La chaleur intense de mon corps me brûla, me rappelant à chaque instant que j'étais seul et loin de l'être que j'aimais plus que ma propre vie. Le souvenir de ses lèvres contre les miennes, de son corps bouillant contre le mien tout aussi ardent réveilla mon cerveau de l'ombre où il s'était plongé. Je le voulais, alors, je l'aurai.
Mes vêtements me quittèrent, me laissant avec un tissu léger couvrant à peine mon sexe tendu et mes fesses humides, me donnant une apparence plus fragile encore. Mes fesses posées sur mes talons, les mains gentiment posées sur mes cuisses, j'attendis patiemment, collé à la porte.-S'il vous plaît, tentai-je une dernière fois dans un couinement.
Aucun son, aucun mouvement, il fallait agir où je finirai seul sans lui pour m'aimer.
-Si, commençai-je avec peu d'assurance, si vous ne venez pas, alors, je trouverai un autre alpha qui voudra bien de moi.
Le silence me répondit, j'étais pourtant sûr qu'il était là, juste derrière la porte.
-La fenêtre n'est pas verrouillée et, je n'hésiterai pas à sauter, lui assurai-je.
Rien, hormis ce vide omniprésent qui s'intensifiait un peu plus à chaque instant.
-Si vous n'entrez pas ici et ne restez pas avec moi, alors, j'irai chercher un autre alpha qui me remplira entièrement de sa semence.
Du mouvement, mais pas suffisamment, il en fallait plus.
-Et, de ma soumission envers cet autre alpha en découlera un bébé.
La poignée se baissa, je me reculai précipitamment, me mettant face à la porte tout en conservant ma position.
-Alors, vous devrez me partager avec le père de mon bébé.
Toute hésitation s'envola, la porte s'ouvrit brusquement, une présence écrasante fit son apparition. Elle s'arrêta. Mes yeux se relevèrent timidement jusqu'aux siens, un instant. Mon effluve le clouait sur place, le laissant en proie à une résistance inutile. Je m'empressai de m'approcher de lui, entourant sa taille de mes bras, collant mon corps contre ses jambes. J'avais besoin de le rassurer, de lui dire la vérité, même s'il venait à me quitter.
-Jamais je ne ferai ça ! Jamais je ne vous tromperai à nouveau et surtout pas pour aller faire un enfant avec un autre.
Ma tête se décolla de son aine, mes mains se glissèrent jusqu'à sa ceinture.
-Je vous serai toujours fidèle, mes Alphas.
Habilement, bien que rapidement, mes doigts délièrent la boucle, s'occupant ensuite du bouton de son pantalon et de sa fermeture éclair. Bientôt, il ne resta face à moi qu'un caleçon tendu, redessinant parfaitement le sexe de mon homme, humide en son bout.
-Il n'y a que de vous que je porterai les petits.
Ma langue humidifia mes lèvres sèches, mon regard ne dérivant pas de l'objet de mes fantasmes. Il était là, devant moi. Pris d'une envie soudaine et irrépressible, bien que sans expérience, je savais ce que je devais faire. Mes doigts passèrent entre l'élastique et sa peau, l'écartant un instant. Comme possédé, il n'en fallut pas plus pour que sa longueur dépasse, me laissant admiratif, mon souffle coupé devant la beauté parfaite de mon Alpha. Me décidant et sortant de ma contemplation, je baissai son caleçon sous son entièreté, l'admirant dans son ensemble. Je sentis mes chairs se resserrer, palper dans un vide inconfortable tout en laissant couler toujours plus mon excitation.
Puis, je la saisis, m'en approchant timidement, mes doigts enroulés autour du sexe imposant de mon Alpha, je fis un léger mouvement, sans aller jusqu'au bout. Son extrémité brilla, devenant suintante. Je ne pus décrocher mon regard de cet endroit m'appelant. Ma tête s'en rapprocha, ma bouche s'entrouvrit, prête à l'accueillir là. Pourtant, et malgré la chaleur terrassante de mon organisme, mettant mes nerfs à rude épreuve, mes lèvres se refermèrent. Elles se posèrent sur ce gland humide, dans un effleurement léger, un tendre baiser. Je le sentis tressaillir, au même moment que moi, me faisant sourire de bonheur. J'ouvris mes lèvres, laissant sortir une langue rebelle et taquine. Elle s'approcha de sa base, prête à y laisser une toute autre humidité.
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Toi sans moi
Roman d'amourCe n'était finalement pas vraiment sa fin, juste celle de ses incertitudes. Le piège s'est refermé sur Nao, il se retrouve à présent bloqué avec Adam pour ce qui semble bien être l'éternité. Triste vie, selon lui en tout cas. Mauvais ou bons choix...