Prisonnière

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Les gens ont tendance à penser que changer d'espace de vie nous permet de faire table race du passé.

   Quelle ironie ce déménagement me ramène plutôt dans mon passé.

Je dépose mon dernier carton, dans cette chambre, entièrement vide. Décore la comme tu en as envie il m'avait dit . 

Il passe son temps à me parler comme çi il m'avait le plus beau cadeau au monde.

Il sait à quel point je haïs cet endroit, je l'aie supplié plus d'une fois à terre, les larmes eux yeux, pour qu'il accepte que je m'en aille d'ici.

Mais quel plaisir tire t-il dans le fait de me pourrir la vie ? Il me déteste tant que ça ?
Qu'est ce que j'ai bien pu lui faire ?

Je soupire.

Je crois que j'ai des achats à faire.

Quand je pousse la porte d'entrée, pour sortir de l'appartement.

je vois deux gardes du corps placés juste derrière la porte. Il me fixe sans dire un mot.

ils étaient très grands de taille et vraiment baraqué, j'ai un geste de recul quand un d'entre eux s'approche de moi.

Je hurle :

-Ne me touchez pas !

Il se met à rire. Sur le ton de la moquerie il me réponds :

-Non mais calmez vous on est pas dans scarface, on ne va rien vous faire.

Je voudrais rire, mais sérieusement ne jamais baisser sa garde. Il me demande :

- Vous voulez allez quelque part ?

-Maintenant mes allers et venus sont contrôlés ?

-Oui et il faut un préavis d'une semaine pour que l'on vous rende visite. Vous ne pouvez pas sortir seule, vous connaissez les règles Élina.

Je fronce des sourcils, lui explique calmement :

-Sérieusement, ne m'appelez pas par ce nom, je m'appelle Mikaela, de plus je n'ai de compte à rendre à personne.

-Écoutez euh, Mikaela.

Il accentue bien la deuxième syllabe de mon nom, comme pour me montrer que je suis ridicule. Il continue en disant :

- c'est mon boulot okey ? Je ne sais pas trop comment il était avec vous avant, mais là ça a changé, vous êtes contrôlé et ceux jour et nuit.Ce n'est vraiment pas marrant, mais à un moment on s'habitue aux caméras et à tout le tralala qui va avec, alors facilité moi la tâche pour que se soit moins chiant pour vous comme pour moi. Donc où allez vous ?

Je soupire, avant de lui dire :

-N'importe où, où je peux trouver des meubles.

Il souffle dans une oreillette :

-code 66712.

Il me fixe, me regarde de haut en bas avant de me dire :

-Vous ne pouvez pas sortir habillez comme ça, votre garde robe sera livré, mais il m'a dit de vous passez le message.

Je le coupe instantanément :

-Pas de pyjamas, ni de jeans, ni de shorts.
Juste des jupes, des hauts simples à retirer, ou des robes. Oui je sais. Sinon quel est votre nom ?

Il sourit avant de me dire :

-Marc mademoiselle. Je sais que ce n'est pas facile mais ça ne va pas durer, il est capricieux ça va lui passer.

C'est aussi ce que je me dis mais j'ai l'impression que ce qu'il est en train de faire cache autre chose de plus profond. Il y'a quelque chose qui ne colle pas dans cette histoire . Pensais-je.

Si il voulait juste me punir, il m'aurait donné plus de travail, je ne vois pas pourquoi il veut m'isoler. Il y'a un truc qui m'échappe , un détail qui pourrait tout changer.

Je soupire. Retourne vers ma chambre pour me changer, j'ai du shopping à faire.

La première chose que je me suis achetée dès que je suis sortie d'ici, c'était des tonnes de jeans et de jogging tellement gros, que j'aurais pu m'y noyer.

Je soupire de plus belle, fouille dans mon vieux carton, sort une mini jupe taille crayon, couleur noir et un pull en laine couleur jaune poussin.

     Je portes une paire de tallons noirs vernis. Relâche mes cheveux, ne les boucles pas, ne les lisses pas. Je passe juste un coup de brosse pour essayer de les démêler.

       Et je penses que j'ai en fait assez. On est en plein mois de Février, je me décide alors à prendre une écharpe, une paire de collant opaque et un cardigan en laine de tricot noir.

     Je tire n'importe une ance  de sac n'importe lequel fera l'affaire, et je donne sur le lancel brigette bardot en noir, met mes affaires à la vavite, l'essentiel, carte d'identité, téléphone, et mon porte monnaie.

     Je sors cette fois de l'immeuble quand mon téléphone se met à sonner. Je prends son appel, et il me dit sur un ton qui trahit son épuisement :

-Pourquoi veux tu sortir ? Je veux dire qu'est ce qui te passe par la tête, sale conne.

      Je restes figée un instant, il n'est même pas en face de moi. Pourquoi il me terrifie autant ?

      Je me racle la gorge, lui dis d'un voix fragile :

-Je dois aménager.

-Tu me prends pour un idiot ? Tu seras escorter et j'espère pour toi, que tu n'essaie pas de me jongler, je ne suis pas de bonne humeur, ne joue pas avec mes nerfs, sinon tu vas le regretter.

-Oui monsieur.

         L'appel se coupe.

D'accord je pense que mon séjour ici sera long mais vraiment long.

L'homme parfait Tome 1 ( en réécriture)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant