2. Libération

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Soudainement, je pense à l'inconnu de l'hôpital, aujourd'hui. Lui était en fauteuil roulant. Lui ne pouvait pas courir.

Et le pire dans tout ça, c'est qu'avant cette rencontre, je ne réalisais même pas la chance que j'avais d'être en bonne santé.

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*Ellipse d'une semaine*

Je me réveille en douceur, avec les rayons du soleil qui filtrent à travers mes rideaux.

Puis, je jette un coup d'oeil à mon réveil et là, c'est le cauchemar, la douche froide : il est 7h28 !

Je pousse un cri étranglé, m'habille n'importe comment, et ce en vitesse : aucun de mes articles n'est accordé, c'est une véritable catastrophe.

Je hurle de frustration parce que je ne parviens pas à trouver une chaussette, alors j'en enfile deux différentes.

Les cours débutent à 8 heures, et j'ai vingt-cinq minutes de trajet : il me reste donc cinq minutes top chrono pour me brosser les dents, enfiler mes chaussures, et sprinter jusqu'à mon arrêt de bus.

Pfffiou. Allez, on y croit Gabriella.

Je dévale les escaliers à toute vitesse, mes cheveux tout ébouriffés ; je n'ai pas eu le temps de les coiffer. Je m'empare de mes chaussures, enfile une veste, et file me brosser les dents en trente secondes.

Je m'empare de mes clés, et sors de chez moi. Je ferme la porte de la maison, et cours à toute vitesse jusqu'à mon arrêt de bus.

Ma voisine de 80 ans me regarde étrangement.

On se demande bien pourquoi. Quelle dégaine je dois avoir...

Lorsqu'enfin j'arrive à mon arrêt, le bus commence déjà à partir.

- NON ! hurlais-je. Attendez-moi !

Alors, comme par magie, le bus s'arrête. Je sprinte jusqu'à celui-ci, et monte toute essoufflée dedans.

J'adresse un sourire contrit au chauffeur, et vais m'asseoir (ou plutôt m'affaler) à côté de Samuel.

- Hello, soupirais-je.

- Salut, ricane-t-il. Tu es bien en avance, dis-moi.

- Eh oui. Comme tu peux le voir, ma ponctualité me perdra, déclarais-je.

Le trajet passe très rapidement, et Samuel ainsi que moi arrivons au lycée à l'heure. En arrivant, Mary me saute dessus, tandis qu'Ethan et moi effectuons un check.

Nous sommes tous les quatre dans la même classe.

Et maintenant, parlons de ma situation au lycée. Alors.

Alors, alors, alors.

Alors non, je ne dirai pas que je suis harcelée par le bad boy du lycée, ni que je suis la rebelle ou "l'intello" de service, même si je déteste ce terme qui est péjoratif selon moi.

Je dirais plutôt que je récolte de bonnes notes, et que je suis populaire.

Ce n'est pas pour me vanter, c'est juste la vérité. La fausse modestie, ce n'est pas pour moi. Je dis les choses telles qu'elles sont : Samuel, Mary, Ethan et moi sommes très appréciés au lycée.

- Ta tenue est...originale ? tente Mary.

Je me mets à rire.

- Oui, très. Et les chaussettes de couleurs différentes sont un nouveau concept, tu n'étais pas au courant ? Dis donc, tu te relâches un peu pour une accro de la mode, dis-je.

For Two MonthsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant