19. Rêve

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Samuel se racle la gorge, et nous finissons par rentrer dans le lycée. C'est alors que j'aperçois l'air agacé de Mary, qui jette quelques regards dans la direction d'Ethan.

Un sourire en coin se dessine sur mes lèvres. Serait-il possible que notre plan ait finalement fonctionné, d'une autre façon que celle que j'envisageais ?

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- Tu rigoles, là ? dit-il.

Comme pour accompagner ses dires, Nathaniel me lance un regard empli d'incompréhension et de surprise.

- Non. S'il te plaît, accompagne-moi à cette fête ! le suppliais-je.

Je suis actuellement en train d'essayer de convaincre Nathaniel de venir à cette fête dont m'a parlé Samuel hier.

Nous sommes vendredi soir, et il est 19 heures. La fête commence donc dans environ une demi-heure.

- Gabriella, c'est à peine si je tiens debout, déclare-t-il.

Je hoche lentement la tête, tout en réflechissant à ses paroles. C'est vrai.

J'ai été assez débile de penser que Nathaniel pourrait venir, qu'est-ce que je m'imaginais, franchement ?

La question ne se pose même pas, étant donné qu'il ne peut sortir de l'hôpital à cette heure-ci.

- D'accord, dis-je. Ce n'est pas grave, je vais rester ici avec toi.

- Non, tu devrais rejoindre tes amis, rétorque-t-il.

- Hors de question, dis-je.

- Gabriella.

- Nathaniel, dis-je en riant.

Il ferme les yeux, prends une longue inspiration, et se lève alors. Il se rapproche ensuite lentement, et finit à quelques millimètres de moi.

Je lève la tête, et croise son regard émeraude. Tandis que je me noie littéralement dedans, Nathaniel replace une de mes mèches rebelles derrière mon oreille.

Je déglutis alors, tout en rougissant. Évidemment. En voyant ceci, un sourire en coin se dessine sur ses lèvres.

Il va tellement me manquer.

- J'accepte, déclare-t-il alors soudainement.

- Accepter quoi ? m'enquis-je. D'aller à cette fête ? Mais...non.

- Si, dit-il.

- Non, rétorquais-je.

- Si.

- Je ne veux pas que ton état s'empire, déclarais-je.

- Je ne veux pas passer les derniers jours de mon existence cloîtré ici, à attendre que mon heure sonne.

À ces mots, il commence à sortir de sa chambre. N'ayant pas d'autre choix, je le suis de près.

Nous finissons par arriver à l'accueil. Je me poste devant l'homme du comptoir, et lui adresse un grand sourire en jouant avec mes cheveux.

- Bonsoir ! dis-je.

Il lève les yeux vers moi, l'air suspect. Pendant ce temps, j'observe Nathaniel sortir discrètement de l'hôpital grâce à ma distraction.

- Oui ? s'enquit l'homme.

- Euh...

Ses sourcils se froncent, tandis que je ne trouve aucune excuse à donner, du moins aucune étant un minimum crédible.

For Two MonthsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant