33. Plage

107 14 8
                                    

Plus tard dans la journée, que j'ai passé seul avec mon père Keigo, l'autre étant parti avec Hato travailler, et Satori étant aller à son apprentissage aussi. 
J'ai essayé de passer du temps avec lui, et on a finit par regarder un film dans l'après-midi. Il s'est même endormie devant en s'affalant sur moi. Il a vraiment mal dormi la nuit dernière. 
Il s'inquiète trop pour tout le monde, et pas assez pour lui on dirait. Hato est pareil. Il avait une tête de zombie ce matin. Ces deux-là se ressemblent trop.
Satori ressemble trop à notre autre père par contre. Ils sont tout les deux impulsifs et crient facilement, surtout quand quelque chose arrive à l'un de leur proche.
Et moi...moi je ne me suis jamais trouvé de ressemblance avec l'un ou l'autre. Avec personne de la famille en fait. Je suis une sorte de curiosité étrange. Je ne ressemble à personne, je suis trop bizarre.
Une espèce d'oiseau bleu qui ne parle pas et a peur de décevoir sa famille sur les trois générations encore en vie.

Enfin...il est vrai que ce matin, j'ai finie par me trouver un point commun avec mon père oiseau. Lui aussi a eu peur un jour, tellement peur qu'il ne voulait plus parler de peur d'en dire trop.
Enfin, bref. La journée a passé, et au moment où mon père commençait à émerger de son sommeil, la porte s'est ouverte, et le reste de notre famille est entrée. Comme on avait déjà préparé toutes les affaires pour tout le monde pour aller à la plage, on a juste eu à tout charger dans la voiture, et pour rigoler, notre père héros et porter son mari jusqu'à cette voiture, puisqu'il était encore à moitié endormi.

Le trajet se fait dans le calme, toute la famille discutant de la journée héroïque que mon frère, ma soeur et mon père ont passés.
Une fois arrivé, on décharge la voiture, et quelques personnes reconnaissent le héros numéro un et le saluent. Il leur répond, puis on peut enfin aller sur le sable. Je retire mes chaussures et mes chaussettes, et m'allonge dans le sable, enfouissant mes ailes dedans.
J'entends Hato rire, et quand je me redresse pour le regarder, je le vois sauter, et il atterrit sur moi. Je peste contre lui et essais de le pousser, mais il a trop de force. 
Et en plus Satori vient s'ajouter à son poids.
Du coup, n'ayant pas d'autre choix, je fais chauffer mon corps grâce à mon alter,  juste ce qu'il faut pour que Hato se redresse d'un coup, faisant par le même coup rouler sur côté notre soeur. Je me relève donc, un sourire victorieux sur le visage, et regarde de haut mon frère.

Hato : t'as triché !
Moi : t'es pas à l'épreuve des flammes toi ?
Hato : bien sûr que non ! Et arrête de me regarder de haut !
Satori : il n'y peut rien si tu es minuscule Hato !
Moi : elle a pas tort.
Hato : t'es encore plus petite que moi ! 
Satori : parce que je suis une fille moi !

Et les voilà qui se disputent...
Mes parents les regardent avec amusement, puis l'un d'eux me lance un ballon de plage en me souriant. Je leur rends leur sourire en leur faisant un petit signe.

Pdv Keigo

C'était une bonne idée la plage. Il a l'air vraiment heureux là. Touya le voit aussi et lui lance la ballon qu'il avait sous le bras, ce qui le fait sourire et il lève sa main pour nous remercier.
Sa soeur voit alors le ballon qu'il a en main, et se repousse son frère qui lui était tombé dessus pour se précipiter vers Riku.

Satori : on fait une partie ?!! Moi, toi, et Hato contre les parents !
Moi : eh, trois contre deux ça se fait pas !
Hato : tu as le héros numéro un avec toi, te plains pas !
Riku : mais nous, y a deux apprentis héros.
Satori : c'est rien ça, on est pas si haut niveau que ça. Au pire, on dit qu'on utilise pas nos ailes.
Moi : okay, ça me va ! Pose ça Touya !

Il a à peine le temps de lâcher les affaires qu'on a apporté que je l'attrape par le bras et l'emmène avec moi jusqu'à un filet de beach volley qui est toujours placé sur cette plage.
On se met chacun avec son équipe d'un côté du filet, et c'est donc à Riku de commencer, puisqu'il a le ballon.
Il me vise évidemment, mais je réceptionne sans problème et laisse mon très cher mari sauter et frapper la ballon avec force. Evidemment, il est trop fort et aucun de nos enfants n'arrive à le rattraper.

La partie dure un bon bout de temps, jusqu'à ce que moi et Riku, en moins bonne forme que les 3 autres, nous allongions sur le sol, épuisés.
Du coup, Satori et Hato en profitent et retirent leurs vêtements, puisqu'ils s'étaient mis en maillot de bain en dessous, et ils foncent à l'eau, défiant leur père d'arriver avant eux.
Touya prend alors le temps de se déshabiller, de venir m'embrasser, puis d'aller décoiffer Riku avant de finalement se décider à leur courir après. 
Evidemment il les a rattraper, et les a tout les deux porté sur ses épaules pour les jeter dans l'eau.
Quand à moi, je reste assis sur le sable, Riku à mes côtés, qui regarde les trois autres jouer dans l'eau.

Moi : tu ne veux pas les rejoindre ?
Riku : plus tard, quand ils seront trop épuisés pour essayer de me noyer.
Moi : tu es trop malin toi...
Riku : et puis, le sable a bien chauffé maintenant, c'est agréable.
Moi : c'est vrai.

On s'allonge donc tout les deux, et lui comme moi, on enfouit nos ailes dedans. Après de longues minutes passées là, sans bouger, les yeux fermés à dorer au soleil, je sens une ombre me cacher ce soleil réconfortant. J'ouvre les yeux, et vois Touya, un sourire idiot sur le visage.
J'ai tout juste le temps de comprendre ce qu'il veut faire que je me retrouve sur son épaule.

Moi : arrête, je suis encore tout habillé !
Touya : je m'en fiche, ça me donnera une raison de te déshabiller plus tard !
Moi : espèce de pervers !
Hato : dégueu, on veut pas savoir ça nous.
Satori : c'est clair !
Riku : j'ai pas compris...
Hato : t'inquiète petit frère.
Moi : Riku, à l'aide !!

Je lève la tête vers lui, mais je vois qu'il n'est pas vraiment en position de m'aider, vu sa soeur qui lui tient les bras, et son frère qui se baisse pour lui attraper les pieds. 
Il se fait soulever lui aussi, et les deux courent jusque l'eau.
Moi, je suis déjà en train de voler, et j'atterris dans l'eau, heureusement tiède à cette époque de l'année.
En émergeant, j'entends tout le monde rire, sauf Riku qui lui aussi est trempé et encore habillé. Je le rejoins à la nage, et, restant dans son dos, le prends dans mes bras, posant mon menton sur son épaule, puisqu'il est plus grand que moi. 
Touya nous rejoint, tout comme nos deux autres enfants, et notre petit dernier se retrouver étouffé dans un câlin général.
Il proteste, mais se laisse finalement faire, nous rendant notre étreinte timidement.


"Peut-être que dans une autre vie ?..." (Dabi x Hawks)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant