Si tu me demandais à quoi je pense, je te dirais surement que je n'en ai aucune idée.
Tout simplement, parce que c'est vrai. Il s'agit même de la vérité pure, à l'état brute !
Je ne sais pas à quoi je pense.
Enfin je crois, ou peut être que je ne veux tout simplement pas penser.
Peut être que je m'interdis de penser ? Qui sait ?
Peut être que penser reviendrait à admettre que j'ai fait une erreur, une grosse erreur.
Peut être que je n'ai pas le courage, de lui dire adieu.
Non, ça va plus loin que ça.
Je n'ai juste pas le courage de me détacher de ses bras, de ne pas pleurer contre son torse.
La vérité est bien le fait que : Je sois faible. Pathétique. Misérable.
Et à cause de ma faiblesse, je te fais du tord Adrian. Je t'ai blessé, je t'ai menti et je continue de m'en excuser, car je ne sais pas si je serais en mesure de ne pas continuer à te mentir.
En revanche, je sais une chose. Je suis sur et certaine du fait que j'ai peur.
Oui, je suis terrifiée, ça au moins c'est une certitude.
Le seul problème soit bien le fait, que j'ai peur de tant de choses que je sais plus exactement ce qui me fait peur.
La nouveauté ? Surement.
Le vent de fraîcheur que tu apportes dans ma vie, m'effraie au plus haut point, Adrian.
Je suis terrifiée à l'idée d'être heureuse, à tes côtés.
Est ce ridicule d'avoir peur de posséder une chose de valeur ?
Est ce ridicule, d'être terrifiée par la crainte de te perdre au point de ne pas avoir le courage de m'en aller, de quitter ses bras, ceux qui ne sont pas parfaits, voir même affreusement imparfaits.
Mais ses bras là, je les connais depuis plus longtemps, et on ne peut pas avoir peur d'avoir mal dans ses bras là, car tout ce que ces bras là donnent, c'est de la souffrance.
En fait, le problème ne se trouve même pas là. Il est plus loin tellement plus loin.
En effet, je n'ai jamais rien eu, rien qui n'a jamais réellement eu de la valeur à mes yeux au point où je sois effrayée à l'idée de le perdre.
Mes amis sont certes importants, mais eux je les aime assez pour les éloigner de moi.
En réalité, je n'ai pas peur de les perdre, au contraire les savoir loin de moi me soulage parfois.
Pourquoi ?
Parce que ma seule présence leur rappelle des souvenirs douloureux.
Un amour non partagé pour Alexis et Armin, une enfance d'orpheline pour ma Kathie.
J'en reviens à me demander si je n'aurais jamais du les rencontrer.
Au fond si je disparais, si je disparais de la surface de cette planète.
Le monde ne s'arrêtera pas de tourner.
De toutes les façons dans un monde aussi vaste, moi petite irlandaise abandonnée de ses parents, amourachée d'un fou furieux, et entourée d'un groupe d'amis qui vivrait mieux sans moi.
Je représente juste un grain de terre perdu dans l'immensité de l'écorce terrestre.
Un dixième de millimètre pour un million de milliard de kilomètres.
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L'homme parfait Tome 1 ( en réécriture)
Romans« la grandeur d'un homme ne se mesure pas à son physique ou son matériel, mais plutôt à la manière dont il traite la femme qu'il aime. » Cette phrase a été créée pour définir Adrian Foster. Il est le stéréotype de l'homme parfai...