J'écoutais attentivement le cours magistral, aux côtés de Quentin. Voilà deux semaines que l'on était rentré. Une soirée étudiante était déjà prévue pour nous intégrer aux autres promotions, le week-end qui suivait. Je comptais bien y aller, afin de découvrir de nouvelles personnes. Je repensais tout de même au regard de Michael, appuyé, qui m'avait signifié de ne pas refaire comme la dernière fois, lors de ma sortie avec mes camarades. Je soupirais, dérivant mes pensées sur nos cours, répartis en théories et pratiques. L'université m'avait fait découvrir de nouvelles façon de travailler. Non seulement nous étions particulièrement indépendants, mais les leçons étaient bien plus compressées. Je redressais mes yeux afin de lire ce qui était noté au tableau, concernant les molécules. C'était vraiment intéressant et j'étais, pour la première fois de ma vie, sérieux dans mon suivi du cours. L'homme en blouse blanche, à lunettes rondes et cheveux éparpillés dans tous les sens, gesticulait désormais face au tableau, pour nous expliquer comment une molécule pouvait se transformer en une autre lorsqu'on cassait des liaisons. On reprenait des basiques, mais ils étaient bien plus approfondis. Cela nous permettait de mieux saisir toutes les nuances et les importances de chaque étapes. J'étais certains que le niveau se corserait au fur et à mesure de l'année.
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Quand on quitta l'amphithéâtre, une de nos nouvelles connaissances s'approcha de Quentin et moi pour nous proposer un repas avec eux. On accepta de bon cœur. Le self était dans un bâtiment un peu plus loin de nous. Il nous fallait marcher un peu et passer par l'extérieur. Ce campus était étonnant pour deux raisons : d'un, il se trouvait dans un quartier plutôt résidentiel. Deux, il avait de grands espaces, ce qui donnait la sensation de n'être absolument pas à la même place. C'était un endroit sympathique. On traversa donc l'allée verdoyante, avant d'arriver devant le bâtiment de la cafétéria. Elle était sur deux étages, et l'on servait en bas. Ce lieu était toujours rempli d'étudiants, quelques soit les horaires. Certains y bossaient tandis que d'autres y flânaient. C'était devenu le lieu de prédilection de certains de nos camarades de classes. D'ailleurs, ces derniers nous faisaient de grands signes depuis la salle située en haut. On les rejoignit dès lors qu'on eut notre commande. On se posa à leurs côtés, avec nos plateaux. Nos connaissances étaient marrants, et ne cessaient d'enchaîner conneries sur conneries. Certains étaient aussi de vrais commères. On savait donc presque tout ce qu'il se passait dans les différentes promotions, les soirées étudiantes de l'année passée et l'université. On connaissait les différents couples, les identités des individus qui s'étaient adonnés à une étreinte éphémère et bien d'autres sujets encore. J'ignorais qu'on pouvait autant en savoir, alors que le lieu était immense mais j'étais certains qu'ils n'avaient pas encore toutes les informations. Ils devaient pourtant bien s'y atteler. Je reçus un message de Michael, qui m'informait qu'il viendrait chez moi ce soir, plus tard que prévu. C'était la première fois qu'il venait, suite à mon annonce de notre relation auprès de ma famille. Ma mère et ma sœur étaient surexcitées de le revoir, et de nous découvrir ensemble. Concernant Michael, nous passions beaucoup de notre temps libre ensemble, entre courir, être l'un chez l'autre ou tout simplement se retrouver autour d'un verre. Il nous arrivait pourtant de ne pas se voir, ce qui était devenu rare de semaines en semaines. Sauf concernant ce jeudi, avec la soirée, il était prévu que je dorme chez Émilie, une de nos camarades de classe. Cette dernière avait un appartement à côté de la faculté. C'était devenu un QG pour bosser, de temps à autre, ou pour boire un coup après les cours avec toute la promotion. Ma camarade était particulièrement sociable. Cette dernière, d'ailleurs, venait de se redresser pour interpeller une de nos camardes, qui nous cherchait. Elle nous aperçut et sautilla jusqu'à nous. Nous fûmes très vite un peu trop sur la table, si bien qu'on jouait des coudes pour garder ne serait-ce qu'un peu d'espace personnel. C'était une ambiance amusante, et notre classe était particulièrement soudée. Les individus sur cette table, moi compris, formaient un groupe d'une bonne dizaine de personnes, qui ne se séparaient presque jamais sauf en cours. Or, en général, on mangeait, attendait, discutait ensemble. Certes, nous avions plus d'affinités avec certains, notamment Émilie, Quentin et moi ne nous quittions jamais. Je portais ma nourriture à ma bouche, en écoutant le blond du bout de la table nous raconter sa mésaventure de la veille. Il vivait dans la cité universitaire, et il n'était pas rare que des jeunes fassent des soirées, et c'était arrivé la veille dans son bâtiment. Or les étudiants avaient fait sonner l'alarme incendie en plein milieu de la nuit. Cette anecdote nous fit rire, nous imaginant tous la réaction de notre ami.
