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POV : Shooter - Parrain
Je sens le corps de Mae se crisper légèrement au contact de mon torse contre elle, je continue de rester silencieux pour ne pas la perturber et laisse ma paume à plat sur la compresse de mon camarade.
Ce dernier regarde ma sœur tel un père avec sa fille, Ornella doit sûrement trouver ce qu'elle n'a pas connu avec notre père chez Ezio, il faut dire que notre père n'est pas très tactile et sentimental.
Les paroles de Vassili me reviennent en tête, mon père sera d'ici d'une minute à l'autre, je m'attends au pire, Vicenzo ne se déplace jamais pour des enfantillages.
"Ezio, si la douleur est insupportable, n'hésite pas à me le dire, d'accord ?"
Sa voix vibre dans son corps contre le mien, mon attention est attiré par les mains remplis de sang par-dessus les gants chirurgicaux de Mae, la balle est bien plus profonde que les précédentes d'où sa phrase.
Ses jambes tremblent depuis plusieurs minutes mais, je ne peux rien faire pour l'aider, si elle s'effondre, je pourrais la rattraper, c'est tout ce que je peux faire pour elle.
Je continue d'éclairer la dernière plaie avec la lumière de mon téléphone, elle se penche en avant, je me déplace sur le côté pour éviter un regrettable accident.
J'arrive à entendre le bruit de la chair de mon ami qui se resserre sous le retrait de la balle, ce dernier continue d'écouter Ornella qui s'embrouille avec tout ce qu'elle voit.
La balle est extraite, les épaules de Mae se détendent, mais elle ne se laisse pas une seconde de répit et finalise le tout, désinfectant la plaie, posant à son tour sa paume contre une nouvelle compresse.
Elle pose son autre main par-dessus la mienne, et me regarde dans les yeux, elle s'attarde sur mon œil blanc, je ne lis aucun dégoût dans ses yeux, juste de la stupéfaction et une pointe d'admiration qui pourrait me faire sourire si je ne devais pas voir mon père juste après.
"Vous pouvez y aller, je m'occupe de lui"
"Je vais lui faire des points de suture quand son état sera stabilisé"
Je ne la contredis pas et retire mes mains, j'éteins la lumière de mon téléphone et le range dans ma poche, retire mes gants et le masque, j'attrape le fauteuil de la chambre et le place derrière elle.
Elle me fait un petit sourire avant de se laisser tomber dessus, prête à s'endormir d'une seconde à l'autre. Je sors de la chambre en refermant derrière moi.
"Vous maintenez ses ordres, personne ne rentre sans son autorisation et je confirme cette règle" dis-je en m'adressant aux deux soldats.
"Bien chef"
Ornella s'enfuit avec son téléphone, restant au téléphone avec Ezio. Mon attention se tourne vers le majordome.
"Préparez-lui une chambre près de celle de Nova"
J'ai rapidement compris qu'elle a ordonné à mes hommes de placé Ezio dans sa chambre en vue des chambres pleines, sans se soucier d'elle-même, je suis curieux de savoir où elle comptait dormir, mais je resterais sur ma faim.
"Il est arrivé ?"
Vassili hoche la tête, je passe ma main dans mes cheveux et marche dans le couloir avec ce dernier à mes côtés.
"Comment c'était alors, cette première opération ?"
Je range mes mains dans les poches de mon pantalon en regardant droit devant moi, nous rapprochant de mon bureau où doit se trouver mon père.
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Red Dagger
RomanceComment un nouveau médecin généraliste a pu arriver aussi bas ? Bien que la mafia américaine est loin d'être au pied de la hiérarchie, toutes personnes plus ou moins censée savent qu'il ne faut pas se frotter à eux. Comment dire "non" quand il y a...