Je ne pus partir rapidement, ce qui me frustra. Les clients continuaient à affluer. La personne qui devait prendre mon relais était en retard. Je me mordais la lèvre intérieur et commençais à compter les minutes en trop. Quand mon collègue se pointa enfin, je finalisais tout juste une commande. Je terminais avec ces clients avant de décamper. J'étais en retard d'une bonne demi-heure. J'ignorais si Michael était rendu, s'il avait finit à l'heure ou s'il attendait encore. Je me pressais vers les casiers, en saluant toute l'équipe. Je me faufilais ensuite dans les vestiaires, me changeais, troquant mon uniforme pour mes affaires de sports. J'enfournais les habits dans mon sac à dos, jetais un coup d'œil à mon portable. J'avais un message du brun. Il m'indiquait qu'il était là, cela datant de quarante minutes auparavant. Il ne m'avait rien envoyé depuis. Je lui répondis que j'arrivais et m'excusais, sentant la culpabilité et l'irritation de ce retard naître en moi, tandis que je revenais dans le couloir arrière du fast-food. Je croisais alors les patrons, qui étaient sur le départ, qui décidèrent de me taper la discute. Je maudissais cette journée, à croire que tout me retenait. Quand ils me lâchèrent enfin, je détalais vers le parking. Je ne mis pas longtemps à repérer la voiture de Michael. Elle était garée près du passage où les livraisons s'arrêtaient. Le brun était dehors, au téléphone. Il semblait en grande conversation. Je m'approchais en le scrutant, lui appuyé sur sa voiture et un air tendu sur ses traits. Il entendit mes pas, releva alors son visage et eut un sourire qui modifia son expression. Quand j'étais près de lui, il enroula son bras autour de mes épaules. Je me figeais, appuyant mon regard sur lui pour lui expliciter que je n'étais pas à mon aise. Il haussa ses épaules à mon égard, puis m'approcha de lui avant de me déposer un baiser rapide sur mes lèvres. Il testait mes limites, ou me poussait dans mes retranchements. Je ne pouvais pas lui dire le fond de ma pensée, tentais de me dégager mais il raffermit sa prise. Il répondit à son interlocuteur, détournant ses prunelles de moi. Ses sourcils se froncèrent à nouveau, alors que l'échange continuait. Il informa alors qu'il devait y aller, puis rigola à la réponse de l'individu. Enfin, il raccrocha.
« Désolé, mon ami d'enfance m'avait appelé dans la journée. Je n'avais pas pu répondre. Alors, comme je me doutais que tu étais encore en train de bosser, je l'ai rappelé, m'apprit-il en posant ses prunelles sur moi.
-Ton ami d'enfance ?
-Celui qui m'a hébergé, tu te souviens ? »
Je hochais la tête. Il se décala alors, brisant notre contact, et je ne pus m'empêcher de soupirer de soulagement. Michael s'arrêta un instant, me scrutant :
« Je te conseille de te faire à ce que je te touche, parce que je n'ai pas envie de me retenir. Ni en public... Ni en privé. »
Sur ces derniers mots, il eut un sourire carnassier et je ne pus que grogner contre lui. Il sauta ensuite dans la voiture et je ne tardais pas à l'imiter. Le moteur ronronna et nous quittâmes la place. J'attaquais de nouveau cette conversation :
« Tu peux me faire tout ce que tu veux en privé mais... commençais-je.
-Hmm, j'adore la tournure de cette conversation, me coupa-t-il. »
Je grinçais des dents, lui arrachant un doux rire.
« Mais, répétais-je, en public, je ne suis pas à l'aise.
-Pourquoi ça ? Je me tiens.
-Ne fais pas l'innocent.
-Je ne vois pas de quoi tu parles. »
Il posa ses prunelles sur moi un instant, avant de retourner vers la route.
« Joshua, dit-il l'air soudain sérieux. Je ne compte vraiment pas m'empêcher de te toucher et tu vas devoir faire avec.
VOUS LISEZ
Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - Terminée
Romance*MxM* / *Homoromance* Tout était parti d'un sachet trouvé par hasard dans mon casier. Dès ce moment-là, j'étais foutu parce que l'un des flics appelé était aussi sexy en uniforme et avait un regard aussi clair que le ciel. Dès lors, ce fut comme si...