10. Avancée

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Je me tourne vers l'origine de celle-ci. Il s'agit bien-sûr de Nathaniel. Il me dévisage longuement, et son regard passe de moi à Jordan.

Trois paires d'yeux sont braquées sur moi : Jordan, la fille qui accompagne Nathaniel, et enfin, Nathaniel lui-même.

Et moi qui voulais simplement aller aux toilettes.

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Entre temps, Nathaniel et la fille se sont rapprochés de nous. Je repousse le bras de Jordan autour de mes épaules.

- C'est qui, lui ? s'enquit Jordan.

- Lui, il s'appelle Nathaniel, intervient le concerné.

Je me racle la gorge, et fais les présentations :

- Jordan, voici Nathaniel et Nathaniel, je te présente Jordan.

Nathaniel intervient alors :

- Sabine, je te présente Gabriella. Et Gabriella, voici Sabine.

- Enchantée, dis-je dans un sourire.

- Moi aussi, répond-t-elle en me faisant la bise.

Le climat n'est pas aussi courtois entre Jordan et Nathaniel, qui se contentent de se regarder dans le blanc des yeux.

- J'y vais, Nathaniel. À plus ! Je repasserai bientôt, lance Sabine.

Tous deux se font une étreinte, tandis que je détourne le regard quelques instants. Je me tourne alors vers Jordan :

- Qu'est-ce que tu fais ici ? lui dis-je.

- Mon père s'est méchament tordu la cheville en courant, déclare-t-il.

- Aïe, lâchais-je en faisant la grimace. Est-ce qu'il va bien ?

Un sourire se dessine sur les lèvres de Jordan.

- Oui, il pourra toujours assurer les cours du samedi, dit-il.

- Tant mieux, alors, déclarais-je.

- Et toi, qu'est-ce qui t'amène dans cet hôpital ? dit-il.

- Samuel et moi avons eu un accident de scooter il y a neuf jours, et depuis il est hospitalisé ici. Il a une lésion des ligaments du genou, dis-je.

- Heureusement, tu n'as rien, dit-il dans un petit sourire.

Je plonge mon regard dans le sien, sauf que je le détourne bien vite parce que ce que j'y lis me fait du mal. Je ne veux pas qu'il ait de faux espoirs en s'accrochant à moi de cette façon.

- Je vais rejoindre mon père, finit-il par dire. On se revoit après, hein ? Et évite de te faire écraser par une voiture, je ne serai pas toujours là pour te sauver la mise, ricane-t-il.

Je joins mon rire au mien. Il m'adresse un petit sourire, et jette un regard plutôt noir à Nathaniel. Il s'en va ensuite de ce pas.

Je pousse alors un petit soupir, et effectue un demi-tour sur moi-même. Je réalise que Nathaniel est toujours là, assis sur un des sièges de l'accueil.

Il me fixe attentivement, les mains croisées derrière la tête. Je m'en vais le rejoindre, et manque de me casser la figure en m'asseyant à côté de lui.

Il ricane alors légèrement.

Un silence s'installe ensuite entre nous, qui finit par être brisé par Nathaniel :

For Two MonthsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant