Chapitre 22 : le confident

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Il est 16h00 passé lorsqu'Hugo regagne la salle du Caillou. La salle d'escalade est bien remplie. Alex est posé au comptoir en train de faire les flyers de la journée découverte.

- Re dit Hugo

- Ah ben quand même.  Vous avez fait quoi ?

- Un vol

- Pardon ?!

- Eh gueule pas, c'est elle qui a voulu

- Et ça t'es pas venu à l'idée de la retenir ?

- T'as déjà essayé d'empêcher Marie de voler ?!

Alex lâche un rire nerveux.

- ... Et ça s'est bien passé au moins ?

- Ben écoute pour un premier, plutôt ouais, elle a kiffé.

- Comment elle va ? Elle t'a parlé ?

- Ouais... J'ai plaidé ta cause mec.

***


1 heure plus tôt :
Marie est posée sur le canapé alors qu'Hugo la rejoint après avoir rangé le parapente.
Il dispose le fauteuil roulant à proximité du canapé.
Elle essuie maladroitement une larme.

- Ah non, eh, ne pleure pas. Je n'ai pas fait ça pour que tu pleures.

- mais non, c'est rien t'inquiètes... C'est la pression qui retombe, c'est tout.

Elle souffle pour arrêter les larmes.

- ... C'est le parapente ? Ou Alex ? Ou les deux ?

- Un peu les deux, j'avoue

- T'inquiètes pas ça va aller.

- T'imagines si je flippe à chaque fois que je vais revoler s'il y a une falaise dans le coin .

- Eh, c'est le premier vol. T'étais passagère, c'est normal que t'aies flippé, tu ne maîtrisais pas la voile. Faut te laisser du temps t'inquiète pas

- Hmm, si tu le dis...

- Mais oui t'en fais pas, et puis t'étais pas au top non plus, tu t'es pris la tête avec Alex. Ça n'aide pas.

- Il va t'attendre d'ailleurs dit la jeune femme en voyant l'horloge au-dessus de la cheminée.

- Il attendra, ce n'est pas grave... j'aime pas quand vous vous engueulez comme des chiffonniers.

- Mais t'étais pas là, t'as pas vu comment il a fait son petit coq jaloux avec le kiné. Si Greg se barre parce qu'il en a marre, je fais quoi moi ?

- Tu l'appelles Greg ? Tu m'étonnes qu'il pète un câble l'Alex rigole Hugo

- ... Tu ne vas pas t'y mettre aussi.

- Mais non mais je sais que sur le principal t'as totalement raison, mais tu sais comment il est.

- ... Je sais, mais ça me saoule, je n'ai pas besoin de ça... 

- Tu peux me jurer qu'il essaye rien le kiné ?

- Bien sur que non, et quand bien- même je m'en tape, c'est Alex que j'aime ...Il va me quitter de toute façon 

- Hein ? Mais ça va pas la tête, d'où tu sors ça ?

- Quoi, j'ai pas raison ? T'as vu mon état ? Alors que t'as l'autre bombasse qui lui tourne autour.

- N'importe quoi...

- Hugo ça fait depuis l'accident qu'on n'a pas couché ensemble. C'est évident qu'il va en avoir marre.

- Alors déjà il est plus comme ça... et tu penses vraiment que s'il allait faire ça, il te ferait chier avec le kiné ?

- Vous êtes tordu les mecs...

- Dis pas de connerie. Ton état est transitoire. Et crois moi plus tignous qu'Alex c'est pas possible .
Marie reste interdite.

- Ok, il est peut-être maladroit, mais il t'aime plus que tout et crois moi la dernière chose dont il a envie c'est de te perdre. Tu sais comment il est protecteur et il essaye de faire ce qui peut pour gérer la situation au mieux, même s'il merde de temps en temps.

- Hmm, dis Marie septique

- Je vais lui parler t'inquiète pas.


***
Alex passe sa main dans ses cheveux, de nervosité.

- Elle t'as dit ça ?

- Ouais... tu déconnes à plein tube sérieux. Qu'est ce qui t'as pris de bouffer le kiné ?

- Roh écoute, j'en peu plus de son regard de faux cul

- Parce que tu crois que t'es en état de la faire chier avec lui là ?

- Oui je sais, j'ai déconné.

- Là t'as plutôt intérêt à faire profil bas, d'autant qu'on a un autre problème.

- Lequel ?

- Ça, dit Hugo en récupérant son portable dans la poche de son pantalon, regarde

Alex récupère le portable, avant de voir différentes photo où se trouve Palenko et Cassandra.

- C'est pas vrai, ils se connaissent les deux ordures ?!

- Apparemment... là on a plus le choix, tu balances tout à Marie. S'ils sont tout les deux de mèches et que l'autre crevard veut récupérer la station, on est plus que dans la merde alors ce soir tu lui dit.

- ...

- Oh je te parles là ! tu me fais pas mentir, je suis pas complice de ça moi

- Ok, ok je lui parles ce soir. Ça te va ?

- Bon ... T'as fait quoi pendant que j'étais pas là ?

- De la muscu

- Ok ben on passe aux voies.

***
De Yann à Marie, 16h23 :
« Bonjour Marie, excuse moi de te déranger. J'aurai voulu savoir si je pouvais passer te déposer deux dossiers, l'un pour le télésiège de Cabane et l'autre pour la campagne de publicité télé »

De Marie à Yann, 17h20 :
« bonjour Yann, désolée de te répondre que maintenant, je dormais. Ecoute passe à la maison vers 18h00 si tu veux ».

De Yann à Marie, 17h22 :
« pas de souci à plus tard »
***

Edelweiss : une étoile sans glacier (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant