Animée par une énergie que je ne saurais définir, j'inspire lentement l'air frais et printanier dans le but, de libérer mon corps de cette si étrange chaleur ambiante qui se plait à se jouer de mes envies inassouvies.
Je me racle la gorge, avant de réenchérir.
-Alors vous êtes de passage en ville ?
- ça se voit tant que ça que je ne viens pas d'ici ?
- Il n'y a pas vraiment de mecs qui refusent de dire leur nom, par ici...
Tu laisses échapper un sourire et Antoine dépose ton verre.
J'en profite pour lui faire signe que je ne veux rien de plus, malgré le fait que je sois à deux doigts de finir ma salade.
Je savais que tu allais commenter ma décision à la seconde où il allait s'en aller, c'est pour ça que je ne suis pas surprise quand tu me demandes :
-Vous faites un régime ou bien c'est encore une règle que la gente féminine doit respecter lors d'un rendez-vous ?
-S'arrêter à l'entrée n'est pas une technique de femme pour faire croire que l'on ne mange pas trop, ce qui est considéré par la société comme gracieux et charmant chez une femme, quoi que certaines le font.
Ton sourire amusé s'insinue entre nous.
Mon discours est beaucoup trop contradictoire, je ne sais pas si c'est l'alcool mais je ne me sens plus si à l'aise tout à coup.
Doucement, mes yeux remontent le long de la table, le croise,
Ce regard !
Constitué de cette épaisse épée qui le structure, il est si vif, cruel. Il m'arrache toute intimité, me met à nu, m'accable d'une si dense aura de perfection, d'intensité...
Je me vois mourir, noyée dans une mer grisée à la surface aussi affutée que la lame structurant , ces yeux qui savent si bien te caractériser par leur nature douloureusement intense.
La gorge sèche, je reprends
-C'est juste que je n'ai pas faim, j'ai passé la journée à manger et discuter avec un ami.
-Un ami ?
Ton ton, frôle la surprise surement la déception. Je reprends plus doucement.
-Oui, c'est celle qui vous a passé mon numéro au bar.
-Oh ! Donc une amie ?
-Oui
Je souris, il est sérieusement en train de montrer un signe ouvert de jalousie ?
Il est sérieux à mon sujet ?
Attendez, impossible !
Enfin ... En soit, je ne sais pas...
C'était juste que j'avais l'impression de n'être que son rendez vous de passage en ville.
Oh et puis merde !
Ma chérie ...
Arrête de te faire des films !N'oublie pas Mikaela, au fond tu n'es qu'une pauvre petite irlandaise, née d'une camée de mère et d'un salaud de père.
Au fond tu ne représentes rien.
Et ce n'est pas grave, tu as accepté ta situation de personnes inférieures, alors tu t'en fous. Juste, continue de jouer son jeu.
En attendant patiemment, ce moment où il va enfin montrer son véritable visage, comme tous les autres.
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L'homme parfait Tome 1 ( en réécriture)
Romance« la grandeur d'un homme ne se mesure pas à son physique ou son matériel, mais plutôt à la manière dont il traite la femme qu'il aime. » Cette phrase a été créée pour définir Adrian Foster. Il est le stéréotype de l'homme parfai...