Chapitre 2

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Hugo avait sorti sa plus belle chemise et un beau jean. À côté, je faisais tâche avec mon éternel T-shirt et mon pantalon délavé. Je relookais mon camarade, afin qu'il comprenne que je savais ce qu'il attendait de sa soirée. Il se contenta de mettre ses mains sur son col de chemise et de m'assurer que ça, c'était la classe. J'enfonçais encore un peu plus mes mains dans les poches de ma veste en levant les yeux au ciel. Gabbin nous rejoignait directement chez la lycéenne. Ils habitaient le même quartier. Momo, qui était de garde ce soir, fit tourner le bus. On fut éjecté sur la fenêtre. Un peu affolé, on observa le cadeau de Gaëlle. Il était toujours entier. Après un changement de bus et dix bonnes minutes de marche, on était enfin chez la princesse du lycée. Moi qui m'attendais à une énorme maison de reine, j'étais devant une bâtisse modeste et coquette à deux étages. Le jardin entourait les lieux et était modeste. Hugo siffla et m'assura que plus tard, il vivrait dans ce genre de maison, avec la femme de sa vie. Gabbin apparut à ce moment-là, sortant d'un groupe de jeune qui papotait dans le jardin. Il nous fit un high five et nous poussa à aller prendre des bières. On passa donc la petite pelouse, en marchant précautionneusement dans l'allée en cailloux, et monta les petites marches. Ensuite, on poussa la porte d'entrée. L'intérieur détonnait avec l'extérieur. Le son tambourinait contre les parois, des jeunes se roulaient des pelles. Il n'était pas tard mais la fête battait déjà, et sûrement à son plein. J'évitais un couple éphémère en m'étonnant que la jeune fille qui vivait dans ces lieux autorise ça. Je pus voir brièvement que le salon était devenu une piste de danse. La cuisine, quant à elle, était un vrai bar. On y trouva la nouvelle majeur, lui tendit le sac qui cachait une décoration licorne. Elle nous salua avant d'ouvrir son cadeau. Elle nous prit dans ses bras quand elle découvrit ce que cachait ce sac de fortune. Elle glissa un regard vers Gabbin. Avec Hugo, on s'échangea un regard entendu. Elle n'adorait pas seulement Gabbin, elle devait avoir un béguin pour lui. Le brun à bouclette détala pourtant quand il entendit que c'était sa musique préférée qui passait. On trinqua alors à deux avec Hugo, adossé au mur et observant Gabbin déjà bien joyeux en train de danser de manière immonde.

« Je m'y ferais jamais à ce genre de spectacle, assura mon meilleur ami avec une moue dégoûtée »

Je pris une gorgée d'alcool en lançant un « moi aussi ». Puis j'attrapais d'un bras les épaules de mon pote pour qu'on se joigne à notre horrible danseur. On sautait en rythme avec la musique, sauf Gabbin bien sûr. La petite Gaëlle s'ajouta à nous, suivit de près par quelques autres amies. Après quelques musiques, je quittais la piste pour fumer dehors. Je pris soin de bien fermer la porte d'entrée. Le silence retomba, même si j'entendais toujours les basses battre dans mes oreilles. Je rejoignis quelques potes où l'un des garçons racontait sa première fois loupé, sous quelques huées ou applaudissements. On entendit alors des bruits venants de la maison. Ils ouvraient volets et fenêtres. La chaleur devait être infernale là-dedans. Après de longues minutes à discuter, j'eus un besoin pressant. Je quittais donc mon petit groupe d'amis, à la recherche des toilettes. Or, j'ignorais où elles étaient. Je cherchais donc Gaëlle, qui se trouvait aux côtés de Gabbin dans la cuisine. Je me faufilais dans cette pièce aux couleurs rouges pâles.

« Yo, bonne soirée ? Fis-je

-Trop man, affirma Gabbin.

-Top ! Au fait, j'ai besoin de me vider la vessie ! C'est où les toilettes ? Et il est où Hugo au fait ?

-Toilettes en haut, au fond du couloir à gauche. Elles sont dans la salle de bain, informa Gaëlle »

Je la remerciais en lui embrassant la joue.

« Hugo est avec une belle nana, m'avoua le brun »

J'opinais. Je retournais dans le couloir bondé de personnes. Ensuite, je grimpais vers la salle d'eau. J'ouvrais la porte. Deux jeunes voulaient faire leur affaire. Je grimaçais et les attrapa pour les sortir. Ils se débattirent un peu mais quand j'informais de mes besoins vitaux, ils trouvèrent un autre lieu. Je soupirais.

Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant