21. Surprises

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~ 3 ans plus tard ~

Pdv Touya

Keigo : qu'est-ce que tu fais ? Allez, laisse moi voir !
Moi : non, c'est une surprise mon amour.
Keigo : je déteste les surprises.
Moi : je sais. T'inquiète, plus que quelques pas. J'ouvre la porte et ça sera bon.

Il entend bien le cliquetis de la poignée que j'actionne, et j'ouvre la porte en grand de la 'surprise'. Je libère alors ses yeux, que je cachais de ma main gauche, et il peut alors découvrir l'appartement devant lui.

Keigo : tu te fous de moi...
Moi : non. C'est le notre maintenant. J'ai économisé, et en vivant chez mon père je n'ai presque rien dépensé. Je l'ai acheté. Tu veux le voir ?
Keigo : oui. Tu me fais visiter ?
Moi : bien sûr.

Je le fais avancer, mes mains sur ses épaules, le guidant à travers le salon, puis la cuisine ouverte, notre chambre, la salle de bain avec une baignoire spécialement pour lui. Puis une dernière pièce, que je gardais pour la fin. 

Moi : ouvre la porte.
Keigo : c'est quoi ?
Moi : le clou du spectacle. C'est pour toi. 

Il sourit, et ouvre doucement la porte. Il s'arrête sur le seuil, la bouche grande ouverte. Je le pousse un peu et il entre, détaillant du regard la chambre face à lui.

Keigo : trois lits...pourquoi trois lits ?
Moi : pour nos trois enfants ! Et, au milieu, j'ai fait installé un rail, on pourra mettre un rideau au milieu si on a des garçons et des filles. 

D'un côté de la chambre se trouve deux lits superposés, et de l'autre un lit seul, et au milieu une énorme fenêtre, sur laquelle j'ai mis des tas d'autocollants. Une énorme armoire près de la porte, un grand miroir à côté, et un lustre avec des oiseaux, auxquels j'ai peints les ailes en rouge. Il rit en voyant cela, et va s'asseoir sur le lit seul, contemplant la pièce.

Moi : ça te plait ?
Keigo : oui. Evidemment que ça me plait ! Mais...t'es au courrant que au début, les bébés, c'est dans un berceau ?
Moi : je sais. On en achètera, je voulais juste une belle mise en scène. 
Keigo : c'est ça que tu faisais pendant tes vacances ?
Moi : ouais. Je l'ai acheté vide, et en piteux état. J'ai tout retapé, avec mon père et Natsuo. Même Shoto a aidé parfois.
Keigo : j'adore...vraiment je...ça valait le coup, cette surprise. 
Moi : tu vois je t'avais dis.
Keigo : et on les fait quand ces enfants ?
Moi : quand tu veux. Enfin...si on pouvait...se marier avant, j'aimerais autant. Mon père est vieux jeu tu sais bien.
Keigo : haha, d'accord. Et on se marie quand ?
Moi : tu veux pas une vraie demande ?
Keigo : nan, je trouve que celle là était bien. 
Moi : alors, cet été, ça te va ? Il fera beau, et très chaud, alors j'aurais une excuse pour te déshabiller.
Keigo : je vois, très malin. Ca me va cet été. Et après, on fera un enfant. 
Moi : ça marche.

Tout les deux avec un sourire jusqu'aux oreilles, on s'embrasse amoureusement, assit sur le lit de notre futur enfant, quand il sera assez grand pour dormir dedans. Ca parait tellement lointain, mais si proche en même temps. 

Keigo et moi nous sommes donc installés ensemble, et le soir de notre emménagement, j'avais encore une surprise pour Keigo. Ma famille est venue, ses parents adoptifs également, et quand tout le monde est assit, un verre à la main, je les arrête alors qu'ils allaient trinquer, pile au moment où la sonnette de chez nous retentit.

Moi : tu vas ouvrir Keigo ?
Keigo : si tu veux.

Je souris, et le suis discrètement jusqu'à la porte, voulant à tout prix voir sa réaction.
Il ouvre donc la porte, prêt à saluer la porte derrière, mais il ne dit rien, son regard fixé sur l'homme devant lui. L'homme blond, aux ailes aussi rouge que les siennes, et qui regarde Keigo d'un regard fier et attendrit.

