Chapitre 33

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Je me servis un thé, en ce début d'après-midi, tandis que Hugo me racontait sa semaine, plutôt tranquille au sein du cabinet de médecin qui avait accepté de le prendre pour l'été. Il me retranscrivait ce qu'il avait appris grâce aux médecins, et je remarquais cet air passionné qu'il affichait. Il était déterminé à se diriger vers ce domaine, et je ne doutais pas qu'il réussirait. Il termina finalement son récit, se réajustant sur l'une des chaises de ma cuisine, et me lança soudainement :

« Alors, comment ça se passe les amours ? »

J'esquissais un sourire. Lui et Gabbin avaient finalement été mis au courant de ma relation avec Michael, une semaine auparavant. Leurs réactions avaient été celles que je me doutais : enthousiaste. Je penchais donc mon visage sur le côté. Ces derniers temps, j'avais passé presque tout mon temps avec Michael. Je n'étais donc pas tant sortis avec mes amis, et je n'avais vu un peu moins ma famille. Je n'avais d'ailleurs pas encore invité le brun à venir chez moi, et je comptais le faire. Je n'arrivais juste pas encore à avancer ce sujet avec lui.

« Ça se passe plutôt bien, éludais-je.

-Pas de détails ? Genre comment c'est torride, ou bien qu'il est beaucoup trop mièvre et romantique. S'amusa mon ami d'enfance. Je suis sûr qu'il est la seconde option.

-Tu n'en sauras rien. »

Il ricana, ne put s'empêcher de jouer de ses sourcils. Je lui offrais une belle vue sur mon majeur, qui redoubla son gloussement. Je tentais de changer de sujet.

« On sort ce soir avec mes collègues, lançais-je alors. Tu viens ? »

Il secoua son visage, prit un air soudain sérieux, et s'enfonça dans sa chaise. Il posa un regard sur moi, et déclara :

« Je ne peux pas, je vois Gaëlle. »

J'arquais un sourcil, l'observant avec un intérêt soudain. Je savais qu'il parlait avec la jeune fille, mais je ne pensais pas qu'ils étaient autant devenus proches. Un air machiavélique se dessina sûrement sur mes traits. J'allais cuisiner mon pote.

« Comment ça, « tu vois Gaëlle » ? fis-je en relevant mes sourcils.

-Et bien, on est amis et on se fait un restaurant avant qu'elle ne parte pour son école de cuisine.

-On n'est pas invité ? Fis-je avec un air suspicieux. »

Hugo saisit ma manœuvre, puisqu'il esquissa un rictus. Il prit un instant pour réfléchir, ayant sûrement la volonté de s'amuser avec mes doutes.

« Elle organisera sûrement une soirée plus tard. On est déjà fin août. »

Je l'observais avec un air entendu, articulant :

« Mais elle veut te voir seul à seul avant. »

Hugo ricana.

« Voyons, Joshua, personne ne peut résister à mon corps de rêve.

-Fais gaffe à ton ego.

-Sérieusement mec, on va juste se voir entre pote. Rien de plus.

-On en reparlera dans dix ans quand vous serez mariés et aurez des enfants.

-Oh mon dieu, ne brises pas mes rêves de devenir un Don Juan. »

Je secouais mon visage en soufflant un rire.

« Ça ne risque pas dans tous les cas, déclara alors Chloé qui débarquait dans la cuisine. »

Hugo posa sa main sur son cœur comme s'il avait été touché.

Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant