Les routes se sont toujours autant ressembler ? J'ai une telle impression de déjà vu, quand je traverse ces avenues. Je ne peux pas m'empêcher de penser, à la route qui relie ma immeuble à ce bar. Une pensée inutile. C'est vrai. Ridicule même, je dirais.
Un soupir. Je suis arrivée.
Je prends mon téléphone, et appelle Kathie. Pas besoin d'entendre sa voix, pour savoir qu'elle m'a vu. Je la vois depuis la fenêtre de sa maison. Oui Kathie, est la seule du groupe, qui a une vie qui ressemble à une adulte de 25ans. Elle a un bon taff, une maison, un crédit.
Une vie normale quoi !
Quelques minutes, suffisent pour que je puisse sentir ces cheveux lisses contre ma joue. Des cheveux noirs, une peau mate, des yeux noirs, du même noir, que la jupe crayon qu'elle porte, avec ce body bleu électrique.
Un sourire, de sa part quand elle me dit :
- Entre ta carrière et la mienne on a plus une minute pour se voir.
Elle a l'air si triste, une tristesse qui a tendance à se cacher derrière l'euphorie de son regard.-T'as raison, mais bon tu sais, toi tu vis le jour et moi la nuit.
Un soupir de sa part en guise de réponse. La tristesse n'a jamais été son fort, alors elle change de registre, fait tourner la conversation vers un un idéal plus joyeux.
- On va faire quelle boutique ?
Je sais à quoi elle pense mais pas question que je la laisse encore claquer pour moi, des sommes astronomiques en vêtements. Elle adore faire ça et moi ça me gêne !
C'est une avocate qui travaille dans un prestigieux cabinet, elle sort de la meilleure université du pays, fait partie des meilleurs de sa promotion, a eu le pire des financiers ce qui est normal il ne faut surtout pas oublier que la vie est une sombre pétasse...Bien sûr 25ans, riche, avocate et indépendante ça fait fuir plus d'un homme.
Malgré le fait que ce salaud soit son ancien patron, qui l'a d'ailleurs quitté quand il a su qu'elle a été choisie associé à sa place, la plus jeune associée que le cabinet n'est jamais connu.
Ce n'est pas une reine, mais une impératrice. Cette fille, c'est la véritable déesse grec. La réincarnation d'Athéna, dans un corps de femme noire forte et indépendante.
Je soupire, avant de lui dire :
- On va aller à Zara, pas question de te laisser payer encore une fois. Et puis une robe Prada au premier rendez-vous ? Ce n'est pas un peu trop... Imagine que ce soit un psychopathe ?
Je n'en pense pas un mot, j'essaie juste de la persuader de ne pas m'amener faire du shoping de luxe. Sa bonne humeur, serait presque communicative, quand elle m'arrête avec vivacité par les épaules et qu'elle me dit sur le ton le plus sérieux qui soit :
-Il n'y a pas plus gracieux que de mourir en Prada.
J'explose de rire, un rire si spontanée, ça fait tellement longtemps, que je n'ai plus rit de cette manière. Elle n'y vraiment qu'elle pour me faire rire ainsi.
Elle avait ses clés en main, les fait tinter l'une contre l'autre, avant de me dire :
- Allez ma chérie ! On y va.
Cette fois, elle a réussi à vraiment me communiquer sa bonne humeur.
On est assise l'une à côté de l'autre, quand on se met à chantonner les morceaux qui passaient à la radio. Dans la bonne humeur, nous allons en direction du centre commercial.
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L'homme parfait Tome 1 ( en réécriture)
Dragoste« la grandeur d'un homme ne se mesure pas à son physique ou son matériel, mais plutôt à la manière dont il traite la femme qu'il aime. » Cette phrase a été créée pour définir Adrian Foster. Il est le stéréotype de l'homme parfai...