Chapitre 30

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Nous respirions de manière saccadée, tous les deux échoués dans son lit et encore en train de nous remettre de notre ébat. Bordel, ça avait été divin. Nous pouvions aussi facilement retracé notre chemin du balcon à sa chambre. Mes vêtements étaient éparpillés partout. Mes yeux détaillant Michael, j'avais l'impression d'être sur un nuage. Mon corps était détendu, dans tous les sens du terme. J'avais même envie de dormir, mais mon ventre commençait à crier famine. De son côté, Michael était sur le dos, ses prunelles accrochées au plafond.

« On est bon pour une seconde douche, remarqua Michael en posant finalement ses prunelles sur moi. »

J'y lus une forme d'espièglerie, mais il y avait quelque chose d'autre que je n'arrivais pas à décrire. Il ne m'avait encore jamais offert un tel regard et je mettais ça sur le compte de l'orgasme.

« J'ai faim aussi, soulignais-je en me redressant légèrement et m'approchant de lui. »

Je glissais une main dans ses cheveux, encore humides de sa douche. Je me penchais pour lui caresser les lèvres.

« On peut manger avant si tu veux, souffla-t-il contre ma bouche.

-Je suis partant, répondis-je avant d'approfondir le baiser. »

Un rire nous fit vibrer. Ses mains vinrent alors se caler sur mes reins, qu'il caressa de haut en bas, plutôt distrait, tandis que nos langues se rencontraient pour la énième fois. Je redressais finalement mon visage, reprenant de l'air. Je n'avais pas encore retrouver ma respiration habituelle.

« Je t'avais bien dit que j'irais me faire foutre... Ou plutôt toi, déclara-t-il avec un ton sensuel et en me mordillant le cou. »

Je roulais des yeux, sentant de nouveau mon désir s'éveiller. S'il continuait ainsi, il allait nous épuiser. Je m'écartais donc de lui et me tournais sur le flanc pour lui faire face. Il me détailla de nouveau, se léchant les lèvres.

« On se bougerai pas ? J'ai vraiment faim, affirmais-je.

-A vos ordres, s'amusa Michael en se redressant et en ne tardant pas à quitter le lit. »

***

Une fois à la maison, le lendemain matin, je tombais nez à nez avec ma mère. Elle était sur le point de partir pour son boulot. J'étais resté chez Michael la veille, après notre repas. J'avais eu du mal à me décider de rentrer et un seul message avait suffit à prévenir ma mère que je restais chez lui. Son « bonjour » me tira de mes pensées. Elle avait l'air de bonne humeur, comme son sourire l'indiquait très justement. Elle serait sûrement en forme pour attaquer sa longue journée auprès des personnes âgées. Elle prit tout de même quelques instants pour savoir le déroulé de ma soirée. Elle était curieuse et voulait savoir ce qui avait bien pu me pousser à rester chez le flic. Alors qu'elle hochait la tête sur mes dires, assise sur la table de la cuisine, je remarquais que son regard glissa dans mon cou et qu'elle se figea. Je fronçais les sourcils, surpris de cette réaction. Qu'avait mon cou ?

« Tu es sûr que tu es resté chez Michael ? Me questionna-t-elle.

-Ouai, pourquoi ?

-Comment tu m'expliques ce suçon ? »

Il y eut un silence entre nous et mon visage se décomposa. Ma main monta à mon cou et je maudissais mentalement Michael. Il ne s'approcherait plus jamais de mon cou, sans qu'il n'y ait aucun risque. En plus, j'étais dans un sacré pétrin. Comme si le destin m'en voulait, Chloé débarqua à ce moment-là.

« Qui a un suçon ? S'enquit-elle.

-Ton frère. Il est énorme, affirma-t-elle en posant des yeux mécontent sur moi. Depuis quand mens-tu ? »

Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant