5. Détail

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                             ×××××××××

J'appuie ma tête contre la vitre du bus, et contemple le paysage défiler, ma musique aux oreilles.

J'imagine que cette journée n'était qu'une parenthèse dans ma vie, et que maintenant, elle va reprendre son cours normal.

Samuel va se réveiller sans aucune séquelle, et tout va aller pour le mieux. Pas vrai ?

                                     ×××

Après trente minutes de bus, j'arrive devant la maison de ma meilleure amie. Je marche le long de son allée, puis, arrivée à la porte, je toque trois coups.

Elle finit par s'ouvrir.

- Gabriella ! s'exclame Virginie, la mère de Mary.

On se fait la bise.

- Ça va, toi ? demande-t-elle, un sourire contrit sur les lèvres. J'ai appris pour Samuel...

- Oui, très bien, mentis-je.

- Parfait. Mary est en haut, et je crois qu'elle vous a choisi un film d'horreur douteux.

Je me mets à rire.

- Tout à fait son style, dis-je.

À ces mots, je monte les escaliers, et gagne la chambre de ma meilleure amie. J'ouvre sa porte sans même toquer avant, et rentre sans y avoir été invitée.

Mes yeux tombent sur Mary.

- Tant d'éducation, ironise-t-elle.

Pour toute réponse, je lui tire la langue.

- Tant de maturité, dit-elle.

- Tant de répétitions, répliquais-je.

Je m'assois sur son lit, et parcours sa chambre de mes yeux. Rien n'a changé ; sa fidèle machine à coudre est toujours posée sur son bureau.

La cage de son cochon d'inde est également posée par terre. Et dire qu'elle l'a appelé Vomito...

Il n'y a aucune raison à cela, précisons-le.

- Comme film, j'ai choisi Ça, le 2, annonce-t-elle.

Je lâche un petit rire.

- Grippe-sou va venir hanter tes nuits, ma chérie, dis-je.

- Ce nom n'est pas vraiment crédible, si ? s'enquit-elle.

Je hausse les épaules.

- Aucune idée, avouais-je.

Petit silence.

- Eh ! m'écriais-je. Tu ne m'as pas raconté, alors ce garçon à la fête de vendredi soir ? dis-je dans un grand sourire.

- Lucas. Eh bien figure-toi que la surveillance d'Ethan à mon égard l'a vite énervé, dit-elle, un air agacé sur le visage. Du coup, il est allé le voir et tous les deux se sont embrouillés.

Elle marque une petite pause.

- C'est là que j'ai appris par l'intermédiaire de ta mère que Samuel et toi aviez eu un accident, et donc Ethan et moi avons directement filé à l'hôpital grâce à un bus. Heureusement, Lucas m'a donné son numéro. Je compte bien l'appeler dans les jours à suivre, dit-elle, un sourire en coin.

- Tu ne t'es pas dit qu'Ethan était peut-être...jaloux ? m'enquis-je.

Les sourcils de ma meilleure amie se froncent.

For Two MonthsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant