Chapitre 38

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Mon échange avec Adrien s'était calmé après l'instant de tension et nous avions passé un très agréable moment. Mon camarade semblait libre comme l'air, ouvert d'esprit et j'appréciais sa manière de fonctionner. C'était donc de bonne humeur que j'arrivais chez Michael. Ce dernier était devant sa télévision, bras croisés et sourcils froncés. Il m'entendit et redressa son visage. Alors que je me penchais pour capturer ses lèvres, je remarquais son air peu joyeux qui était même agacé. Je me questionnais sur ce qui était encore arrivé et je m'inquiétais d'une mauvaise nouvelle.

« Quoi ? Glissais-je en me redressant. »

Il haussa ses épaules et s'intéressa à nouveau à l'écran. Je le dévisageais. Qu'avait-il ? Ce comportement était inédit. Je sentis mon ventre se tordre, entre l'inquiétude et l'anxiété.

« Michael ? Dis-je en le scrutant, les traits sûrement tirés. »

Il redressa ses prunelles, m'observant d'un air glaciale. Il me jaugea, préférant détourné de nouveau ses prunelles. Mais qu'est-ce qui lui prenait ?

« Qu'est-ce que tu as ? M'étonnais-je. »

Je m'installais à ses côtés, abandonnant mes affaires de Fac au pied du canapé. J'hésitais à poser ma main sur son épaule ou sa cuisse. A la place, je le cherchais des yeux.

« Alors ce verre avec Adrien ? cracha-t-il presque. »

Je l'observais, comme s'il était un alien. Je pensais soudain à une conversation que j'avais eu avec Hugo. Je sentis mes lèvres s'incurver sous l'amusement de cet agacement. Une partie de moi en fut même fier. Michael me montrait à sa manière qu'il tenait à moi, et s'inquiétait pour notre relation.

« Tu es jaloux ? Articulais-je lentement, me retenant de mettre un peu de joie dans mon intonation.

-Non, assura-t-il sèchement.

-Dit celui qui me fait la gueule, m'amusais-je avant de rationaliser pour le rassurer. J'ai bien le droit de boire un coup avec un pote, à la sortie des cours.

-Oh oui bien sûr. Sauf que je ne pense pas qu'il te voit de la même façon.

-Michael, soupirais-je en ne retenant plus mon rire. »

Il redressa ses sourcils tout en posant un air accusateur et dur sur moi. Il ne semblait pas apprécier ma réaction face à la sienne. Il énuméra avec véhémence :

« Vous vous envoyez des messages régulièrement, tu le vois souvent, il te propose finalement un tête à tête. Joshua, ça m'a tout l'air de quelqu'un qui te veuilles dans son lit.

-Tu te fais des illusions, le rassurais-je.

-Ou c'est toi, grinça-t-il. »

Nous nous observâmes alors et son air énervé m'apprit de ne pas trop tarder sur ce sujet. Je soupirais, tentant de ne pas paraître jovial, reculant et préférant fuir cette conversation qui allait dégénérer pour Michael si nous continuions. Je préférais lui laisser de l'espace, afin qu'il se calme un peu. Le brun ne dit rien et me laissa partir déposer mes affaires dans sa chambre. Je déposais mon sac et récupérais mon nécessaire de toilette pour aller prendre une douche.

***

Quand je revins, Michael était dans la cuisine et devait sûrement préparer le repas. J'évaluais qu'il semblait plus calme que plus tôt. J'osais donc m'approcher, enroulant mes bras autour de ses hanches et posant mon menton sur son épaule.

« Alors monsieur Jaloux, ricanais-je. »

Il y eut un raclement de gorge, suivit d'un :

« Je ne suis pas jaloux et ce n'est pas amusant, Joshua. S'il...

Mon policier énervant, perturbant mais particulièrement séduisant - TerminéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant