Ma vie à Transformia était plutôt calme. J'avais eût quelques soucis dans les premiers jours. Après m'être installé, maman Alex m'avait fait envoyer la plupart de mes affaires et des plats cuisinés par Olivier qui voulait s'assurer que je mangeais bien pendant mon déménagement.
Olivier était un amour, un des rares hommes que je respectais, s'il n'avait pas été marié, je l'aurais sûrement dragué. Je le disais souvent à maman pour l'embêter, et comme c'était une gamine, elle me sortait « mais prends-le, il me fatigue, je vais divorcer... »
Le lendemain de ma première nuit à Transformia, j'avais décidé d'aller un peu visiter le matin et profiter du grand marché que j'avais vu au loin de ma fenêtre. J'avais arpenter les allées avec mon panier, à la recherche de fruits rouges, j'aimais énormément me faire des bowl de fruits et c'était la seule chose que je n'avais pas chez moi.
Sauf que je m'étais heurté à la froideur des habitants. Ils me regardaient tous avec méfiance, rien avoir avec l'amabilité dont j'avais eût droit hier quand je faisais les livraisons avec Kenie. J'avais même été surprise de voir des femmes refuser que j'achète chez elles.
- C'est fermé, pesta l'une d'entre elles en me regardant de haut.
Les femmes transformistes étaient vraiment séduisantes, avec des belles formes et une beauté très atypique.
- Ah bon ? fis-je en voyant d'autres personnes acheter.
Elle était accompagné de deux autres femmes qui me regardaient avec un peu moins d'hostilité, je dirais même de la curiosité. J'avais choisis une robe simple qui ressemblait beaucoup à celles des femmes d'ici, vu que je n'avais aucune tenue transformiste.
- Les étrangers ne sont pas autorisés ici !
- Ah bon ? fis-je de nouveau parce que ça m'amusait.
Elle tentait clairement de m'intimider sauf que j'avais été éduqué par maman Alex, il en fallait tellement plus pour me troubler. Je passai mon panier dans mon bras et esquissa un sourire charmeur. Elle me fusilla encore plus de regard, en voyant que je n'avais pas peur d'elle. Si elle savait, elle ne perdrait même pas son temps.
- Va t'en ! Les étrangers ne sont pas autorisés ici !
J'haussai un sourcil, comme je voyais souvent les célestes faire pour intimider les gens. La femme qui me faisait face recula un peu mais elle se força à continuer à me défier du regard. Je la trouvais trop mignonne. Elle ne me connaissait même pas mais semblait déterminer à me détester.
- Merci pour l'information, répondis-je en riant, bonne journée !
Je m'en allai tranquillement jusqu'à ma voiture de location. Ma Lamborghini me manquait, elle était toujours en chemin pour venir ici, ce qui faisait que j'étais obligé d'utiliser une des voitures de location lambda. Je démarrai vers les villages du sud.
Hier, j'étais passé devant plusieurs fermes, si on refusait de me vendre en ville, j'allais voir avec eux. Je m'arrêtait à la première ferme que je trouvai.
Une femme qui labourait la terre me regarda au loin avant d'envoyer son fils chercher leur père qui arriva. Il me toisa de la tête au pied, méfiant. Je tentai de me montrer chaleureuse sans pour autant être aguicheuse, c'était un homme marié quand même.
- Excusez-moi, je cherche des fruits...
- Nous n'avons pas de marché dans le village...
- Ah, fis-je. Vous ne pouvez pas me vendre un peu de votre récolte ?
- Vous voulez nous acheter notre récolte ? s'étonna-t-il.
- Oui.
Il afficha une tête encore plus surpris. Il se tourna vers sa femme comme pour s'assurer qu'il ne rêvait pas. Je me demandai ce qui se passait chez eux pour que les villageois et les paysans en arrivent à avoir autant peur des gens de la ville.
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AITHIOPIA [T3]
RomanceLes Lys croissent peu à peu et leur parfum qui se libère attire le pouvoir, les ténèbres. Les héritiers ont bien grandi et n'ont plus besoin de protection. Pourtant, ils sont poursuivi par les prophéties prononcé par le plus puissant des prophètes...