♤
POV : Shooter - Parrain
J'enfile les nouveaux vêtements de cette Abuelita qui est au petit soin pour nous bien qu'on soit en partie responsable de la mort de son fils.
Cette famille ne manque pas de générosité.
Mae dort encore, les bras au-dessus de la tête, apercevoir le début de son soutien-gorge sous la couverture, je mords ma lèvre pour me retenir de la réveiller et la baiser silencieusement dans cette maison.
Je m'apprête à sortir de la maison mais la grand-mère me stoppe, déjà au fourneau de si tôt.
(NDA : l'échange se fait en espagnol mais je l'écris en français pour faciliter la lecture)
"Tu es déjà debout ?"
"Je vous retourne la question"
Elle touille sa cuillère en bois dans sa grande marmite, faisant une soupe de tortillas, dégage une odeur de piments dans la petite cuisine. Je la regarde, imaginant ma grand-mère à la place de l'instant de quelques secondes.
"Je sais que vous êtes là pour mon défunt fils, je suis vieille mais j'ai encore ma tête"
Elle me tend une quesadilla, une galette de tortillas aux œufs brouillés, quelques légumes et de la viande dedans. Je la remercie d'un signe de tête et me régale littéralement. Djibril devrait prendre des cours avec elle.
" Perdre mon fils a déjà été dur pour nous tous, fait attention à toi, je ne veux pas un mort de plus sur la conscience "
"Fait attention à elle mon grand"
Je lève la tête brusquement à l'entente de son sous-entendu, lui arrachant un sourire.
"Je me vois en cette petite femme, elle doit sourire beaucoup mais ce n'est pas le cas à l'intérieur d'elle, ne te laisse pas berné par son mentale"
"Mais ne perçois pas ça comme une faiblesse - elle me pointe du bout de sa cuillère, elle n'est pas aussi fragile que tu le crois"
Je lève les mains en l'air, la faisant sourire.
"Va faire ce que t'as à faire, et reviens en un seul morceau sinon je vais m'énerver"
Je sors de la maison à contre cœur, elle m'a donné envie de rejoindre Mae sans jamais la lâcher et rester ici le plus longtemps possible. J'en perds mes principes et le pourquoi je suis ici aujourd'hui.
Je retrouve mes hommes dans une allée sombre, ils sont tous là, armé en civil. Je les regarde un à un, sentant mes sourcils se froncer naturellement, leur faisant passer l'envie de me trahir.
Si je trouve ce connard, putain.
L'un d'entre eux me tend une oreillette que j'enfile, une voix trop familière se fait entendre dans l'oreillette.
"Salut toi !"
"Hacker"
"T'es de mauvaise humeur ? Sérieux t'es au Mexique comment tu peux t-"
"Commence pas"
"Elle est où ma Mae ?"
Je serre les poings, ce fils de pute est gay, c'est contre les règles de la mafia mais c'est un élément bien trop important pour que je brûle ces couilles, et ce connard pourrait kiffé que je le fasse, putain.
"Des infos ?"
"Le mec que vous avez vu, c'est bien un traître, il a rejoint la famille des Bonanno, mais la famille ne fait pas partie de la commission ? Ils sont censés être de notre côté"
"Hacker, un de mes hommes a changé de camp, c'est assez pour comprendre que la famille essaye de se retourner contre nous"
"Non sans blague ? J'avais deviné, mais quel intérêt ? Vous avez des accords mutuels - des clics incessants se font entendre dans le micro, et plus d'un d'après ce que je vois"
"Tu penses qu'ils n'ont pas digéré qu'on reprenne leur trafic ?"
"Ce n'était pas le leur mais c'est pas impossible. Tout le monde dort ?"
"Oui, Vassili est parti rendre visite à ton padre, Tyron est toujours dans le cachot"
"Pardon ?"
"Je rigole ! T'es tendu aujourd'hui bosse"
Mes hommes me regardent en fronçant les sourcils d'inquiétude. Je perds toute crédibilité à cause de ce fils de pute.
"Bon, ça suffit de jouer, les infos du jour les voici : les gars que vous cherchez se sont emparés du trafic, on n'a pas été mis au courant parce que les gars qui travaillent pour nous, nous ont tous trahis"
Je penche ma tête en arrière, fixant le ciel en priant intérieurement que la foudre s'abatte sur moi pour me donner l'énergie nécessaire de défoncer tous ces fils de pute à mains nues.
"Accroche-toi patron. La famille Bonanno à rendez-vous cette aprem' avec Stanford, d'après mes recherches, ils tenteraient un accord avec ce dernier"
"Je pense que la mafia va être mise sur table, s'ils parviennent à se rallier ensemble on est vraiment dans la merde. Surtout que nous n'avons plus le soutien de la mafia italienne suite à la mort de Leonardo lors de l'attaque"
Abattez-moi.
"Je continue ? Les triades chinoises viennent de trouver un nouveau boss, ils sont bien décidés à prendre leur vengeance et.. Oh, un appel entrant de papounet"
"Je réponds ?"
"Non"
"T'es sûr ?"
"Certain, envoie-moi l'adresse du cartel, je vais reprendre ce qui m'appartient"
"Chef, nous ne sommes que cinq avec vous, ils seront trop nombreux"
"Je suis d'accord avec le garçon, c'est pas une bonne idée Shooter"
"C'est vous qui prenez des décisions maintenant ? L'adresse, tout de suite"
Je reçois l'adresse dans la seconde, j'attrape les armes dans le sac d'un des hommes et me rapproche du QG du cartel qui est une grande maison luxueuse. Ces connards profitent bien de mon fric.
Une question me trône dans la tête.
Depuis combien de temps ils ont repris le trafic ?
VOUS LISEZ
Red Dagger
RomanceComment un nouveau médecin généraliste a pu arriver aussi bas ? Bien que la mafia américaine est loin d'être au pied de la hiérarchie, toutes personnes plus ou moins censée savent qu'il ne faut pas se frotter à eux. Comment dire "non" quand il y a...