L'homme parfait Tome 1 ( en réécriture)

Bienvenue dans la famille.

Point de vue de Adrian

     Elle veut jouer la femme forte, mais elle est très silencieuse. On vient d'arriver chez eux et c'est plutôt beau. Un chalet perdu dans la forêt. Je sors de la voiture, contourne pour lui ouvrir la porte, mais quand j'arrive devant sa portière, je remarque qu'elle est déjà descendue.

      Je la fixe quelques seconde. Elle a l'air tellement mélancolique. Je n'aime pas ça. Je lui demande :

-Tu as dû partir de chez toi très tôt.

-Pardon ?

-Je veux dire pour allez à l'école, tu as dû partir de chez toi très tôt pour aller à l'école.

       Elle sourit. Ce sourire n'a rien d'un sourire. Il est sarcastique. Elle inspire avant de me dire :

-J'ai fait mon collège et mon lycée étant chez ma mère adoptive, pour ma mère biologique j'ai vécu avec elle quand j'étais à la fac. Et non je n'ai pas vécu dans ce chalet, c'est tout simplement le chalet qu'elle a gagné lors de son dernier divorce. C'était un baron basé dans les Alpes suisses il voulait juste se débarrasser d'elle alors il lui donnait cette maison et elle acceptait de divorcer.

     Je commences à comprendre pourquoi elle disait, que j'allais m'en fuir en courant.

Son téléphone se met à sonner, elle fronce les sourcils, j'ai le temps de guetter son écran vite fait. Et le nom : « sis » s'affichait à l'écran. Elle a une sœur ?

     Elle me fait signe de s'excuser et elle s'éloigne un peu, vers le sens de la forêt, sûrement pour discuter.

      J'inspire, regarde autour de moi, cet endroit est chaleureux et même temps tellement froid. J'entends une voix derrière moi qui me dit :

-Waouh ! Maintenant il livre des beaux gosses à domicile.

    Je me retourne, je vois une adolescente. Elle représente le cliché de l'adolescente qui est rempli de problèmes mentaux.

    Elle a la peau très pâle, un pull en laine couleur bleu cyan, des yeux verts, cheveux blonds. Elle me rappelle quelqu'un. Un pantalon noir skinny et des covers complètement délavées viennent finir son look.

     Je vois Mikaela, portable éteint, qui se rapproche de nous. Cette fille lui dit :

-C'est pas mal ce que tu nous ramènes, dommage qu'il ne sache pas parler.

    Je me sens clairement harcelé. Durcir les lois sur le harcèlement sexuel dans mes bureaux, devient une priorité, c'est vraiment malaisant.

    Mikaela soupire, prend ma main, nos doigts s'entrelacent.

Puis elle lance le regard le plus condescendant qui puisse exister à cette fille. Et enfin me dit:

-Adrian, je te présente June. Et June je te présente Adrian. Et oui il est beau.

      Elle détourne le regard et sourit quand elle admet à haute voix :

-C'est même une chef d'œuvre de la nature. Mais comme toutes les œuvres d'art tu lui dois du respect. Ne parle plus jamais de lui de cette manière ce n'est pas un vulgaire bout de viande.

      Je dois avouer, que c'est plaisant. Je ne sais pas vraiment comment le prendre mais elle n'a pas dit le plus important. En la regardant j'ajoute :

-Je ne suis l'homme que d'une seule femme.

      Elle sourit, colle ma main le long de ses côtes, et mon bras se retrouve par la même occasion, compresser contre sa poitrine.

    Je laisse mes yeux s'attarder un insulte sur cette poitrine, pas forcément voluptueuse, pas forcément peu fournie. Une simple poitrine, une simple poitrine, qui me manque terriblement..

    Merde Adrian concentre toi, tu es au dessus de ça, et tu ne penses pas que ça, tu n'es pas un animal. Contrôle ton ça.

  (Notion philosophique: dans les trois préceptes de Freud qui constitue l'inconscient, on a le ça qui représente les pulsions, c'est ce qui ramène l'homme à l'état de bête.)

     Je lèves mes yeux vers cette fille, je ne sais pas si c'est sa sœur. la fille de cette homme avec lequel sa mère c'est remarier, ou peut être, sa cousine. Bref je suis perdu.

-Mikaela, que faisons nous maintenant ?

    Je lui chuchote cette phrase. Et elle me répond sur le même ton.

-On va entrer.

    J'acquisse. On avance bras dessus, bras dessous, et on arrive au niveau du porche de la maison. Elle toque.

     Je me mets à paniquer, ça ne fait, même pas trois mois qu'on se connaît et j'accepte de rencontrer ses parents ? Qu'est ce que je vais bien pouvoir leur dire, je ne sais même pas ce qu'elle fait dans la vie. Et puis, je lui demandes dans la panique:

-Ta mère est quel type de personne exactement ?

    Elle prend quelques secondes pour me dire :

-Ma mère ? C'est une originale.

    À l'instant où elle le dit, la porte s'ouvre.

   Quand je pense que je porte un jogging, ça ne fait pas sérieux. Toute cette situation. Rien n'a de sens ! 

    Un homme, de la même taille apparaît, il a des cheveux bruns qui lui tombe sur les yeux. Il est torse nu, pantalon à la taille, mais l'élastique de son boxeur Calvin Klein se voit, pas un seul, poil sur son torse.

    Ensuite je vois des bras qui se place sur sa taille. Ils sont plutôt fébriles, ce sont des mains d'une femme d'un âge mûr. Je regarde la scène que dire.

     Il me dévisage, me dit :

-La soirée exhibition c'est pas ce soir. Vient avec ta poupée une autre fois là je suis avec ma mère.

-Pardon ?

     Je ne sais pas ce qu'il y'a de plus. problématique dans ce qu'il vient dire. Mikaela lèves les yeux aux ciels, et hurle.

-Maman, arrête de te cacher derrière David, et montre toi.

   Elle trouve ça totalement normal, d'accord. Pas de problème. Adrian respire. La réponse de sa mère se fait entendre :

-Je ne savais pas que tu serais accompagnée.

    Elle est derrière, cet arrogant. Je vois ses mains faire des signes. Mikaela me lance un regard avant de dire :

-À vrai dire moi non plus.

    Elle arrive à me décrocher un rire, un rire silencieux. Sa mère dit :

-Contourner et aller vers la terrasse, j'arrive.

    Mikaela me tire, je la suis. Quand on est en train de descendre les escaliers du porche, je peux entendre sa mère dire :

-Comment elle a réussi à se trouver un homme comme lui.

   Ce certain David ajoute :

- ça va pas durer une semaine comme pour tous les autres.

     Je me tourne vers elle. Elle a entendu mais joue la sourde oreille. Je fais alors de même.

Original hein!?

Il n'y a pas à dire.C'est une original.