Partie 3 : chapitre 9 : ambition

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La nuit est tombée lorsque Cassandra passe la porte de la salle d'escalade d'Alex. La salle est quasiment vide, il ne reste qu'une poignée de grimpeurs, sur le départ. Il est là. Installé derrière le comptoir, à ruminer, sa capuche sur sa tête. Son visage semble triste, pensif. La situation de Marie le mine. La porte se referme le faisant sortir de ses pensées. Il sourit avant de sortir du bar pour l'accueillir. Il enlève sa capuche grise.

- Salut Cassandra, dit Alex en lui faisant une bise sur la joue tout en posant sa main sur son épaule.

- Je te dérange, t'avais pas fini peut-être ?

- Si, si j'ai abrégé exprès pour qu'on ait un peu plus de temps. Ça va ?

- Ca va, je suis contente de faire cette session avec toi

- Moi aussi

Un léger blanc s'installe entre les deux jeunes gens, mais c'est Alex qui prend la parole géné.

- On s'y met ?

- Ouais, je vais me changer j'arrive.

Elle pousse la porte orange pour accéder au vestiaire. Il regarde son téléphone. Rien. Aucunes nouvelles de son Edelweiss. Le médecin l'a avertit qu'elle risquait d'avoir des réactions inhabituelles. Et son pétage de plomb en bazardant l'ensemble de son bureau en fait parti. Et ça fait flipper. Ça lui ressemble tellement pas.

Quelques minutes plus tard, Cassandra ressort du vestiaire, habillée d'un short cycliste noir et d'une brassière sportive jaune canarie. Alex marque un léger temps d'arrêt face à cette tenue plutôt sexy pour faire de l'escalade.

Il se reprend et finit par l'emmener sur les voies d'entrainement qu'Hugo leur a concocté. Il enlève sa longue veste à fermeture éclaire grise, pour se retrouver en thrirt noir, faisant ressortir ses pectoraux parfaitement dessinés, accompagné de son pantalon couleur caramel.

***

Après une heure de grimpe en cordée, c'est la dernière de l'entrainement. La salle d'escalade est vidée de ses grimpeurs. Ils ne sont plus que deux.

- Alex j'y vais-je te laisse fermer dit –il en récupérant ses clés sur le bar.

- Ok ciao Hugo

Ce dernier lui adresse un dernier signe de la main avant de passer la porte.

- Aller va y monte tes pieds. Attrape la prise verte.

- Ah j'ai peur de tomber

- T'inquiète pas je te retiens.


Après une dernière manœuvre la voilà en haut de la voie.

- Relais !

- Youhou !! easy, Accroche toi

Alex en jouant sur le descendeur, s'amuse à la faire descendre rapidement.

- Ahh ! t'es fou ! rigole –t-elle.

Par l'effet du devers, la corde fait un balancier. Alex l'attrape au niveau du baudrier au passage, pour ralentir sa course.

Elle pose les pieds au sol et tente de tirer la corde pour avoir plus de mou, mais à cet instant Alex a eu la même idée . Leurs mains se frôlent, se touchent. Alex tire un peu plus la corde pour la libérer totalement.

Elle s'approche doucement de lui, lient lentement ses doigts au sien...

Elle approche encore... Ses lèvres sont à quelques millimètres des siennes. Il hésite un instant... La fixe dans les yeux avant de fixer de nouveaux ses lèvres pulpeuses...

Elle s'approche un peu plus et vient déposer ses lèvres telle un plume sur les siennes. il reste immobile, ferme les yeux à l'impact.

A cet instant, Cassandra espère qu'il ne la repoussera pas.

D'abord hésitant, Alex répond finalement favorablement à ce baiser, le rendant plus langoureux, plus fougueux.

Il saisie ses hanches avant de la plaquer contre le mur tout en maintenant son emprise sur ses lèvres.

Elle l'embrasse mais Alex la soulève du sol, avant de l'emmener sous le bloc, il s'accroupit en la déposant sur le matelas de protection. Il lui retire rapidement son baudrier et son t-shirt. Cassandra lui retire son t-shirt à son tour et admire la vue, ses pectoraux dessinés juste suffisamment, ses abdos parfaitement sculptés en v.

Il l'embrasse avant de la fixer quelques secondes.

Il se penche sur elle, descend sur sa poitrine, embrasse doucement tout son corps découvert.

C'est alors qu'une voix féminine s'élève ainsi qu'une sonnerie au loin.

- Cassandra, Cassandra !

La jeune femme sort de son rêve et voit Sophie, sa collègue autour de la cafetière de la salle de repos des infirmières à l'hôpital.

- Roh non pourquoi tu m'as réveillée ?

- Tu rêvais de ton beau brun ?

- Hum précisément, on aller passer à la vitesse supérieure

Sophie rigole avant de poser une tasse de café sur la table.

- Tiens ça te fera du bien... ça avance comme tu veux avec lui?

- J'ai un plan

- Lequel ?

- Il m'a proposé une session de grimpe avec lui, il faut que j'en profite

- C'est cool ça

- Regarde il m'a envoyé ça comme texto. Je pense qu'il y a une ouverture.

Cassandra sort de sa blouse d'infirmière son téléphone et clic sur les sms puis le prénom Alex, ajouté en favoris.

- Regardes

Sophie lit les textos

De Alex à Cassandra/ 16h40 :

« Salut Cassandra. Dis moi une session de grimpe difficulté ça t'intéresse. Pour réviser les appuis ? »

De Cassandra à Alex/19h47

« désolée de te déranger aussi tard, mais j'enchaine les gardes. oui bien sur, je suis dispo ce soir, en début de semaine et jeudi soir »

D'Alex à Cassandra/ 19h48

« ok. C'est plus simple pour moi mardi soir . 19h à la salle. je te confirme ça demain»

De Cassandra à Alex/ 19h49

« ok tiens moi au courant. Kiss »

D'Alex à Cassandra / 9h35 :

« N'oublie  pas tes baskets. On fera un peu de cardio . J'espère juste que j'aurai pas un imprévu. Marie a pété un cable hier soir. Ça me fera du bien de grimper un peu, histoire d'arrêter de penser »

- Oh intéressant, sa nana le saoule et en plus c'est lui qui t'invite.

- Ouais j'étais trop contente quand je les ai reçus.

-  tu m'étonnes, depuis le temps que tu m'en parles de ce mec ...peut être que ça se passera comme dans ton rêve

- J'espère, je vais tout faire pour en tout cas.

***

A une vingtaine de kilomètres, il est 11h 00, lorsque Marie émerge dans son lit. La tête vaseuse. Elle regarde la pièce. Tout est rangé. L'ouragan qui était passé hier après midi a disparu. Son bureau est implacablement rangé, tout comme les livres dans les étagères qui ont retrouver leur place. Surement l'œuvre d'Alex.

- Alex ?

Pas de réponse. Elle décide de s'habiller avec les vêtements pliées qu'il a déposé soigneusement sur la chaise.

C'est alors qu'on sonne à la porte.

Edelweiss : une étoile sans glacier (Tome 2)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant