C'est une interrogation totale, on ne peut répondre que de deux manières, par oui ou par non.
Alors pourquoi met-il autant de temps ?
Au risque de passé pour une idiote, je le répète encore :
- Aaron ? Est-ce que tu m'aimes ?
- Qu'est ce qui t'arrive ?
Répondre à une question par une question. Comme tu le dis si bien : " mauvaise réponse "
- Tu évites ma question.
- Ne me réponds pas !
C'est incroyable, les dégâts que peuvent causer des mots dit dans un ordre et sous un ton précis.
- Je refuse. Tu n'as pas le droit de faire ça !
J'éclates encore plus profondément en sanglots, à un point où il devient difficile pour moi de respirer.
- Tu n'as pas le droit... D'aller et venir, de me dire ce que je peux faire, manger, à qui je peux parler, si j'ai le droit d'aller quelque part. Quel jour je suis libre ou pas ! Avec qui je peux coucher ou pas ! Tout ça ne te regarde pas ... Si tu ne m'aimes pas.
Je l'ai dit. Je l'ai fait, et merde je me sens tellement libre !
Je me sens si bien. Je me sens si forte !
Je ne me pensais pas capable de tenir ton regard, et ce n'est pas seulement à cause du fait que mes yeux soient noyés de larmes. Je n'espère pas t'attendrir. Cela reviendrait à essayer de mettre des bottes à un pingouin.
En revanche, je veux une réponse. Et je ne lâcherais pas tant que je ne l'aurais pas obtenue.
- Ridicule. Murmures-tu.
A la seconde même, où j'espère répondre à ta réaction.
Ton regard brise le mien.
Il le massacre, l'étouffe, attend patiemment qu'il meurt dans le silence.
Et encore une fois, tu y arrives, tu me tues, tu m'étouffes, tu m'enlèves tout espoir.
Mais cette fois. Cet espoir non seulement s'enfuit, mais il se retrouve remplacer par quelque chose de plus terrifiant, plus absorbant, asphyxiant.
Bon Dieu, j'ai froid dans le dos. J'ai si peur que j'en ai du mal à respirer.
Comment est ce que tu fais ça ? Comment arrives-tu à me contrôler de la sorte ?
Entre tes mains j'ai juste l'impression d'être une vulgaire poupée en plastique, totalement vide, démunie de raison. Juste un Object, que tu passes ton temps à déshabiller, à baiser.
Un simple jouet qui t'aide à passer le temps.
En bref, rien d'autre qu'une pute.
Et ce qui me terrifie c'est bien le fait de me demander si une pute, peut survivre après avoir croiser ce regard. Ce regard que tu affiches, le pire de tous. Un que tu ne m'as jamais montré.
Je sursaute, quand tu tires sur ma manche, attrape mon poignet si brutalement, que j'émets un gémissement. Tu ignores totalement ma douleur, et presse encore plus fortement sur mon poignée, quand tu mets en évidence la paume de ma main, avant de suggérer paisiblement, comme si c'était la pensée la plus habituelle qu'un être puisse avoir :
- Je pourrais peut-être, marquer mon nom au fer à cheval sur ta paume de main pour que tu comprennes.
Il est évidant, que tu ne blagues pas. Tu y songes sérieusement.
Tout comme je suis réellement dans l'incapacité de retirer ma main de la tienne.
Tu tires si fort. J'ai mal.
- Elina. Tu es venu vers moi, pour une raison. Je ne t'ai obligé à rien. Tu es restée de ton propre chef. Seulement, tu comprendras que pour le moment, je suis dans l'incapacité de te laisser partir.
Je me retiens de te demander pourquoi.
- De l'amour ? Sérieusement ? Tu as oublié à qui tu étais en train de parler. Elina, je n'aime personne. Et je n'aimerais personne.
Il soupire, la douleur qu'il infligeait à mon poigné, migre vers mes épaules.
- Mais même si je ne t'aime pas. Je ne veux pas que tu partes. Peux-tu le comprendre ?
Je devrais acquiescer docilement, tel le gentil chien que je suis. Mais il faut croire que je n'ai pas eu un si bon maître que ça. Et au lieu d'abdiquer, je lui fais un non de la tête.
Non Aaron, je ne comprends pas le fait que tu veilles qu'une personne que tu n'aimes pas, t'appartiennes.
T'appartiennes ?! A ce niveau c'est de l'esclavage !
Putain ! Comment peux-tu oser penser que ton raisonnement est logique ?
Je suis ta possession, pas dans le sens romantique du terme, tu me l'as dit clairement ! Tu ne m'aimes pas ! Tu ne me considères même pas comme un être respectable!
Et par dessus le marché tu veux que je me taises !
Tu veux que suives chacun de tes ordres aveuglement, jusqu'à ce que mes os pourrissent dans une tombe !
C'est alors énervé que tu relances par un :
- Comment ça non ?
- Tu ne peux pas me demander, de juste rester docilement dans mon coin pendant que toi tu as le droit de pouvoir faire ce que tu veux.
Tu presses encore plus mes épaules, et je plisse de yeux, pour supporter la douleur.
- Si ça te dérange tant que ça. Tu peux t'en aller.
- Tu te fous de moi ?!
Je regrette ces mots dès la seconde où ils se sont échappés de ma bouche.
Il n'y a rien de plus effrayant que le silence. Il n'y a rien de plus effrayant que tes doigts à proximité de ma gorge, les traces d'étranglement de la dernière fois ont à peine disparues.
- Elina qu'est-ce que tu veux ?
- Que tu me laisses être avec lui.
- Impossible.
- Mais s'il te plait ! Pitié soit logique.
Tu me coupes la parole en affirmant ta vision des choses.
- Commence-toi par retrouver la raison. Je ne suis pas Aaron... Je suis monsieur. Elina, Je ne suis pas un « toi » mais un « vous ». Et je n'ai aucun compte à te rendre, parce que tu es à moi et non le contraire.
Je crois que j'ai la réponse à ma question. Il se fout de moi.
- Va faire ce que tu avais à faire. On n'en reparlera pas. Je t'ai dit ce que je pensais de toi et ça s'arrête là.
C'est dans le silence, que j'ouvre la portière pour espérer m'extirper de cette folie.
Mais alors que je m'apprêtais à sortir, c'est avec surprise que je me retrouve entraîner à l'intérieur de la limousine, avalée par l'ombre, qu'émane le roi des démons.
Une question, à laquelle je suis obligée de répondre.
- Qu'est-ce que tu représentes à mes yeux ? Aucune mauvaise réponse ne sera admise.
- Rien de plus qu'une pute.
Une vérité amère, qui me donne envie de vomir !
- Bien. Et comment te représentes tu ?
- Comme étant une pute.
Je te haïs Aaron. Un murmure qui fait échos au plus profond de mon cœur.
- Très bien ! Maintenant ma belle tu peux t'en aller.
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L'homme parfait Tome 1 ( en réécriture)
Romansa« la grandeur d'un homme ne se mesure pas à son physique ou son matériel, mais plutôt à la manière dont il traite la femme qu'il aime. » Cette phrase a été créée pour définir Adrian Foster. Il est le stéréotype de l'homme parfai...