50. Paix

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Et décide de préparer mon sac pour la journée de demain au lycée. Nous sommes dimanche, et les vacances ont lieu mercredi, dans trois jours. Le lendemain, ce sera le réveillon de Noël.

Alors que mon sac est fin prêt et que j'en zippe la fermeture éclair, une larme roule le long de ma joue sans prévenir. Je l'essuie de ma main, et pars m'installer sur mon bureau afin de rattraper tout le retard que j'ai accumulé dans mes devoirs.

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Ellipse de deux jours.

Mercredi, 12 heures. La sonnerie annonçant la fin des cours retentit. Exténuée malgré quatre heures de cours seulement, j'attends que notre professeur d'anglais finisse son cours. Plus personne ne l'écoute. Quant à moi, je fixe le mur d'un jaune pâle, dont la peinture s'écaille à de nombreux endroits. Mon regard devient flou. Je me perds alors dans les tréfonds de mon esprit.

Lorsque la voix du professeur ne retentit plus dans mes oreilles et que j'entends au contraire des bruits de chaises se déplaçant, je me lève de table, mets mon sac sur mes deux épaules. Quitte la salle. J'ai la chance d'être dans la même classe que Mary.

C'est ainsi que nous sortons du lycée toutes les deux, avant de retrouver nos deux meilleurs amis à la sortie du bâtiment. Ethan et Mary partent de leur côté en couple, tandis que Samuel et moi montons dans le même bus afin de rentrer chez nous.

Nous nous asseyons côte à côte. Un doux rayon de soleil vient nous réchauffer, et en ces impitoyables températures hivernales, il est réellement le bienvenu. Le ciel, lui, est d'un bleu azur très appréciable. Mes yeux se posent sur un avion dans le ciel, et ne le lâchent pas.

- Alors, prête pour la soirée ? me lance Samuel, un sourire aux lèvres.

J'avais oublié.

Je détourne le regard de cet avion.

Le programme de la journée est plutôt chargé. En effet, cet après-midi a lieu mon cours d'athlétisme hebdomadaire. Et pour courroner le tout, une soirée est prévue aux alentours de dix-huit heures à l'occasion des vacances de Noël. Cette dernière est organisée par une connaissance de Samuel.

Cependant, j'ai prévu d'y rester une heure maximum afin de faire plaisir à mes meilleurs amis et d'ensuite me rendre à l'hôpital.

- Je n'ai jamais été aussi prête.. dis-je ironiquement.

- Je passe chez toi à 18 heures ? s'enquit mon meilleur ami.

- On va éviter de finir dans le fossé, cette fois, raillais-je.

Il ricane.

- Je te promets rien.

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Ce n'est qu'aux alentours de 15 heures que j'arrive face au gymnase du terrain d'athlétisme, déjà intégralement vêtue de ma tenue de sport. Je franchis les portes du bâtiment, longe les vestiaires, dépose mon sac dans celui réservé aux filles.

Sors finalement sur le terrain. Mes yeux parcourent mes camarades un à un, puis se posent tout naturellement sur Jordan, s'échauffant au loin. Mon regard s'attarde sur lui sans que je le veuille.

Lorsque je réalise cela, je me hais instantanément. Je baisse aussitôt la tête.

Notre entraîneur, le père de Jordan, arrive finalement. Il nous expose les consignes du jour, les exercices à réaliser. Du 3×500 m. Je sais d'avance que je vais en baver. Mais si ça peut me défouler...

For Two MonthsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant