Je déteste t'aimer...

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       Je trouve ça marrant, comment se fait-il que les pancartes que l'on nous donne au commissariat, ressemble autant aux clapets qui servent à dire action au cinéma. 

  Peut être que je suis en train de jouer un rôle. Qui sait ? 

  Du moins ça fait longtemps que je n'avais pas fini au poste dit donc !

      Alors que le flash venait à peine de m'éblouir, je dis à l'officier qui était en train de me filmer toute souriante. 

-   Vous avez pris mon beau profil j'espère ?

 Quand soudain,  je me retrouve trainer par le bras d'une vielle amie, qui a l'air pas mal furieuse. 

 Elle m'entraîne jusqu'à son bureau, s'assure du fait que personne ne nous a vu ensemble, avant de fermer la porte. Je profite du fait qu'elle soit en train de vérifier pour m'assoir sur son bureau.

Quand elle se retourne vers moi, mes jambes sont croisées, l'une sur l'autre, toute souriante je lui demande :

- Alors c'était quoi mon record ?

Elle lève les yeux aux ciels, avant de me dire :

- 195...

- Putain !

Je ne cache pas mon agacement, ouais ça me fait chier, cinq putains de kilomètre par heure, il me manquait cinq putains de kilomètre par heure pour arriver à ces stupides 200 kilomètre par heure.

Ça me soule, parce que je sais que j'aurais pu y arriver. Je sais que j'aurais pu le faire.

Mais je sais aussi pourquoi je ne l'ai pas fait.

La route est en rénovation, et après cette ligne droite se trouvait une belle bétonnière prête à fracasser ma voiture en deux, si je continuais à rouler à cette vitesse-là. Je le savais. Mais j'ai quand même foncé, j'ai ignoré volontairement, tous les panneaux, qui signalaient la déviation.

Je voulais en finir de manière spectaculaire. J'en ai eu marre le temps d'un instant, et je me suis dit : Qu'est ce qui se passerait si je le faisais ? 

   Après tout, Il suffisait d'un tout petit geste pour mettre un terme à toute cette histoire. 

   Mais pourtant, quelque chose, voir quelqu'un m'a empêché de le faire. 

 J'en étais tout bonnement incapable. 

S'il ne s'agissait que de mes amis, je l'aurais fait sans hésiter. Ils ont survécu à trois ans sans ma présence. Je pense même que Armin se disait que j'étais morte.

Ça ne fait que depuis disons un an que je suis redevenue un membre permanent du groupe.

Se serait mentir si je disais que je ne les avaient pas manqués 

Tout comme se serait mentir si je disais que je ne me suis pas arrêtée à cause de Adrian...

C'est dans un bruit sourd que je me retrouve arrachée du monde de la pensée, pour celui de la réalité. Par un sourire sarcastique, je fais comprendre à cette vieille amie que la grosseur de mon casier judiciaire est tout de même ahurissante.

Elle se racle la gorge avant de me hurler dessus :

- Tu oses dire « Putain » ! Qu'est ce qui ne va pas chez toi ? Sur une zone de chantier en plus ? Il y'avait évidemment des caméras autour de la zone.

- Ouais, mais ils ont fait vite.

- Tu m'étonnes qu'ils ont fait vite ! A cette vitesse là on pouvait te prendre pour un prisonnier qui s'enfuyait vers le Canada !

L'homme parfait Tome 1 ( en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant