Nul ne peut empêcher la nuit de tomber et quand elle nous bénit de ses ténèbres elles se retrouvent agresser, doucement tuer par l'agressivité de la lumière des lampadaires, les perles lumineuses qui ruissellent tel des filaments par les orifices des fontaines illuminées. Moi, envers la nuit je ne ressens aucune animosité. Tout au contraire, je la comprends, je lui ressemble.
En elle, depuis un si court moment, je vois de la beauté.
Je crois en la nuit et en sa poésie.
Un souffle léger, dénonçant une réflexion profonde m'échappe, tandis que je me laisse m'enfoncer un peu plus dans le cuir noir du siège passager.
Armin a insisté pour conduire alors j'en profite pour me relaxer un peu.
- À quoi tu penses ? Me demandes-tu alors que mon expression rappelle la mélancolie.
- Rien de spécial. Je me disais juste que nous vivons dans une belle ville.
Tu me souris, semble réellement émerveillé par ma sensibilité.
Je te donne une tape sur l'épaule, te renvoi ton sourire avant de me mettre à éclater de rire.
- Arrête de faire ça ! Te dis je un peu embarrassée.
- Mais qu'est ce que j'ai fait ? Je n'ai plus le droit d'apprécier la pureté de ton âme ? Ou bien devais-je répondre en philosophant sur la beauté de la ville nocturne ?
Tu prends un ton dramatique digne de la prestation de Shakespeare la nuit de sa mort.
Je me contente de te répondre en levant les yeux aux ciels.
Laisse volontairement le silence s'installer entre nous, surprise par le fait que tu ne le brises pas, que tu laisses cette atmosphère familière me rappeler le passé, ce qu'il y'a eu entre nous s'installer encore plus profondément.
J'entreprends l'initiative d'aborder un sujet, n'importe lequel, du moins le plus proche de nous en ce moment.
- Tu ne changes pas.
Je ne te le dirais surement jamais, mais je dois avouer que ça me rassure de voir que tu n'as pas changé.
C'est égoïste mais ça fait en sorte que je puisse me sentir moins larguée, moins seule, moins éloignée de vous tous que j'ai abandonné il n'y a pas si longtemps que ça.
À peine un an, s'est écoulé depuis mon retour parmi vous mais je continue de me sentir en un sens si loin de vous.
- Tu voulais que je change ?
Pourquoi ton ton de voix est-il si sérieux ?
- Non... En fait ce n'est pas à moi de décider si tu devrais changer ou non.
- Oui c'est vrai, mais je veux avoir ton avis.
- Armin je n'ai pas d'avis.
Je me tourne vers toi, qui est de profil en train de conduire, m'arme d'un ton sérieux quand je te dis ses mots que tu ne veux surement pas entendre.
- Ne rentrons pas dans ce jeu là.
Tu soupires.
- Je ne joue pas.
Malgré la conduite, tu me lances un regard, quand tu me dis ses mots que je ne veux pas entendre.
- Je ne joues pas quand il s'agit de toi, Mikaela.
- Maintenant tu arrêtes ! Je refuse de continuer cette discussion.
- Toujours aussi dramatique, tu n'as pas changé toi non plus.
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L'homme parfait Tome 1 ( en réécriture)
Romance« la grandeur d'un homme ne se mesure pas à son physique ou son matériel, mais plutôt à la manière dont il traite la femme qu'il aime. » Cette phrase a été créée pour définir Adrian Foster. Il est le stéréotype de l'homme parfai...