Chapitre 24

1.5K 115 8
                                    

Sofia nous informa alors qu'elle allait mettre une petite musique d'ambiance et détala. Son copain ricana, assurant qu'elle était intenable. Elle bougeait, d'après lui, toutes les dix minutes. Parfois, son objectif se noyait dans le flot de conversation qu'elle commençait. Alors, il ne s'en fit pas et nous assura que sa belle n'allait pas allumer de si tôt le son. Il eut raison. Quand il était vingt-trois heures bien entamé, la musique emplit doucement l'air. J'étais actuellement assis sur une chaise, Quentin à mes côtés qui se décida à se déhancher au milieu de la cours où s'était improvisé une piste de danse. Il adorait la musique et danser. J'avalais une gorgée de la même boisson que le début de la soirée, et je reluquais les danseurs. Certains avaient un physique intéressant. Plusieurs flics étaient présents, ce qui permettait d'avoir une belle vue sur des carrures carrées, musclées et très attrayantes. J'aurais bien passé quelques heures avec certains d'entre eux, dans un quelconque recoin discret pour cacher des ébats. Outre mes yeux baladeurs, je ne pouvais m'empêcher de trouver qu'il manquait une personne étant incapable de danser, comme Gabbin. Je me rendis compte que j'avais un coup de barre lorsqu'un bâillement décrocha ma mâchoire. Ma semaine intense n'y était pas pour rien. Je fermais quelques secondes les paupières, tendant l'oreille pour capter ce qu'il se passait autour de moi. Un mouvement non loin me fit ouvrir un œil.

« On s'endort déjà ? Murmura-t-on. »

Michael s'était assis, à mes côtés. Il sirotait aussi une bière. Son pieds était apposé sur son genoux. Il fixait les danseurs. Je le dévisageais. Voilà qu'il se décidait à venir échanger avec moi, après presque une soirée à m'ignorer. De plus, il était culotté de venir après ce qu'il s'était passé. Je sentis l'agacement percé, surtout que je n'étais pas réellement apte à apprécier sa présence, enfin en partie. Une autre part de moi jubilait de le voir à mes côtés. J'avais envie de me foutre des gifles. De plus, mon cœur s'emballait et je commençais à être nerveux. Génial, c'était vraiment pas ma soirée.

« Juste une fatigue passagère, assurais-je sèchement. »

Je perçus ses épaules s'affaisser un peu. Le fait de lui répondre l'avait détendu, même si la réponse n'était que peu aimable. J'ignorais pourquoi. Il n'était pas censé s'inquiéter de moi, surtout au vu de son mensonge. Il porta le goulot à ses lèvres, but une gorgée. Quand mon corps réagit de lui-même à cause de cette vision que mon cerveau détermina sexy, je détournais mon attention de lui, déterminé à l'ignorer. Il ne devait surtout pas avoir un ascendant sur moi. Il en était hors de question. Je devais me maîtriser, et contrôler la situation. Je ne devais pas retourner dans ses filets. Jamais. Je détournais donc mon attention de lui, observant à mon tour les amis de Sofia. Tout le monde s'amusait, et ça se sentait.

« Je ne suis pas avec Julien, lâcha alors Michael. »

Je me figeais, surpris qu'il amène le sujet sur le tas. Pourquoi fallait-il qu'il dise ça maintenant ? Qu'est-ce qui lui passait par la tête ? Je ne le comprenais vraiment pas. Pourtant, je ne montrais pas mon trouble et feignis l'inintérêt. Or, je ressentis une sensation de victoire que je tentais de museler. Le flic se redressa alors, partant pour la piste de danse et fondit dedans. Mes yeux ne purent que le détailler, sans jamais le lâcher. Je n'y arrivais pas, même si je le voulais. Michael Wolf restait hypnotisant, bandant au possible et clairement un pêché sur pieds. Toute cette enveloppe divine me faisait vibrer et ressentir tout un tas d'émotions, que j'essayais de faire taire. Je voulais détourné le regard, mais mon corps n'obéissait pas. Je pinçais les lèvres, contrarié et énervé contre moi. Il commença à se déhancher, et bon dieu il ne se débrouillait pas si mal. Son corps se balançait, et mes yeux se posèrent sur son fessier. Je me réprimais mentalement. Je ne devais surtout pas l'observer et encore moins baver sur sa silhouette de rêve. Je devais rester stoïque. Soudain, il se tourna, posant ses yeux sur moi. Lentement, un sourire naquit sur son visage et un air satisfait se dessina. Pas une seule seconde, il détourna ses prunelles de moi. Il continuait pourtant de danser, et s'attirer quelques regards envieux autour de lui. J'ignorais à quoi jouait Michael, mais quelque chose me disait finalement qu'il le faisait exprès. Je n'espérais pas que ce soit pour me faire baver, parce que ça me donnait envie de lui en coller une.

Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant