Chapitre15. La réalité nous rattrapes toujours au galopLa fin du weekend on fait nos valises, les Bahamas vont me manquer, non Il va me manquer. Le voyage était long, mais on est arrivé dans la ville, retour à la réalité. Je dois travailler.
Je dois aller tourner mes reins sur un poteau glacial, pour satisfaire des inconnus. C'est un travail qui ne dérange pas certaines personnes, d'autres que ça dégoûtent. Moi je m'en fous, c'est le capitalisme il en y'a qui ont des besoins et d'autre qui doivent les satisfaire. Je ne suis pas une militante qui va dire que ça me dégoûte tout comme je suis pas une défenseuse qui va crier pour ces droits.
J'ai aussi travaillé dans la rue, puis j'avais une base de clients, j'ai fait des études de management, je sais vendre un service, je ne dis pas que vendre du « sexe » est la meilleure des choses au monde, je le répète je m'en fous. J'avais pas d'argent donc j'ai fait une fac de merde, des stages de merde, et j'ai fini dans une boîte de merde, j'ai supporté un salaire de merde, je me suis fait virée pour coupe budgétaire. Il me fallait de l'argent pour vivre je devais survivre, j'ai fait ce que j'avais à faire.
J'ai vendu mon putain de corps, et putain j'ai un super corps alors forcément j'ai eu de supers clients, je faisais tout ce qu'il fallait , j'ai fait des trucs qui m'ont donné envie de vomir, des trucs tellement dégelasses que rien que d'y penser j'ai envie de me foutre en l'air. Mais je n'ai pas le temps, de déprimer, ni de me poser des questions je devais assurer ma survie pour ceux que j'aime.
J'ai changé de nom, une irlandaise abandonnée par ses parents dans un orphelinat adoptée par une connasse qui voulait juste les aides de l'états et qui nous stockaient par dizaine dans une cave miteuse, ça faisait trop pute de bas niveau.
Je suis devenue alors Mikaela, je n'étais pas cette chose faible que j'ai été. J'étais Mikaela, je m'habillais comme une Mikaela, sacs de luxe, parfums de luxe. Tout est bon pour oublier ce passé merdique. Alors oui je suis une pute. Mais je m'en fous je veux survivre et pour moi tous les moyens sont bons. Pour oublier cette vie de merde.
Donc je suis devant mon miroir, je fais mon eyeliner, il a des paillettes. Je commence par un trait de liner argenté, qui va jusqu'au milieu du bas de ma paupière puis je prends un autre qui est doré et je fais un trait qui va du milieu du bas de ma paupière jusqu'au coin extérieur de mon œil « le regard de biche » ils l'appellent .
Le thème est « brillé », donc je dois littéralement briller. Je travaille ce soir pour la soirée à thème, je vais devoir me faire toutes les soirées à thème, j'ai encore des blessures sur mon poignet. C'est pas digne de l'endroit où je travaille alors je vais être dans le décor, on ne joue pas avec les clients quand on est pas parfaite.
Je mets une perruque grise, je boucle les pointes pour donner un effet femme fatale. Je suis Mikaela. Je mets des talons trente centimètres, Louboutin, à paillettes forcément. Je suis dans le décor d'oncle porte une microjupe fluide très près du corps à pailletes argentés ,et un crop top fluides à paillettes doré, bien entendu je ne porte ni culotte, ni soutien-gorge, un seul geste suffit pour avoir tout ce qu'on désire de moi.
La boîte envoie nos tenues de travail, et exige qu'on ne porte pas de sous-vêtements. Cependant on peut garder les tenues envoyées par la boîte, je les garde quand elles sont vraiment belles. Comme la robe Valentino façon en cours de création d'atelier, pour le thème « amour gloire et excès ».
Bref, je dois y aller. J'entre dans ma voiture, la musique magique, se lance : «idon'twannabeyouanymore » de Billie eilish, mon dieu même la musique me juge. Je lance ma messagerie. Rien de lui, donc rien d'intéressant.
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L'homme parfait Tome 1 ( en réécriture)
Romance« la grandeur d'un homme ne se mesure pas à son physique ou son matériel, mais plutôt à la manière dont il traite la femme qu'il aime. » Cette phrase a été créée pour définir Adrian Foster. Il est le stéréotype de l'homme parfai...