Chapitre 35 "Du tout"

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POV : Shooter - Parrain

Je tire une taffe sur ma cigarette, crache la fumée en face de moi.

Je n'avais pas fumé depuis un bon moment.

En tant que parrain de la mafia, fumé était mon seul moyen de me détendre, je n'en étais pas addict, ni à la drogue, je fumais de temps en temps quand la pression était trop intense.

Je défoule ma haine sur cette cigarette qui arrive à me faire redescendre en pression mais n'éteint pas complètement ma colère. Si ça tenait qu'à moi ce fils de pute serait sous-terrain à l'heure qu'il est.

Le majordome Djibril sort de la maison, balayant son regard sur l'allée puis me remarque dans le coin, les traits de son visage s'apaise en me regardant. Il ne fait aucune remarque sur ma cigarette même s'il en meurt d'envie.

La famille de Djibril sert notre famille depuis des générations, reconnaissant de leur travail, j'ai fait de leur fille, un des éléments les plus importants de la mafia.

J'ai un respect profond pour cet homme ainsi que toute sa famille.

"Bonjour monsieur, vous n'avez pas l'air dans votre assiette"

J'écrase ma cigarette sous ma semelle après avoir pris une dernière inspiration sur elle.

"Et vous, vous avez l'air de chercher quelqu'un, je me trompe ?" demandé-je en recrachant la fumée sur le côté.

"Toujours aussi intelligent, c'est vous que je cherche"

"Qu'a-t-il Monsieur ?"

"Mae Mancini vient de se réveiller"

Je prends une grande respiration, une petite lame de couteau caresse mon cœur.

"Votre mère vous appelle, elle doit s'occuper des autres patients, elle ne peut pas veiller sur Mancini"

Je pose ma main délicatement sur son épaule pour ne pas le blesser.

"Prenez congé vous aussi Djibril, vous l'avez mérité"

Je rentre dans la maison, sachant qu'il essayerait de me contredire en vain, je monte les escaliers, remettant ma veste noire en place, j'ignore pourquoi je suis nerveux.

Ma mère sort de la pièce, cherchant quelqu'un du regard.

"Enfin, tu es là ! Dépêche-toi, j'ai autre chose à faire moi !"

Je fais de plus grands pas pour la rejoindre, je passe devant elle, caressant sa tête, je croise le regard de Mae, son regard m'observe de bas en haut, qu'est-ce que je suis accro à sa façon de me mater bordel.

"J'ai mis sa crème sur le placard, j'en ai acheté une réserve que j'ai rangée dans le tiroir"

"Ma belle, je finis avec mes patients et j'arrive, j'ai quelques choses à te faire part"

Mae hoche la tête, son esprit ailleurs. Ma mère referme la porte, je m'adosse contre le mur à côté de la porte, mes bras croisés sur mon torse, elle me regarde de ses yeux noisette en fonçant les sourcils.

"Tu sens la cigarette"

"Tu n'as pas perdu l'odorat, c'est déjà ça"

"Il est vivant ?"

"Non"

Elle se redresse d'un coup, son visage se décompose sous la douleur, je m'approche d'elle, mes mains sur sa robe de chambre similaire à celle qu'on trouve dans les hôpitaux.

Red DaggerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant