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Je me mets soudainement à faiblir, et tourne la tête à droite puis à gauche, terrorisée, dans l'espoir de trouver de l'aide, sentant que je tourne de l'oeil.
Sauf qu'un soir de novembre vers 21 heures, les rues sont rarement surpeuplées.
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J'ouvre doucement les paupières, et examine attentivement les alentours. Les peintures blanches de la pièce dans laquelle je me trouve ne me laissent aucun doute quant à l'endroit dans lequel je suis.
Ça n'est pas vrai... Qu'est-ce que c'est que ce running gag ? Qu'est-ce qu'il m'est encore arrivé ?
Je courais tranquillement et...oh... j'ai légèrement perdu connaissance. C'est vrai. Mais pas besoin de m'amener à l'hôpital pour si peu !
Le soleil filtre à travers les rideaux, alors je suppose que nous sommes le matin. Je tourne la tête, et aperçois mon portable posé sur la table de nuit présente à côté de mon lit.
Je me redresse alors, et sors mes bras des couvertures. Mes sourcils se froncent en apercevant que dans ces multiples couvertures, se trouve une tout à fait particulière.
Elle est de couleur argent, et semble être en aluminium. J'ai déjà vu ça dans les films, il me semble que ça s'appelle une couverture de...survie.
Mes mains, toutes blanches, tremblent d'une façon assez incroyable. Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Je m'empare de mon téléphone, et me rends sur l'icône appareil photo.
J'active le mode selfie, et manque de hurler en voyant mon visage. Semblable à celui d'un zombie. On dirait que tout sang a quitté ma tête, pour aller je ne sais où.
Tandis que je suis sur le point de fondre en larmes, une voix intervient :
- Remets tes bras dans la couverture de survie.
Alors j'avais raison. Cette couverture porte bien ce nom, sauf que j'ignore totalement pourquoi l'on m'en a donné une.
Obéissante, je m'exécute en silence. Nathaniel, qui est en fauteuil roulant, s'avance légèrement près du lit.
Son visage est fermé, je dirais presque qu'il est en colère. Contre qui ? Moi ? Pour avoir fui comme une voleuse hier soir ?
- Tu ne me demandes pas ce que tu as, dit-il.
- Qu'est-ce que j'ai ? répliquais-je.
Il lève les yeux vers moi, et c'est là que je remarque qu'il a l'air vraiment épuisé, et lassé. Ses cernes sont tellement marqués.
- Tu es en état d'hypothermie, déclare-t-il.
- Mais je... commençais-je.
- Une femme de 81 ans qui promenait son chien t'a croisée, hier soir, inconsciente et allongée par terre dans la rue vers 23 heures. Ton corps était glacé, et tu étais habillée d'un simple T-Shirt, dit-il très calmement.
Aïe. Je crois que j'y ai été un peu fort, c'est vrai.
Je jette un coup d'oeil à Nathaniel, qui attend une quelconque réponse ou réaction de ma part. Je me racle alors la gorge, ne sachant que dire.
- Je suis désolée, lâchais-je simplement.
- Tu es désolée ? s'emporte-t-il. Merde, mais à quoi est-ce que tu pensais ? Quelqu'un de malveillant aurait pu te violer grâce à ton état d'inconsience, ou même t'enlever. Et si cette femme n'était pas aller promener son chien, tu sais ce qu'il se serait passé ?
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For Two Months
Teen FictionDu haut de ses dix-sept ans, Gabriella a une vie que l'on pourrait qualifier de parfaite : de bonnes notes au lycée, une bande d'amis soudés, des parents qui s'aiment. Elle a toujours vécu dans cette rassurante et confortable bulle dorée, en étant d...