Keigo : papa ?
Père K. : bonsoir Keigo.
Keigo : mais qu'est-ce que...qu'est-ce que tu fais là ?
Père K. : Endeavor a négocié une sortie pour moi. Deux policiers m'accompagnent, et ils resteront devant ta porte toute la soirée. Mais je voulais être là pour voir ton appartement.
Moi : papa...

Le père ouvre ses bras et le fils se rue dedans, se blottissant contre son torse, n'ayant pas pu faire cela depuis l'enfance, quand il lui avait rendu visite à l'orphelinat.  Mon père arrive derrière moi, posant une main sur mon épaule, et m'attirant vers lui. Mon épaule contre la sienne, je pose une main sur la sienne.

Endeavor : tu prends bien soin de lui.
Moi : évidemment. Et merci, d'avoir négocié pour son père.
Endeavor : c'était ton idée.
Moi : oui, mais merci quand même.

Il ricane puis retourne s'asseoir, tandis que Keigo s'éloigne de son père, les larmes aux yeux. Il se tourne vers moi, et surprend mon regard, celui qui veut dire "j'étais au courant de tout, c'était mon idée". Il rit et se jette dans mes bras, plaquant ses lèvres sur les miennes. 
Surpris, je lui rends néanmoins son baiser, puis l'éloigne de moi, trouvant gênant de l'embrasser devant mon beau-père que je ne connais même pas.
Comprenant mon malaise, il se décolle de moi, puis tire son père vers moi, fermant la porte derrière lui.

Père K. : bonsoir, tu dois être Touya.
Moi : ha, oui. Comment vous avez deviné ?
Père K. : je me doute que mon fils n'embrasse pas passionnément n'importe qui.
Moi : euh, oui, c'est vrai. Bonsoir monsieur, je suis...vraiment ravie de vous rencontrer. Keigo m'a souvent parlé de vous, et...j'avais vraiment envie de vous voir.
Père K. : je suis ravie aussi. Keigo parle beaucoup de toi. Beaucoup trop en fait, je crains qu'il ne t'aime plus que moi.
Keigo : n'importe quoi, je vous aime pareil tout les deux, d'accord ? Allez, on avance ! Papa, faut que tu rencontres Alya et Stephen.
Père K. : je sais, tu me le dis à chaque fois que tu viens me voir.

Je le regarde se disputer amicalement et débattre entre père et fils, un sourire heureux étirant mes lèvres. Keigo est heureux, et c'est tout ce qui compte. Je reste debout, adossé au mur derrière Keigo, et regarde l'homme que j'aime présenter son père à tout le monde. Il lui fait visiter l'appartement, lui parle de notre projet de mariage, d'enfants, de ses projets de travail, de mes actions en tant que héros, il ne s'arrête pas une seule seconde. Il veut profiter de son père, et je trouve ça adorable. J'aimerais tellement que cette soirée dure toujours.

Au bout d'un moment, son père finit par s'asseoir pour discuter avec les parents adoptifs de Keigo, et ce dernier me rejoint alors, me donnant mon verre que je n'ai toujours pas entamé. Je le prends et trinque avec lui, le regardant dans les yeux, puis porte le verre à mes lèvres.

Keigo : qu'est-ce que t'as à sourire comme ça ?
Moi : je suis heureux, c'est tout. Et toi, tu l'es hein ?
Keigo : bien sûr. Je ne pourrais pas être plus heureux que ce soir. Enfin...peut-être que je le serais encore plus quand je tiendrais notre premier enfant dans mes bras.
Moi : moi, je serais encore plus heureux quand tu diras devant toute une mairie remplie de journalistes et de notre famille et nos amis que tu veux finir ta vie avec moi.
Keigo : je le dirais. Je veux le crier au monde entier.
Moi : haha, quelle extravagance, je n'en demande pas tant mon cher.
Keigo : tu en mérites autant mon amour.
Moi : je t'aime.
Keigo : je t'aime.

"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant