MEG

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Je ne comprenais pas pourquoi je me réveillais toujours plus fatiguée qu'au moment où je m'étais endormie, comme si je ne me reposais pas. Je soupirai avant de finir de m'habiller. Je choisis une tenue de civile, je voulais faire un tour à la maison, au palais puis aller me balader, ma tunique Impériale attirait bien trop le regard.

Je quittai Impéria par un des portails, la téléportation me dirigeai vers le palais quand je sentis une sensation bizarre. Je me mis à sonder mes liens, je n'étais pas liée à beaucoup de personnes si ce n'est Alexandra, Stella, Lilas et Dalia.

J'avais vu les vestiges et les cendres du palais après l'attaque il y a cinq ans, j'avais aussi vu les cadavres des enfants, depuis imaginer que cela puisse arriver à une de mes soeurs était un cauchemar. J'avais donc ancré leur présence dans mon Univera.

Je ne mis pas longtemps à comprendre d'où me venait la sensation de danger : Dalia. Elle étai sur le continent. J'activai mes pouvoirs que j'utilisai très rarement, quelqu'un avait mis un sceau sur mes pouvoirs, ce qui les limitait mais je forçai pour pouvoir les utiliser quand même afin de retrouver ma Dalia.

J'apparus dans un genre de bar avec plein de jeunes. Il y avait un attroupement autour de plusieurs garçons dont un qui était au sol et saignait. Il sentait l'odeur de Dalia, il lui avait fait quelque chose puisqu'on aurait dit qu'elle l'avait frappé. Je jurai et tentai de localiser de nouveau ma soeur mais impossible.

Je grondai et décidai de tenter la dernière idée qui me vint en tête. Le dirigeant Calvin m'avait dit que j'étais la Univera de Royal donc logiquement, si je me trouvais là-bas, je serais beaucoup plus forte et je pourrais briser ce sceau.

Ne fais pas ça !

J'ignorai la voix. Ce n'était pas la première fois que je l'entendais. Elle m'était familière et en général je l'écoutais mais là, j'étais beaucoup trop inquiète pour Dalia, il fallait que je la retrouve tout de suite ou alors que je la ramène à moi.

La terre de Royal vibra quand mes pouvoirs se mêlèrent aux siens, je sentis aussitôt comme si j'étais submergée par une force nouvelle. Le sceau éclata en mille morceau et le monde entier s'ouvrit à moi. Je gémis de douleur, mon corps me faisait très mal, comme s'il brulait de l'intérieur. Horrible.

Je serrai les poings et me força à tenir bon, je devais trouver Dalia. Je devais juste la trouver et la mettre en sécurité. Le monde était tellement gigantesque que j'avais l'impression de me perdre, de devenir folle. Toutes ses voix, je n'en pouvais plus, mon esprit allait se briser quand j'entendis enfin la voix de ma petite Dalia.

Je la trouvai sur le continent, elle courrait dans la rue et cherchait quelque chose. Je tentai de la téléporter à moi mais elle était beaucoup trop loin et quand je tentai moi de la rejoindre, j'eus l'impression que l'on me brisait tous les os de mon corps. J'avais tellement mal que j'en étais paralysée. Je vis Dalia toucher son Pass. Un portail, elle cherchait un portail. Je localisai le plus proche et l'y envoya avant de tomber au sol.

Je sentis quelqu'un s'approcher de moi, une odeur inconnu étrange, sans espèce. Je me raidis, c'était quoi ça ? Tout le monde était d'un espèce mais cette personne n'en sentait aucune, comme si elle était à part. J'ouvris les yeux et vit que c'était un homme, il m'observait avec ses yeux rouges sang, un sourire carnassier sur les lèvres. Il tenait un téléphone, collé à son oreille.

- C'est elle, dit-il, je l'ai trouvé Zeus...

Quelque chose se cassa dans ma tête. Je commençai à me battre contre la douleur et à perdre le contrôle. L'inconnu allait me soulever quand quelqu'un lui mit un coup de poing qui l'envoya loin, au sol. Je vis Sana se pencher vers moi, essoufflée. Ses constances, je les sentais baisser.

Elle n'avait pas le droit d'utiliser ses pouvoirs car cela amplifiait sa maladie et pouvait la tuer plus vite. Je sursautai en voyant l'autre homme revenir à la charge, je me fis violence pour bouger et fit reculer Sana qui esquiva de justesse le coup qu'il allait lui porter. Elle lui mit un coup de pied qui l'envoya de nouveau au sol.

Sana ne savait pas se battre puisqu'elle n'avais pas le droit de le faire mais son avantage était qu'elle était forte, elle avait beaucoup de puissance en elle, ce qui faisait que ses coups faisaient mal même s'ils n'étaient pas précis, et l'épuisaient car elle était mourante.

Je grondai de rage en tentant de me redresser, mes yeux se remplirent de larmes, j'avais tellement mal mais voir Sana accroupit en train de cracher du sang tandis que les battements de son coeur ralentissaient, me donna de la force. L'autre mâle se relevait, Sana n'allait pas survivre au combat.

Je repoussai de toutes mes forces cet partie de moi qui m'enchainais parfois, hors de moi sans prendre le temps de réfléchir à la raison de sa présence. Ce fut seulement quand je vis l'esprit face à moi que je compris : maman. C'était elle en moi. J'entrai aussitôt en frénésie....

AITHIOPIA [T3]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant