Chapitre 11

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Samedi, quatorze heures. J'étais assis sur un bitoniau, auprès d'un arrêt de bus, la musique à fond dans les oreilles. J'attendais Gabbin et Gaëlle, comme nous l'avions convenu quelques jours plus tôt. Nous nous étions donnés rendez-vous afin de trouver un cadeau pour Hugo. Ce jour-là, l'air était plus frais. On arracha soudainement mon casque. En me tournant, j'aperçus le regard rieur de Gabbin. Il avait enfilé sa nouvelle veste noire, qu'il ne cessait de vanter depuis une semaine, et un pull noir. J'étais aussi vêtu de noir. Mon ami entoura mon cou d'un de ses bras, s'intéressant à mon état général avant de me raconter pour la énième fois son achat, grâce à Bettina. Gaëlle arriva au bout de cinq minutes, le temps nécessaire pour que Gabbin termine son histoire. Notre amie enleva ses lunettes de soleil, qu'elle positionna sur son crâne.

« Je dois passer voir ma cousine, nous apprit l'adolescente. Vous m'accompagnez ? »

Nous opinâmes. On lui emboîta le pas, s'enfonçant dans les rues du centre-ville qui était constitué de bâtiments anciens et majestueux, lesquels s'enchaînaient. On tourna, nous éloignant des artères commerçantes, et arriva au bout de dix minutes de marche face à une échoppe à l'extérieur noir. Des vitrines majestueuses laissaient entrevoir l'intérieur, où des inconnus étaient allongés et d'autres penchés sur ses corps. Notre amie poussa la porte en verre. Une fausse-blonde aux cheveux presque blancs, tatouée sur ses deux bras et percées aux ne et aux oreilles, se tenait derrière un comptoir où de nombreux dessins se côtoyaient. Ses yeux verts s'attardèrent sur notre amie.

« C'est ma petite cousine ça ! Lâcha-t-elle. »

Gaëlle se retrouva engoncée dans un câlin, qui sembla durer une éternité. Une fois relâchée, elle nous présenta à sa cousine, qui ne tarda pas à nous entraîner vers le fond du magasin coloré en gris sombre. On passa auprès de clients et je m'arrêtais un instant pour observer l'un d'eux. Un se faisait tatoué un lion sur l'omoplate. Ce dernier, en position couchée patientait, scrutait l'intérieur du magasin, puis m'aperçut et eut un sourire pour moi. Je complimentais le choix du dessin et le tatoueur pour son œuvre. Ensuite, je repris mon avancée vers une pièce reculée, où mes potes se tenaient déjà. Gabbin était déjà assis sur une chaise et Gaëlle se situait au milieu. Elle s'allongeait sur l'assise principale. Cette pièce ressemblait par sa couleur aux autres. Mais, il n'y avait aucun vis-à-vis sur le magasin.

« C'est au cas où des clients n'aiment pas le sang, m'apprit sa cousine en remarquant mon regard. Quand on perce, on préfère qu'aucun de nos clients aient de problèmes. »

J'acquiesçais. Tandis que Gaëlle attachait ses cheveux en une queue basse, elle parlait vivement avec sa cousine, la remerciant pour les piercings qu'elle allait lui offrir.

« Personne ne tourne de l'œil, OK ? Nous fit la blonde avec un air amusé. »

On eut un rire et on répondit par la positive. Gaëlle ferma les yeux, s'enfonça dans le siège en se dandinant et lança qu'elle était prête. Sa cousine s'approcha, désinfecta, et réalisa tous les gestes procéduriers. Elle termina, indiquant une tonne d'indications à sa cousine puis lui tendit un miroir. Gaëlle s'observa longuement, un sourire en coin.

« Ils peuvent en avoir aussi ? Questionna alors mon amie en nous montrant du menton.

-Bien sûr, accepta la blonde.

-Non merci, on touche pas à ma perfection ! Se défendit directement Gabbin. »

Tout le monde se tourna donc vers moi. Je refusais mais mes amis s'allièrent contre moi. Gabbin me passa un bras sur les épaules.

« Je te verrais bien avec un, juste à l'oreille droite, lâcha-t-il.

-T'es même pas cap, je suis sûre ! Me provoqua Gaëlle. »

Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant