Chapitre 18 "Famille"

4.8K 218 78
                                    

Toute la maison est escortée dans des grandes limousines, je fais partie des dernières, occupé avec des patients qui ont du mal à s'en remettre depuis l'embuscade.

Plus tôt dans la soirée nous avons reçu l'ordre de tous nous habiller de manière élégante, Pamela s'est encore occupé de ma garde-robe, me donnant pour cette fois une robe moulante rose, à bretelles, le dos nu.

Nous avons pris toutes les deux l'habitude que ce sois elle qui choisisse mes robes et je ne vais pas m'en plaindre, Pamela a de très bons goûts pour les vêtements.

J'aide le patient à monté dans la dernière limousine, il me remercie au moins une vingtaine de fois puis est coupé par la porte de la limousine qui se referme sur lui.

Voyant aucune autre limousine, je rentre à la maison pour me changer, j'aurais la maison pour moi toute seule, c'est effrayant, mais apaisant. Tant pis, j'avais la flemme de sortir de toute manière.

Au même moment, le parrain sort de la maison et ferme à clé la grande porte, mettant une fin à la soirée "Netflix and chill" que j'avais préparé dans ma tête.

Il me fait un signe de tête de le rejoindre et se précipite vers le garage, en suivant les dalles à terre. Je le suis en essayant de ne pas me casser la figure avec mes escarpins.

Le grillage du garage s'ouvre automatiquement, ça me fait tout drôle de voir le garage vide, seulement quelques voitures traînent par-ci, par-là.

"Dépêche-toi" dit-il, serrant la mâchoire.

Sa voix résonne sur les murs du sous-sol, on se tutoie maintenant ?

Je le rejoins en courant, il monte dans sa voiture et allume le moteur, je passe devant la voiture, il appuie sur l'accélérateur me faisant sursauter, je le regarde de travers, ce dernier faisant de même.

Je monte à côté de lui et attache rapidement ma ceinture. Il sort à toute vitesse du garage, rejoignant l'autoroute, son parfum de musc prends le dessus sur le mien.

Il porte une chemise sous son gilet de costume sans manche, une cravate noire par-dessus, il tire sur cette dernière pour détendre son cou, dévoilant ses nombreux tatouages.

Ses cheveux bruns retombent sur le côté, le tour de sa tête toujours rasé de manière impeccable, ça doit sûrement être la femme de la dernière fois qui s'occupe aussi bien de lui.

Il tourne sa tête vers moi, je détourne rapidement le regard sur le paysage, sa conduite est aussi rapide que celle de Natsuki, mais bien plus douce.

Nous arrivons devant un grand cabaret. Un cabaret, sans rire ?

Le parrain sort de sa voiture, je l'imite en le suivant, ne sachant pas où il faut nous rendre. Nous entrons, la sécurité ne nous interrompt pas, le parrain dit quelque chose à la sécurité sans que je ne puisse entendre.

Je m'attends à ce que les gardes m'arrêtent, mais ils baissent leurs armes et me tiennent la porte, je rattrape le parrain en courant. Des gens sont assis sur les nombreuses tables devant la scène.

L'endroit est composé de rouge et de noir, les lumières orangées donnant un air calme et accueillant à l'endroit pour le moment, je reconnais les soldats que j'ai soigné, la famille du parrain.

Tous ces gens font partie de la mafia ? Ils sont combien en tout ?

Il ne faut pas être devin pour comprendre qu'il n'y a plus de chaises disponibles pour moi, à la table de la famille est assise la femme de la dernière fois, ayant gardé une place pour son maître.

Red DaggerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant