derrière lui ne sauraient gâcher ce moment.

Père : ça va fils ? Pas trop stresser ?
Moi : si, c'est affreux.
Père : c'est normal. Ca va bien se passer, t'inquiète. Bon, il faut y aller maintenant, t'es prêt ?
Moi : ouais. Rumi, va te mettre en place, allez !
Rumi : c'est bon, c'est bon, j'y vais ! Bonne chance Keigo !

Je rigole en la voyant partir en courant, bousculant les deux policiers -sans doute exprès- au passage. 
Puis, mon père attrape mon bras, le faisant passer autour du sien, et m'entraine avec lui devant l'entrée de la mairie. Dedans, il y a, comme Touya l'avais dis, des tas de journalistes, nos familles, et nos amis, peu nombreux de mon côté. C'est en fait Touya qui a fait remplir les trios quarts de cette mairie. Mais peu importe, tant que mon père et lui sont là, c'est parfait.
On entre donc, et je regarde tout de suite Touya, qui lui aussi me fixe, un regard amoureux posé sur moi. Je lui souris, sentant tout mon stress s'envoler, malgré les journalistes qui prennent des dizaines de photos à la seconde. Je les ignore, et agrippe le bras de mon père de mon autre main, le serrant fortement. Son autre main se pose sur la mienne et il la caresse doucement, histoire de me détendre et me rassurer, puis me laisse le lâcher une fois que je suis arrivé devant Touya. Il attrape ma main, et on s'assoit sur les deux chaises posées devant le bureau du maire.

J'entends les clics des appareils photos, mais quand le maire commence à parler je ne les entends même plus. Je n'entends en fait pas spécialement le discours qu'il prononce. J'ai fixé mon regard doré sur Touya, et tout ce que j'entends, ce sont les battements de mon coeur, qui ne bat plus pour lui désormais.
Lui, il est concentré sur ce que dit le maire, car c'est lui qui parle le premier. Je n'aurais qu'à répéter ce qu'il dira. De toute façon, je sais déjà que je veux faire partie de sa vie. De toute sa vie.
Quand il me regarde finalement, je sais que c'est à ce moment là, et sa voix brise ma rêverie.

Touya : moi, Touya Todoroki, je te reçois, Keigo Takami, comme époux, et je te promets de rester fidèle, dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour t'aimer tous les jours de ma vie.

Merde...c'est à moi là...allez, c'est facile, j'ai juste à échanger les noms !

Moi : m-moi...Keigo Takami, je te reçois...Touya Todoroki...comme époux, et je te promets de rester...fidèle, d-dans le bonheur e-et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour t'aimer...tous les jours de ma vie.

Il sourit en me voyant si stressé et hésitant, mais ne dit rien d'autre, se contentant de me fixer. Mais mon hésitation oblige le maire à me parler directement, pour vérifier que je suis bien sûr de ce que je dis et fais.

Maire : Keigo Takami, voulez-vous prendre Touya Todoroki comme époux, et promettez-lui de lui rester fidèle, dans le bonheur ou dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie, pour l'aimer tous les jours de votre vie ?

Heureusement pour moi, répondre oui est bien plus facile et moins stressant que toute la phrase d'avant. Alors je regarde Touya dans les yeux, et prononce la réponse qu'il attend.

Moi : oui. Je le veux.

Il sourit de plus belle, tout comme moi, et je n'écoute même pas le maire prononcer les dernières phrases d'usage. Je regarde Touya, qui tend la main pour prendre les alliances que le maire lui tend. 
Hypnotisé par son regard turquoise, je lui donne ma main gauche par automatisme, et il glisse l'une des deux bagues en or autour de mon doigt. Puis, il dépose l'autre bague dans la paume de mon autre main, et je regarde le bijoux, le faisant tourner entre mes doigts. Puis, j'attrape sa main gauche, et passe la bague à son annulaire, le sourire aux lèvres.

Maire : vous pouvez vous embrasser.
Moi : ah, enfin.

Sans aucune hésitation cette fois, j'attrape le col de la veste de Touya, et l'attire vers moi pour l'embrasser tendrement. Je le sens sourire contre mes lèvres et répondre à mon baiser, ses mains posées sur ma nuque. Les flashs d'appareils photos reprennent de plus belle, mais je m'en fiche. Tout ce qui compte en ce moment, c'est Touya.
Après le baiser, on se lève, on signe tout les documents de mariage, tout comme nos témoins, Rumi pour moi, Tenko pour Touya -il n'a pas voulu faire de favoritisme en devant choisir dans ses frères et sa sœur-, puis on peut enfin s'en aller. Ca tombe bien, j'ai vraiment besoin d'air.


"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant