18. Mensonge

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J'ai pas trouvé de média allant avec le chapitre, mais je trouvais Rumi trop belle sur celui là donc je le mets. Sur ce bonne lecture, j'espère que ma fic vous plait ^^

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Pendant les cours, Tenko et moi, on est resté les mêmes, sans les contacts physiques. Il continuait de suivre les cours tout en me disant de me concentrer, et je continu d'essayer de l'embêter et de le distraire.
Et quand la journée s'est finie, on est sortit ensemble, comme avant, et on a fait la route vers chez moi. J'ai l'impression qu'on avait un peu oublié la rupture, et qu'on essayait de faire comme si de rien était. Mais c'est quand j'ai vu le lycée de Keigo que j'ai réalisé. Je suis plus avec Tenko. Et je veux être avec Keigo.

Tenko : je vais y aller. Je tiens pas trop à...voir ça.
Moi : oh, je...je vais attendre avant de sortir avec lui. Je suis pas un con. Et je...je suis pas vraiment prêt. Genre, on s'est séparé ce matin tu vois. Alors...
Tenko : ouais, je vois. Dans tout les cas, j'y vais, salut. A demain.
Moi : à-à demain. Salut.

Il s'en va donc, faisant demi-tour, sûrement pour ne pas croiser Keigo. Moi, je continu ma route, et attends devant le lycée de Keigo qu'il sorte.
Et je n'ai pas besoin de guetter son arrivée. Les gens autour de moi parlent. J'entends son nom, et des insultes. Je le vois alors arriver, à côté de Rumi, et ignorer royalement les autres.
Il finit par me voir, et il sourit. Rumi me fait un signe de main, que je lui rends, et ils arrivent finalement devant moi. 

Keigo : salut. Ca va ?
Moi : ouais et toi ?
Keigo : ça va. Je peux te parler deux minutes ? Je reviens Rumi.
Rumi : j'vous attends là.

Je lui souris, et laisse Keigo attraper ma main pour me tirer à l'écart de l'entrée de son lycée. On est pas caché, mais personne ne peux nous entendre.

Moi : tu veux me parler de quoi ?
Keigo : tu sais, quand je te demande si ça va le jour où t'es sensé larguer ton mec, je veux pas que tu me répondes un banal "ouais et toi ?".
Moi : désolé. 
Keigo : tu me réponds vraiment cette fois ?
Moi : bah...je...je sais pas trop si ça va. Autant, je suis content de me dire que je vais enfin pouvoir sortir avec toi, et en même temps, j'ai peur que Tenko finisse par aller mal, même s'il affirme le contraire.
Keigo : okay. Et...il a dit quoi ?
Moi : il a dit qu'il comprenait, et qu'il voulait qu'on reste amis. Qu'il allait être jaloux, en colère et triste, mais que ça passerait. J'espère tellement que c'est vrai.
Keigo : de toute façon tu peux pas le savoir. Y a qu'avec le temps que tu sauras si ça se passe bien entre vous ou pas.
Moi : t'as raison. Sinon...ça va toi ? Les gens ici...ils parlent de toi en mal. J'aime pas ça.
Keigo : t'inquiète pas, ça va. Rumi me soutient, et...depuis hier, je sens que plus rien ne peux m'abattre. Grâce à toi.
Moi : je vois. Alors tant mieux. Mais j'aime quand même pas ça. Sérieux, le lycée fait rien pour t'aider ?
Keigo : bah, ils ont déjà perdu trois élèves ultra populaires à cause de moi, ils veulent pas prendre plus de risques.
Moi : porte plainte ! C'est illégal de laisser un élève souffrir.
Keigo : nan, c'est bon. Moi, les procès, j'en ai vécu un, et ça m'a largement suffis.
Moi : ouais, pardon, t'as raison. Je peux...je peux te faire un câlin ?

Il hoche la tête et vient de lui même dans mes bras, entourant mon torse de ses bras. Je pose une main dans ses cheveux blonds, et passe mon autre bras autour de sa taille. J'entends des sifflements à côté de nous, faisant monter la colère en moi. Je sers Keigo plus fort contre moi, pour me calmer, et m'empêcher d'aller les engueuler.
Quand il se sépare de moi, il sourit, et je m'efforce de faire de même, mais je ne peux pas m'empêcher de lancer un regard agressif aux idiots à côté de nous.
Sauf que visiblement ça les a trop provoqué, car ils viennent vers nous.

