Chapitre 13

1.6K 115 11
                                    


Hugo traînait les pattes derrière nous, se demandant ce que Gaëlle pouvait bien soudainement vouloir en fin de journée, et qui plus est lors d'un week-end. On entra dans le bus, salua Momo qui était de garde. Gabbin et moi, deux menteurs bien organisés pour l'emmener à son anniversaire surprise et ayant étudiés ce scénario avec une attention particulière, lui assurâmes qu'elle avait juste besoin de nos gros bras. Hugo dévisagea la maison, la motivation manquante. Gaëlle nous ouvrit, nous saluant chaleureusement et jouant son rôle à la perfection. Quand mon ami entra, après nous, les invités, en nombre élevés, hurlèrent un « joyeux anniversaire ». Il se figea, plissant ses yeux en scrutant les convives. Hugo finit par se dérider, sourire et écarter ses bras comme si la gloire était à sa porte. Il entra dans le salon, aux meubles collés aux murs. Un de nos potes de Seconde nous tendit des bières, qu'on prit avec plaisir. La soirée débuta donc tranquillement, commençant par les cadeaux de Hugo. Il les ouvrit, nous remercia et s'amusa à enlacer chaque individu présent dans la cambuse. Puis, la musique démarra.

***

Plus tard dans la soirée, j'étais installé dehors avec un groupe d'ami. Nous étions en train de consommer de la drogue. Le joint passait entre nos mains, nous inhalions fortement dessus, recrachions la fumée avant de le transmettre à un autre. On le finit rapidement, et l'effet suivit rapidement. On rentra, se sentant bien, dansa ensuite sur la musique. Je me dandinais, fis un head-bang du métal passa, suivis ensuite par de la dub-step. Je bus deux bières de plus. Je me dirigeais ensuite vers le buffet et avala un peu de nourriture. Je croisais à cet endroit Gaëlle, qui nous proposa de réaliser un « action ou vérité ». Les participants qu'avaient réunis mon amie s'assirent alors dans le salon, en rond, la musique tournant toujours. Nos potes allèrent chercher des gobelets et de l'alcool pour « jouer comme il le fallait ». Je finis ma bière, lançant :

« Prenez ma bière pour faire la roue. »

Gaëlle la fit tourner. Après plusieurs tours, elle visa l'un de nos potes. Notre amie le questionna sur son choix. Il opta pour action. Cette dernière, avec son air malicieux, demanda au garçon d'enlever son haut. On se moqua d'elle, notant son côté coquin. Elle ricana, leva les mains et eut un air innocent. Le garçon relança le mouvement de la bouteille, qui se stoppa en pointant Hugo. Ce dernier choisit action. Après avoir réalisé son gage, il donna de l'impulsion à la bouteille qui s'arrêta sur moi. Je choisis action.

« A poil ! Lâcha Gabbin, hilare et alcoolisé.

-Arrête, tu vas rager, affirmais-je.

-Aller enlève moi ce haut ! ordonna Gaëlle. »

Je le retirais.

***

Quand la nuit fut avancée et que le sommeil nous gagna tous, on se dirigea vers une chambre à coucher. Hugo s'avachit sur le lit, à côté de Gabbin. Je me posais, pour ma part, sur le matelas situé au sol. Mes camarades ne furent pas bien long à tomber dans les bras de Morphée. De mon côté, après m'être tourné plusieurs fois sans trouver le sommeil, je remarquais le balcon de la chambre. J'avais une soudaine envie de fumer. Je m'extirpais du lit et y traînais ma carcasse. Je fermais la porte derrière moi, allumais ma clope et repérais un cendrier qui avait dû y être disposé par Gaëlle. Je m'assis sur une chaise, abandonnée là. Je contemplais le paysage noyé dans la nuit, ne discernant que l'arbre par lequel je m'étais enfui. Je ris. Je me souvenais donc de la perte de mon portable, récupéré par Michael quelques mois de ça. Le temps filait à grande vitesse. J'exhalais de la fumée, attrapant mon portable pour observer l'heure. Alors que mon regard se perdit dans la contemplation de mon fond d'écran, j'eus envie d'entendre la voix de Wolf. J'ouvris mon application de contact, balayais rapidement l'écran et appuyais sur « appeler ». La sonnerie retentit plusieurs fois tandis que je m'enfonçais dans la chaise, posant mes pieds sur la rambarde du balcon. Je fermais les yeux, profitant de l'air frais qui me caressait le visage, et prêtais attention au son qui résonnait dans mon oreille. J'étais curieux de découvrir la voix de Michael au réveil. Je fis des pronostics et alors que je riais seul, j'entendis un râle dans mon téléphone.

Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant