Je suis là telle une âme en peine, plantée devant le commissariat, incapable de dire ou de penser quoi que ce soit. J'ai l'impression que mon âme s'est délogée de mon corps, et que de mon corps il ne reste qu'une feuille de papier qui me servirait de conteneur à organes ; juste une enveloppe aussi fine et fébrile que ma dignité à cet instant.
Une enveloppe qui se retrouverait déchiqueter par le premier vent même le plus léger qui pourrait l'approcher.
En gros, je suis totalement à la ramasse !
C'est sans aucune once de confiance en moi, que j'insère la clé de ma voiture dans la serrure de ma portière.
Quand soudain, je sens mon téléphone s'affolé au fond de mon sac, j'en perds mes moyens à un tel point que je me mets à éparpiller toutes mes affaires, et très rapidement elles se retrouvent à terre. C'est dans la monotonie la plus complète, que je décroche sans lire le nom qui s'affichait à l'écran.
- Non mais ! Tu es passé où ? On t'attend depuis deux heures !
C'est la voix de Alex ? Et merde j'avais oublié, on était censé faire une réunion aujourd'hui par rapport au thème du futur mariage entre un chanteur tendance de Rnb, et son crocodile rose.
Honnêtement, avec le style de vie que je tiens, je me demande encore si je capable d'être étonnée par quoi que se soit dans ce monde. Ma vie est un parfait ramassis de conneries !
Je soupire avant de dire à Alex :
- J'ai eu un problème avec la police.
- Encore tes excès de vitesse ? Après c'est moi qu'on diagnostique comme étant bipolaire. Tu devrais faire des tests tu le sais ça ?
- Ouais, bref j'arrive.
- Et dépêche-toi ! Tu sais très bien à quel point Armin est chiant quand on bouleverse son programme. Il avait pris un jour de congés pour nous aider, mais il voulait aussi avancer sur sa présentation. A ce rythme-là, il va devoir en prendre un deuxième.
- Oui, oui Alex, j'ai compris, promis je fais vite.
- Mais ne te fait pas flasher non plus.
C'est en levant les yeux aux ciels que je mets fin à cet appel.
Allez Mikaela, il ne va pas te pourrir ta semaine. Tu es habituée à ses attitudes passives, agressives. Tu n'en es pas à ton coup d'essai. Et puis, il t'a dit ce que tu avais besoin d'entendre pour passer à autre chose. C'est décidé, je n'ai plus peur, Je vais le quitter une bonne fois pour toute, je vais m'en aller.
Il ne m'aime pas m'a-t-il affirmer, alors pourquoi continuer une telle mascarade, si ce n'est pas pour de l'amour ? C'est ridicule, j'ai perdu trois ans de ma vie, avec un salaud.
Et le plus ridicule dans l'histoire, c'est bien le fait que je mentais à moi-même. Je pensais... Non ! Je voulais être spéciale à ces yeux, à un point où je suis devenue tout ce que je déteste : une fille prête à tout pour être aimer.
Je suis ridicule.
Plus j'y pense et plus je me dis que je comprends mieux, pourquoi il me voit juste comme une pute. Après tout, une fille qui écarte les jambes, à la moindre lueur d'attention, et ceux quelque soit l'homme qui lui donne cette attention ... Peut être catégoriser de pute.
Le nier reviendrait à nier le fonctionnement de la société.
Seulement moi, je ne vois plus les choses de cette manière, non je comprends plus ce raisonnement, parce que moi je sais ce que cette fille endure, je la comprends.
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L'homme parfait Tome 1 ( en réécriture)
Roman d'amour« la grandeur d'un homme ne se mesure pas à son physique ou son matériel, mais plutôt à la manière dont il traite la femme qu'il aime. » Cette phrase a été créée pour définir Adrian Foster. Il est le stéréotype de l'homme parfai...