Keigo : merde, c'est Marcus, il est vraiment chiant avec moi. Par contre ses potes servent juste à faire joli.
Moi : je vois.
Marcus : salut Keigo. Dis moi, c'est ton copain ? Il est mignon, j'suis sûr que vous êtes super ensemble.
Keigo : c'est pas mon copain, c'est juste mon meilleur ami.
Marcus : ah ouais ? Parce que tu vois, je fais jamais de câlin comme ça à mon meilleur pote.
Moi : c'est pas notre faute si on a pas la même relation que vous. Nous, on est tactile, c'est tout. Maintenant, on va y aller, alors, si vous voulez bien vous écarter.
Marcus : nan nan, toi, tu vas d'abord t'excuser de nous avoir regardé comme ça.
Moi : désolé, mais non. Sauf si tu t'excuses de tout ce que tu dis sur Keigo. 
Marcus : et j'ai dis quoi ? A part la vérité quoi ! Sérieux, Keigo, t'es bien gay ?
Moi : j'suis pas sûr que ça te regarde.
Marcus : je te parle pas à toi. Keigo, répond à ma question.
Keigo : je...je suis...pas gay, okay ? Je...sérieux, pourquoi tout le monde dit ça ?
Marcus : bah, tu sais, on sait tous ce qu'il s'est passé avec nos regrettés élèves renvoyés à cause de toi.
Moi : euh...à cause de lui ? Abruti, tu sais vraiment ce qu'il s'est passé au moins ?
Marcus : ouais. Il a voulu coucher avec ces trois mecs en même temps. 
Keigo : quoi ?
Moi : attends, c'est ce que cet enfoiré vous a dit ? C'est pas vrai du tout, okay ?
Marcus : et il s'est passé quoi au juste ?
Keigo : il...il m'a...merde...Touya, je veux...
Moi : okay, on y va, viens.

Marcus essaie de nous bloquer le chemin, encore une fois, mais cette fois je me dis que je ne peux pas me laisser faire. J'active donc mon alter sur mon bras droit, et de l'autre je pousse Keigo derrière moi.

Moi : dégage. Je crois pas avoir besoin de te faire un dessin de ce qui arrivera si tu ne m'obéis pas.

Il hoche rapidement la tête, tandis que ses deux amis sont déjà partis loin, et il s'écarte de notre chemin. Rumi nous fait signe de partir sans elle, alors j'attrape la main de Keigo et l'entraine jusque chez moi. On ne dit rien sur le chemin, et une fois arrivé, on salut rapidement ma mère, et je l'emmène dans ma chambre.
Calmement, je le fais s'asseoir sur mon lit, et vois qu'il pleure silencieusement, sûrement depuis longtemps vu les traces foncées sur ses joues. J'essuie inlassablement les larmes qui coulent sans s'arrêter, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus rien. Comme je suis à genoux devant lui, il s'avance alors et se laisse glisser vers le sol, et finit par s'appuyer sur moi, les lèvres tremblantes.

Moi : calme toi Keigo, ne pleure plus.
Keigo : il a menti...à tout le monde...
Moi : c'est rien, ça va s'arranger. Je te crois moi. Et Rumi a tout vu, elle peut dire à tout le monde ce qu'il s'est passé. Y aura toujours des enfoirés pour croire ce monstre, mais il y en aura certains qui finiront par se dire que Rumi a p'tet raison, et au fil du temps ils te croiront. D'accord ?
Keigo : t'es sûr ?
Moi : oui. Je te le promets. Alors respire, et n'y pense plus. Je suis là, tout va bien.
Keigo : d'accord...merci Touya. Oh, et Rumi, elle nous attendait !
Moi : t'inquiète, elle m'avait fait signe de partir sans elle. Tu veux faire quoi maintenant ?
Keigo : rien. Juste rester là, contre toi. 
Moi : ok. 

Je m'assois alors contre le lit, les jambes tendu, et il s'assoit sur mes cuisses, la tête posée sur mon épaule, ses mains accrochées à mes biceps. Je caresse son dos lentement, pour le réconforter, et écoute sa respiration qui se calme peu à peu.



"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant