Cent-quinzième

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Le mal s'intensifiant, je gigotai, me débattant entre les bras protecteurs de mon Alpha. Sa prise s'étant resserrée autour de mon corps, nous étions collés. A tel point que je sentais, derrière moi, chaque petit détail de son corps. La brûlure de mon corps s'était intensifiée, une fine couche de sueur me recouvrait. Je n'en pouvais plus !
Geignant une fois de plus, les larmes me montant aux yeux, la prise autour de mon corps diminua, mon Alpha me quitta. Lointainement, je l'entendis fouiner dans la chambre.

-Où as-tu mis tes suppresseurs ?

J'ignorai sa question, la lourdeur de mon corps me faisant chuter sur le sol, lentement. J'essayai d'avancer jusqu'à lui, j'avais besoin de lui. Il finit par arriver jusqu'à moi, j'en couinai presque de bonheur, il était là, avec moi. Entre la frénésie de mes prunelles, je le vis ouvrir une boîte et en sortir une seringue. Je geignai plus fort. Je n'en voulais pas !
Interprétant mal ce bruit, il continua. Bien rapidement, je la lui arrachai des mains, la jetant au loin sans la regarder, l'instant d'après, je me collai contre mon homme.

-J'en veux pas !

Mes mains s'accrochèrent à ses épaules, ma bouche se posa sur ses clavicules, nos bassins se rejoignirent, je le voulais lui.

-S'il vous plaît, couinai-je piteusement.

Après un instant de blanc, son grondement puissant remplie la pièce, m'humidifiant davantage en me faisant frémir. Mon Alpha était puissant et si féroce. Sans lui demander son avis, je passai mes jambes autour de sa taille, l'enfermant contre mon corps. Il n'attendit pas plus pour nous soulever, nous reposant sur le lit. Il se releva ensuite, partant chercher quelque chose. Immédiatement, le manque de son toucher me fit me tortiller dans tous les sens, j'avais si mal !

-Tiens.

Sa voix me détendit et m'immobilisa. Je relevai mon nez des couvertures pour le regarder lui. Il vint de mon côté du lit, son visage inquiet se retrouvant à la hauteur du mien torturé. Mes yeux brumeux, presque fermés, se posèrent sur le cadeaux de Noël de Lucas et sur la boîte de préservatifs achetée avec Liam.

-Soulage toi avec ça.

Je le voulais lui. Mais, sa voix douce m'incita à lui obéir, il restait mon Alpha et, je ne voulais pas le contredire. Peut-être même que si je faisais du bon boulot, il voudrait bien me faire un bébé.
De ma main tremblante, je touchai du bout des doigts la boite renfermant le sexe en plastique. Mon autre main tenait fermement le drap. Voyant ma fébrilité, il m'aida, le préparant pour moi. Le préservatif était trop grand pour le petit objet, mais, ce serait suffisant. Mon homme ouvrit le tube de lubrifiant, prêt à le recouvrir, mais, je ne lui en laissai pas le temps, l'attrapant mollement sans qu'il ne me montre une once de résistance. Je le guidai ensuite jusqu'à mes fesses, les relevant faiblement. A peine le sous-vêtement décalé, je sentis mes chairs s'élargir enfin. Mes yeux se fermèrent, une larme coulant sur ma joue, un gémissement s'échappa de mes lèvres, étouffé dans les draps serrés entre mes dents. Mon rythme cardiaque se stabilisa, tout comme cette chaleur brûlante. Comblé, j'entrepris un premier mouvement, le ressortant lentement. Mes yeux se rouvrirent faiblement, le visage de mon Alpha toujours au même endroit, ses yeux suivant silencieusement le mouvement. Ses yeux se dilatèrent un peu plus au fil de mes mouvements, le faisant déglutir avec difficulté. Le jouet se dissimula à nouveau, toujours avec cette même lenteur, au fond de moi. Ses yeux contemplèrent mon corps, terminant sur mon visage détendu, des vagues de plaisir déformant mes traits. Je lâchai bientôt le drap, trop humidifié par ma salive. Mon plaisir se fit plus bruyant, mon bassin se relevant un peu plus.
Une grande main chaude éloigna les petits cheveux recouvrant mon front, flattant le sommet de mon crâne avec tendresse.

Toi sans moiOù les histoires vivent. Découvrez maintenant