- Il t'as appelé ? demande Marie inquiète.
- Non toujours pas. Je sais pas ce qu'il fout, répond Hugo.
Marie, habillé d'un pantalon de parapente noir et d'un blouson sportif bleu turquoise, et Hugo, habillé d'un pantalon sportif marron clair et d'un t- shirt blanc et d'une veste verte, patientent au camp de base. Assis sur des rochers. Radio en main. L'inquiétude se lit sur leurs visages. Particulièrement celui de Marie, les larmes sont à la porte.
Qu'est ce qu'il fou ? il n'est jamais en retard. Respire. Il va arriver, il y a pas de raison il s'en sort toujours. Ravale tes larmes, il va revenir ou répondre à la radio. En même temps le bruit entendu il y a maintenant 2h n'annonce rien de bon.
Comment c'est possible de flipper autant pour quelqu'un ?
Voilà une heure qu'Alex devrait être rentré au camp de base. Il n'est jamais en retard. Hugo finit par passer la porte de la tente des sponsors.
- Faut aller le chercher
- Attendez, ne dramatiser pas il va arriver
- Je connais mon pote ! sil répond pas c'est qu'il a un problème
- On peut pas mobiliser des hommes pour rien.
- Pour RIEN? ! Il avait dit qu'il ne le sentait pas. Tout ça pour faire le caïd devant votre partenaire.
- Hugo calmez-vous.
- Me calmer ? ! vous avez refuser que j'aille avec lui pour vous faire mousser et faudrait que je me calme ??!!
Au même moment à 4300mètres :
Des pierres tombent du sommet pour venir s'écraser sur le rocher.
- Ah putain dit Alex, en se hissant sur un petit monticule.
Il constate que sa corde est coupée. Un rocher l'a endommagé. Il s'accroche au rocher avec la seule accroche qui lui reste encore et sa corde de vache.
Il ressent une douleur au bras gauche. Il sent un liquide chaud coulé sous son sous pull beige. Du sang coule jusqu'à son poignet.
- Ah la vache
Putain de connerie de merde. J'aurai jamais dû accepter. C'est la merde là. Comment je vais faire pour redescendre. Il me reste deux dégaines et une corde. J'ai dû me débarrasser de mon sac, pas le choix le poids était trop lourd sur le coinceur. Sans compter que mon bras me fait souffrir. Descendre comme ça, avec un seul bras, est suicidaire.
Le manque d'oxygène empêche Alex de se concentrer. La soif commence à se faire sentir.
Faut que j'essaye de contacter Marie et Hugo. Il y a qu'eux qui peuvent venir me filer un coup de main et donner l'alerte. Si tenter que l'éboulement n'est pas endommagé la première partie du parcours. Putain je préférerai être n'importe où plutôt qu'ici.
Alex respire fort pour compenser le manque d'oxygène et évacuer la pression. Il entend son cœur battre dans ses oreilles. La température commence à baisser rapidement. Sa vie est clairement en danger.
Après une véritable engueulade avec des noms d'oiseaux, Hugo finit par retrouver Marie sur le rocher.
- Alors ?
- Ils veulent rien entendre
- Dans ce cas on va le chercher.
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Edelweiss : une étoile sans glacier (Tome 2)
RomanceAlex et Marie avaient tout pour être heureux. Ils pensaient avoir connu le plus dur en ayant survécu à Octave. Mais c'était avant l'accident. Comment vivre quand la mort vous frôle? Que faire lorsque ce que l'on a de plus cher disparait? Il faut l...