Chapitre 40 "Grand Chef"

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"Qui êtes-vous ?"

"Tu fais partie de la mafia et tu ignores mon existence ?"

"Je n'en fais pas partie, je travaille pour la mafia"

Il hoche la tête en souriant légèrement.

"Dommage que je ne sois plus parrain, j'aime bien ta façon de penser"

"Vous m'avez appelé ?"

"J'ai entendu dire que ton père est le lieutenant de New York ?"

"C'est exact"

"Tu te doutes bien que l'idée d'avoir la fille d'un flic dans mes rangs ne me plaise pas du tout. Surtout que ton père n'est pas n'importe quel flic"

"Tu vois, il recrache la fumée de sa cigarette. Quand on m'a dit qu'une jeune fille comme toi voulait travailler pour nous en tant que médecin, j'ai senti qu'il y avait une couille quelque part"

"Il faut être sacrément barge pour rejoindre une mafia de son plein gré"

"Ou intelligent"

Il se redresse sur son siège, arquant un sourcil.

"Développe"

"Je travaille certes illégalement pour la mafia, mais je suis bien plus payé qu'un job d'hôpital et mes fonctions vont bien au-delà de ce qu'on me propose en tant que citoyenne dévouée à la nation"

"Et c'est la fille d'un flic qui dit ça"

"Je n'ai pas choisi d'être sa fille, si j'ai coupé les ponts avec ma famille ce n'est pas par choix, mais par intérêt"

"J'ai prouvé à votre fils et toute la mafia que je suis digne de confiance, à commencer par l'incident à l'hôpital"

"Toute la mafia, tu dis. Donc si j'appelle mes soldats du Brésil, du Mexique ou encore du Canada, ils savent qui tu es ?"

"Si je vais rendre visite à ton papounet il sait que tu es une cible avec une prime sur le front ? J'oubliais le plus important, il sait que tu es une mafieuse désormais ?"

"Je vous ai déjà dit que je ne fais pas par-..."

"C'est moi qui parle ici, tu as peut-être prouvé à mon fils que tu étais digne de confiance, mais pas à moi"

"Et en quel nom je dois me montrer digne de confiance ?"

"C'est bien, tu comprends vite"

"Je sais que tu entretiens une relation particulière avec mon fils, je ne veux pas qu'il se marie avec n'importe qui"

"Nous n'en sommes pas à ce stade"

À vrai dire nous en sommes à aucun stade.

"Vous les jeunes d'aujourd'hui courrez à votre perte, à 18 ans j'étais déjà marié avec Maria, vous perdez votre temps en vous tournant autour"

"Je veux m'assurer que mes fils auront une descendance digne de ce nom, d'où ma prochaine question, es-tu fertile ?"

"Je vous demande pardon ?"

"Tu as très bien entendu ma question"

"Votre question est intrusive"

"Allons, nous sommes que tous les deux, je ne te demande pas de te mettre à nu, je te demande juste si tu pourras m'assurer un rôle de grand-père"

"Demandée plutôt à votre fils s'il veut reproduire des enfants comme lui et vous, après tout, vous ne serez qu'entre père et fils"

"Je vous remercie de m'avoir réveillée aussi tôt pour des questions qui n'ont ni queue ni tête, étant donné que Shooter et moi ne sommes pas ensemble"

Red DaggerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant