AITHIOPIA [T3]

ABBIGAELLE

Je souris en me regardant dans le miroir. J'aimais beaucoup ma nouvelle robe aux couleurs des Dahomey. J'avais hâte de porter leur armure, j'avais enfin le droit maintenant que j'étais liée à Lean. Je m'attachai les cheveux et décidai d'aller le voir.

Je ne l'avais pas revu depuis l'intronisation. Je l'avais cherché partout jusqu'à ce qu'oncle Paolo m'avoue qu'il était dans son palais. J'étais donc rentrée à la maison me changer pour aller le voir. Je voulais qu'on regarde un film ensemble, j'avais commandé notre plat préféré.

Je descendis de la voiture qui était conduite par mon chauffeur et je lui fis signe de s'en aller. Je marchai joyeusement vers le palais et allait toquer mais je vis que la porte était ouverte. J'entrai et écarquillai les yeux en voyant que l'intérieur du palais était totalement en ruine et très sale.

Je fronçai les sourcils en avançant vers la pièce où je sentais Lean, je le trouvai au sol, en train de dormir. Il tenait une bouteille de rhum et plusieurs autres bouteilles trainaient au sol, complètement vides. Il sentait tellement l'alcool que je crus qu'il était mort.

- Lean ! Lean ! Lean...

- Lâches-moi, gronda-t-il en me repoussant violemment.

Il hoqueta avant de se lever avec difficulté. Il vacilla et tomba en se coignant brutalement sur une vieille table. Je voulais l'aider mais il frappa la bouteille en verre au sol, ce qui la brisa, il se servit du morceau qui restait dans sa main pour me menacer avec.

- Je t'ai dit de me lâcher merde ! Tu veux quoi ?

- Lean, murmurai-je.

- Casse-toi sinon je vais déchirer ses vêtements royaux que tu portes avec fierté et faire encore pire que la dernière fois ! Cette fois-ci je te briserais ! Donc dégage ! Je ne veux plus te voir !

- Lean, murmurai-je de nouveau, ne sachant quoi dire.

- Putain, tu veux quoi ? Je ne veux plus de toi ! Ça y est, je t'ai eut, coucher avec toi une fois, ça m'a suffit, tu as perdu tout intérêt à mes yeux et en échange tu as un trône donc vis ta vie future Dahomey et laisse-moi tranquille. Palais, mets-la dehors !

Le sol vibra et je me retrouvai dehors. Mes yeux se remplirent de larmes. Je n'aurais jamais dû dire aux parents ce qui s'était passé, si je n'avais rien dit, Lean ne serait pas en colère contre moi. Il me détestait maintenant à cause de ça, parce que je n'avais pas menti. J'étais en train de perdre Lean, même lui. Je me laissai tomber au sol et posai mes genoux au sol tandis que j'éclatai en sanglots. Ma vie était un cauchemars...