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Quand j'arrivais chez moi, j'étais fatigué. Ma mère et Chloé étaient devant leurs éternels tutoriels. Je les fis, d'ailleurs, presque sursauter quand j'arrivais dans le salon. Les deux femmes relevèrent leurs regards, avec des yeux ronds. Je les saluais, et partis déposer mes affaires dans ma chambre couleur Halloween. Je me calais ensuite aux côtés des deux filles. Elles apprenaient à dessiner. Je jetais un coup d'œil à leurs créations. Ce n'était pas encore ça mais avec de l'entraînement, elles y arriveraient. On resta ainsi encore une bonne heure, moi jouant au juge et elles en train de me râler dessus et d'essayer de suivre les conseils prodigués par la vidéo. Puis, on prépara le repas. Ma mère me questionna sur l'heure d'arriver de Michael, et je me contentais de hausser les épaules ne pouvant lui en donner une. Je lui appris ce que je savais seulement, autrement dit l'heure à laquelle il était censé finir mais j'ajoutais qu'il m'avait dit qu'il finirait certainement plus tard. Elle opina avant de s'y remettre. Chloé, pendant ce temps, rouspétait contre les patates qui « ne voulaient pas être épluchées ». On enfourna le gratin dans le four puis on dressa la table avant de s'enfoncer de nouveau sur le canapé. Ma mère alluma la télévision, et on regarda le premier feuilleton de télénovelas qui passa. Ces séries étaient drôles, puisque toujours extravagantes. On frappa enfin à la porte. Je me levais, pour aller ouvrir, et je me doutais qu'il s'agissait de Michael. Ça ne loupa pas. Ce dernier était encore en habits de flic, et se tenait droit devant la porte. Je ne pus m'empêcher de dessiner son corps, lorgnant sur ses yeux bleus, sa bouche, son cou, sa veste puis son pantalon qui le moulait très bien. Je mordis ma lèvre inférieur, ayant envie de le débarrasser de son uniforme. Il arqua un sourcil, alors que mes prunelles se reposaient sur son visage, amusé. Il déposa ensuite un baiser sur mes lèvres, laissant traîner sa main sur ma hanche et mon bas-ventre. Il fut assez discret pour qu'on ne le voit pas. Or, cela suffit à me couper le souffle et m'exciter. Je fermais brièvement mes yeux, inspirant et expirant rapidement alors qu'il me contournait pour entrer. Il salua les deux femmes, une fois ses chaussures abandonnées et arrivé dans le salon. Il s'excusa, par ailleurs, de son retard. De mon côté, je calmais mes pulsions pour ne pas arriver avec une bosse peu discrète dans le salon. Je prétextais donc de vérifier le gratin. Pendant ce temps, le brun se dirigeait certainement vers ma chambre. Une fois calmé, je revins dans le salon sous les yeux amusés de ma famille. Je roulais des yeux, priant discrètement pour leur discrétion. Elles firent les innocentes. Les yeux plissés, je me détournais d'elles pour rejoindre Michael dans ma chambre. Je fermais la porte quand j'arrivais. Il tira mon rideau, pour pouvoir se changer tranquillement.
« Sympa la peinture, se moqua-t-il.
-Les goûts de ma mère, évasais-je. Ça a été ta journée ?
-J'avais beaucoup trop de paperasse à remplir, et mon chef souhaitait que je reste plus longtemps pour discuter d'une affaire. Je suis bien content d'être enfin arrivé, m'avoua-t-il. »
Après avoir enfilé un T-shirt en un pantalon, il réduisit rapidement la distance entre nous. Le brun m'attrapa par les hanches pour m'embrasser à nouveau, ne se gênant pas pour glisser sa langue dans ma bouche et l'enrouler paresseusement à la mienne. Après m'avoir inspecté avec son muscle, il se recula et voulut en savoir plus sur mes occupations du jour. Enroulés l'un à l'autre, debout dans ma chambre, nous restâmes quelques instant à discuter. Michael perçut alors l'heure sur ma table de chevet. Il se décolla pour qu'on puisse retourner auprès de Chloé et de ma mère.
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Nous étions en train de dîner tranquillement. Les filles ne cessaient d'interroger Michael, trouvant toujours plus de sujets de conversations tous autant plus gênant que les autres. Je me recroquevillais sur ma chaise, sentant mon malaise augmenter. Michael ne s'en formulait pas, se contentant de répondre et de rire régulièrement. Ses yeux venaient parfois me scruter, son bras quant à lui était installé sur le dossier de ma chaise et il avait glissé une de ses jambes sur les miennes. De mon côté, je laissais ma main voler sur sa cuisse et mon corps était inconsciemment penché vers lui. Alors que ma mère posait une énième question insolite, un téléphone sonna et je reconnus le son de celui de mon compagnon. Le visage de Michael se tendit automatiquement, me rappelant alors un air soucieux que j'avais aperçu plusieurs semaines auparavant et que j'avais cru être de la fatigue. Il présenta ses excuses, dut nous quitter quelques instants, pour y répondre. Mon copain reparut alors, blanc comme linge. Il s'installa à mes côtés, tenta de conserver une certaine constance et reprit la conversation avec ma mère, comme si de rien n'était. J'appuyais un regard sur lui, qu'il ignora. Il se contenta de s'accrocher à ma cuisse.
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Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - Terminée
Romance*MxM* / *Homoromance* Tout était parti d'un sachet trouvé par hasard dans mon casier. Dès ce moment-là, j'étais foutu parce que l'un des flics appelé était aussi sexy en uniforme et avait un regard aussi clair que le ciel. Dès lors, ce fut comme si...