Vingt-deuxième

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-T'es enfin levé ?

Le visage encore ensommeillé de mon ami m'apparut alors qu'il refermait la porte de ce qu'il m'avait dit être la chambre qu'il partageait avec Liam.

-Qu'est-ce que tu fais là ?

Je me trouvais adossé à un mur à attendre que mon ami passe la porte de sa chambre depuis de nombreuses minutes déjà. Ce n'était pas comme si j'avais beaucoup de choses à faire. Je m'étais occupé de ma vaisselle, mais je n'ai pas osé toucher au reste, après tout, je n'étais pas chez moi.

-Je t'attendais.

Il me sourit légèrement en se frottant le visage, essayant de se réveiller un peu plus.

-Tu viens ? Je vais aller déjeuner.
-Je te suis.

Il partit devant, je le suivis d'assez prêt. Ce ne fut qu'une fois installés sur la table de la cuisine que je commençai la conversation.

-Tu as bien dormi ?
-Oui. Mais j'imagine que ce n'est pas ton cas vu ta tête.

J'haussai les épaules avec un petit sourire contrit.

-Tu devrais enlever ta capuche, reprit-il, tu fais peur.
-Désolé.

J'enlevai donc la capuche de mon sweat.

-On dirait que tu veux me dire un truc mais que tu attends que je te demande le truc en question. Je suis pas devin, tu devrais te lancer.

Je fis une légère moue alors qu'il croquait dans un pain au chocolat industriel.

-J'ai parlé avec Liam ce matin, assez tôt.
-Je le vois jamais le matin, moi
, soupira-t-il de dépit.
-Je vais aller au repas de Noël organisé par l'entreprise de ton petit chéri.
-Ah.

Je levai les yeux au ciel face à son ton indifférent.

-Cache ta joie, tu comptes emmener d'autres personnes toi ?
-Je n'y travaille pas, alors, ce n'est pas à moi de les emmener. Mais, il me semble que l'ancien PDG, et accessoirement le père de Liam, et sa mère viendront.
-Et à part ça, tu sais qui il y aura ?
-Non, je n'y suis encore jamais allé je te rappelle.

Je soupirai avec dépit. Je n'avais pas très envie d'y aller, beaucoup de personnes seraient présentes et, je reverrai Adam. Mon loup couina de désespoir.

« J'aurais préféré qu'on ne soit que tous les deux, qu'il nous comble la nuit entière, en nous aimant si intensément comme seul lui peut le faire. »

-Ah.

Tout comme ma voix, mon visage se déforma sous le dégoût. Mon ami releva la tête puis s'inspecta lui même en voyant que je fixai son pain au chocolat.

-Quoi ? Tu as des nausées matinales.

« Un effleurement nous suffit pour n'être qu'à lui, instinct et lien ou pas. »
« Gardes tes pensées pour toi, surtout que je ne les partage pas. »
« Tu nous imagines ensemble, toi le premier, dans tes rêves les plus secrets.
»

-P-Pas du tout, bégayai-je en rougissant.
-T'es sûr ?

« Plus rien de tout cela comptais, pourtant, lorsque tu étais prêt à le... »

-La ferme, m'écriai-je.

Mon ami sursauta violemment, ce qui me fit sursauter.

-Oh désolé, je ne voulais pas insister, s'excusa-t-il en baissant la tête.
-Hein ? Tu t'excuses pour quoi Nathan ?

Toi sans moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant