Chapitre 1

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Mes yeux ennuyés balayèrent cette salle, particulièrement éclairée. Je relevais mes prunelles et apercevais une ampoule pendue à un fil. N'avaient-ils plus le luxe de s'acheter des belles lampes ? Ça donnerait certainement de la chaleur au lieu, à part s'ils en prenaient une blanche. Ma mère répétait sans cesse que mettre du blanc sur du blanc était de mauvais goût. Elle soulignait souvent que seuls les hôpitaux le faisaient. De plus, cette pièce sentait le renfermé et je me demandais sérieusement si ça leur arrivait d'ouvrir les fenêtres. Je me replaçais sur la chaise à l'assise peu agréable, qui était positionnée devant une table munie d'un ordinateur. La pièce dans laquelle j'étais n'était autre que celle de la conseillère principale d'éducation de mon lycée. Cette dernière se tenait devant moi et avait un air sévère. Ça me donnait l'envie de lui faire un sourire provocateur. À ses côtés, il y avait deux hommes accompagnés d'un chien. Seul l'animal ne me jaugeait pas durement. Je zyeutais ensuite le sachet posé sur le bureau, qui m'indiquait que le chien au flair fin avait trouvé ce que je conservais pourtant précieusement. Gabbin et Hugo allaient être déçu de notre perte, surtout que nous avions prévu de l'emmener à la soirée qui s'annonçait. Tandis que j'étais perdu dans mes pensées, évaluant ce qui avait bien pu provoquer une telle inspection de la part des policiers, et que je fixais la table d'un air plutôt grincheux, la conseillère d'éducation principale articula :

« J'imagine que tu es conscient de la raison de ta présence en ces lieux, Joshua, avec ces deux messieurs et moi-même. »

Je levais un œil vers les deux hommes. L'un semblait faire la même taille que moi, peut-être légèrement plus grand, et était brun. Il s'appuyait sur le mur, ce qui lui donnait un air de flic méchant. L'autre était bien plus grand et carré que son collègue, qui était plus fin. Ses yeux sombres et ses cheveux courts contrastaient avec sa barbe fournie. Cette dernière lui donnait des airs de bûcheron canadien. Les deux étaient particulièrement plaisants, et me donnaient des envies très primitives. L'un était svelte, les muscles bien dessinés sous l'uniforme tandis que l'autre était tout en puissance, bien plus musclé que le premier. Ce dernier tenait d'une main ferme l'animal. Sa langue pendouillait et échappait de la bave. La jeune conseillère inspira un grand coup. Je relevais mes prunelles, m'enfonçant sur la chaise, les bras croisés. J'offris un sourire innocent.

« Bonne question, dîtes-moi tout, déclarais-je. »

L'air ennuyé qu'elle m'offrit m'apprit que ma remarque était plutôt malvenue qu'appréciable. Je haussais les épaules ne m'en préoccupant guère. J'espérais juste que ma mère serait indulgente, comme à son habitude. La pauvre femme avait tellement à penser qu'elle passait mes caprices. Elle devait aussi se sentir coupable de n'avoir pu nous offrir une vie de famille banale. Mère célibataire depuis ses vingt-et-une années, elle s'évertuait à nous nourrir et s'assurer que nous passions nos grades. Elle n'était, à part cela, que peu stricte. De plus, ses horaires complexes, dû à son travail, ne lui permettait pas d'être constamment sur notre dos. Mes yeux glissèrent de la fine silhouette face à moi vers celle du brun, qui venait de se décoller de son mur. Il avança encore de quelques pas et lança d'un ton plat :

« Je ne suis pas certain que tu puisses faire le malin avec ce qu'on a trouvé dans ton casier. J'interviens uniquement pour te dire que si tu n'étais pas mineur, tu serais passible d'une amende voir même d'emprisonnement. »

Il continua de sa voix grave à me dire quelques petites choses, que je n'écoutais pas vraiment. Je préférais le détailler, parce qu'il y avait quelque chose de particulièrement attractif en lui. Je ne sus dire si ses lèvres charnues m'hypnotisaient ou si c'était son timbre. C'était aussi sa silhouette parfaitement équilibrée, aux proportions tout à fait intéressantes. Dommage que je n'avais pas une meilleure vue sur sa peau, son corps et ses muscles. Dans tous les cas, tout en cet homme poussait à avoir des idées peu catholiques. Le silence qui s'éternisa me fit comprendre que le speech du policier était finis. Je devais sûrement répondre quelque chose. Je fouillais dans mon esprit pour me souvenir de ses paroles, sans grand succès. À la place, je me défilais et posais mes yeux sur la CPE :

Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant