Chapitre 40

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Quentin avait inclut Émilie en plus de notre troupe habituelle pour la sortie. On entra dans le club, déjà bondé, chacun discutant les uns avec les autres. Il était minuit passé, ayant décidé à la dernière minute de prendre un verre avant de venir ici. Je passais une très bonne soirée, qui m'avait permis d'en apprendre plus sur Émilie mais aussi sur Adrien. Nous nous ressemblions lui et moi, ce qui était amusant et inédit. Je n'avais jamais été autant sur la même longueur d'onde avec quelqu'un, pas même Michael. Ce dernier était différent de moi, et l'âge devait certainement expliquer cela. Pourtant, c'était ce qui était enrichissant et forgeait notre couple. Nos différences se complétaient et ne créaient aucun fossé entre nous. Émilie me tira alors dans la foule, m'arrachant à ma réflexion au passage, à peine nous fûmes proche de la piste de danse. On était suivit de près par nos camarades. On commença à se trémousser en rythme, ressemblant sûrement aux individus qui sautaient, frappaient des mains, chantaient et s'amusait simplement. Certains se cherchaient, se collaient. Cela me fit rire. Je ne pus que penser que j'aimais la fête, les soirées, la musique lancée à fond, mais surtout cette ambiance. Les gens se lâchaient, s'en fichant que des inconnus les voit faire tomber les masques. Sofia, qui était célibataire depuis peu mais avait conservé sa maison - triste et longue histoire, accrocha quelques gars. La soirée ne faisait que commencer mais le début semblait annoncer la suite : survolté.

***

On ressortit du bar à cinq heures du matin, tous ahuris et surexcités. Sofia proposa de qu'on se réfugie chez elle. Nous acceptâmes, nous hâtant vers sa voiture. La brune, d'ailleurs, était sobre. Les filles montèrent devant, alors que nous étions derrière. J'avais bu, et j'étais un peu éméché. Coincé entre Quentin et Adrien, à la place du milieu et trouvant que je n'avais pas assez d'espace, je m'étalais sur les deux en racontant des anecdotes ridicules. Nous riions, pris par les effets de l'alcool. Les filles, elles, souriaient, sûrement amusées par nos états second. Émilie me filma, souhaitant garder ce genre de moment à vie pour me faire du chantage. Je lui montrais mon majeur. Elle éclata de rire.

« Voilà pourquoi faut être avec des mecs, assurais-je en tapotant la joue d'Adrien. Je vais te faire une confidence, les gars c'est mieux. C'est pas machiavélique, c'est simple. Les filles, tu verrais dans les télénovelas, de vrais démons ! »

Puis, je m'avachis volontairement sur Quentin. Ce dernier m'attrapa alors, et me frotta les cheveux en articulant des mots que je ne saisissais pas mais qui m'arrachèrent un gloussement.

***

Au réveil, j'avais un mal de crâne du tonnerre avec l'impression d'être encore dans la boite de nuit d'hier soir. Je relevais le visage pour apercevoir mes deux camarades étalés à mes côtés. Quentin était quasiment sur le point de tomber alors qu'Adrien nous avait bouffé toute la place et était quasiment à moitié sur moi. Je comprenais mieux pourquoi j'avais chaud. C'était pire qu'une bouillotte ! Les filles devaient, quant à elles, encore dormir. Je m'extirpais des bras puissants du châtain, glissais jusqu'au bas du lit dans lequel j'avais dû atterrir par miracle. Alors que je me dirigeais vers la porte à la recherche des toilettes, parce qu'une envie d'uriner se faisait pressante, je notais qu'il me manquait quelque chose. Je balayais la pièce du regard, ne trouvant pas quoi. En haussant les épaules, je quittais la chambre pour trouver les toilettes. Par chance, ce fut la seconde porte que j'ouvris. J'allumais donc la lumière, me prenant une luminosité trop violente dans mes yeux. Je grimaçais, jurais, clignais plusieurs fois des paupières avant de finalement réussir à pisser. Je notais alors ce qui me manquait : mes vêtements. Bordel, qu'est-ce que j'avais fait ? Or, surtout, un autre objet manquait à l'appel : mon portable. Ce dernier n'avait en aucun cas le droit de me quitter, surtout pas après notre mésentente avec Michael. Je grognais, sortis d'un coup de la pièce et tombais nez-à-nez avec Émilie. Ses yeux vaquèrent de mon torse jusqu'à mon entrejambe.

Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant